Les élites oligarchiques anglo-américaines, auxquelles la France s’est soumise depuis sa réintégration dans le commandement intégré de l’OTAN, accusent ceux qu’elles désignent comme leurs « adversaires systémiques » de faire ce qu’elles-mêmes font. C’est ainsi que, sans la moindre preuve matérielle concluante, la Chine et la Russie sont accusées de mener « une guerre hybride » (cyberattaques contre nos hôpitaux, survol de drones « pour tester nos réactions », etc.) contre nos belles démocraties occidentales.
Tout cela est supposé justifier la présence en Europe de l’est, dans le cadre de l’OTAN, mais également sur le territoire ukrainien, de nos formateurs, préparant la jeunesse ukrainienne à marcher vers la mort dans une guerre dont on sait que l’Occident l’a pensée, préparée et mise en œuvre.
En France, nos militaires et industriels se frottent les mains devant l’arrivée d’une manne financière inattendue. Dans la mafia, cela s’appelle un « racket de protection ». Pour vous vendre très cher une protection, on invente une horrible menace imaginaire.
Chez nous, trois éléments mettent bien en lumière cette « mise en condition psychologique » sournoise :
1) Militarisation de la Santé
Comme l’a révélé Le Canard Enchaîné du 26 août 2025, la ministre de la Santé a transmis le 18 juillet une instruction aux directeurs des Agences régionales de santé (ARS), leur enjoignant d’être prêts, d’ici mars 2026, à gérer un « engagement majeur », autrement dit un conflit armé de grande ampleur. Le plan prévoit la création de centres médicaux proches des gares, ports ou aéroports, pour accueillir quotidiennement jusqu’à 100 soldats blessés, avec une capacité portée à 250 lors de pics. Les hôpitaux civils seraient mobilisés pour prendre en charge entre 100 000 et 500 000 combattants (!) en transit sur une période allant de quelques semaines à plusieurs mois.
2) Militarisation des esprits
Comme en Suède, chaque foyer recevra un manuel de survie conçu par le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale. L’initiative, nous dit-on, intervient
Un site gouvernemental a déjà posté un visuel agrémenté de la légende :
La page ne précise pas s’il s’agit de tremblements de terre (assez rares en France), de l’arrivée des Soviets sur les Champs-Elysées, ou simplement de l’élection de Mélenchon ou de Marine Le Pen.
3) Militarisation de la loi
Ciblés par des ONG occidentales chargées de fomenter des « révolutions de couleur » contre des régimes hostiles à l’axe Londres-Washington, plusieurs pays, notamment la Russie, les oblige à s’enregistrer comme représentants d’une puissance étrangère.
Alimentant la russophobie et le complotisme anti-BRICS, les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, veulent en faire autant.
Ironie du sort, l’adoption de cette loi est le fruit d’une ingérence étrangère, celle de l’OTAN et de ceux qui la commandent. Mais comme le précise Nicolas Tenzer (CERAP), les lois anti-ingérence ne s’appliquent qu’à l’encontre des puissances estampillées « hostiles… »

