Chronique stratégique du 21 octobre 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Le complot devait se dérouler avant ou après les élections du 18 octobre 2020 (remportées par Arce avec 55 % des voix), de façon à déclencher une vague de tensions sociales et de violences déstabilisant le pays et empêchant le parti MAS de Luis Arce de prendre le pouvoir.
Le gouvernement dispose de courriels, d’enregistrements audio, des données d’immigration et de réservations d’hôtel prouvant l’existence d’un complot manqué contre Arce, a déclaré Del Castillo. Nous parlons du fait que quelques jours avant les élections, des paramilitaires et des entrepreneurs mercenaires qui allaient plus tard assassiner le président d’Haïti (…) étaient en Bolivie. L’intention était de mettre fin à la vie du président.
Del Castillo a accusé l’ancien ministre de la Défense Luis Fernando Lopez, aujourd’hui réfugié aux Etats-Unis et sous le coup d’un mandat d’arrêt, d’avoir orchestré l’opération. Dans un enregistrement, présenté lors de la conférence de presse, on peut entendre un entrepreneur américain présumé offrir des mercenaires à López pour l’aider à monter le complot contre Luis Arce. Les mercenaires en question sont des paramilitaires colombiens, dont l’ancien officier militaire colombien Germán Alejandro Rivera García et trois autres impliqués dans l’assassinat du président haïtien, et qui séjournaient dans un hôtel de La Paz près du palais présidentiel où Arce a prêté serment.
Le complot bolivien n’a pas abouti pour plusieurs raisons, notamment le chaos qui régnait au sein du gouvernement d’extrême-droite de Jeanine Áñez, qui avait pris le pouvoir un an auparavant à travers un coup d’Etat soutenu par le Département d’Etat américain.
L’équipe de mercenaires colombiens, dont certains ont admis avoir travaillé pour Academi (anciennement Blackwater, la fameuse société militaire privée américaine), est liée aux réseaux du trafic de drogue.
Dans l’affaire de l’assassinat de Javanel Moïse, plusieurs des Colombiens arrêtés ont avoué être des informateurs de la DEA (Drug Enforcement Administration) et du FBI. L’enquête a déterminé qu’ils ont aussi été embauchés par l’intermédiaire de la société CTU security, basée à Miami, dans le Sud de la Floride. Son dirigeant, le Vénézuélien Antonio Emanuel Intriago, a également participé à l’organisation de la ridicule « baie des cochons » de juillet 2020, une autre tentative d’assassinat manquée, cette fois-ci contre le président vénézuélien Nicolas Maduro.
Le Sud de la Floride, où vit une communauté d’exilés cubains et vénézuéliens fanatiques, dont d’anciens terroristes, est connu pour être un centre névralgique du crime organisé, du blanchiment d’argent de la drogue. Nos amis américains de l’Organisation de LaRouche et de l’Executive Intelligence Review (EIR) poursuivent leurs enquêtes afin d’identifier les commanditaires de ces opérations.

