Cette propagande officielle ayant un coût élevé, le candidat peut en effet choisir de ne fournir que les bulletins de vote pour signaler sa présence. Tel a été mon choix d’autant que pour recevoir l’aide de l’Etat, le rattachement au parti ne suffit pas, il faut encore pouvoir aligner 50 autres candidats qui devront avoir fait au moins un score de 1%.
Déjà en 2024, sur un lot de 150 000 bulletins livrés, dont 100 000 pour les envois par la poste et 50 000 pour les bureaux de vote — la préfecture nous en a bizarrement rendu 17 000 sur le lot de 100 000, privant ainsi une partie des 94 000 électeurs de la circonscription de les recevoir dans les grandes enveloppes...
Et là, pour cette partielle, rebelote ! Sur 20 personnes consultées, 6 attestent qu’elles n’ont pas reçu le bulletin, ce qui fait du 30%. Pire, cette fois, pas de reliquat de la part de la préfecture. En une année, nous sommes passés à 28 000 bulletins manquants.
D’ici à penser qu’une main invisible s’accorde au désaccord disons plutôt que finalement, « tout merde normalement » au sein de l’administration du pays de France.
Cependant avec 67% d’abstention, l’effondrement ne peut qu’être acté. Pendant que l’économie est en déroute, les services publics en dépression, la violence - tapie aux quatre coins du pays - fait des ravages ; pendant que les Français constatent chômage, mal-bouffe, baisse de la durée et de la qualité de vie, ces mêmes français sont ailleurs...
Malgré le bourrage des boites à lettres de publicités politiques, la criée de slogans euphorisants sur les marchés, les meetings aux illustres intervenants, le prosélytisme à tous les étages médiatiques… Une fois de plus, ceux qui sortent des urnes n’auront qu’une légitimité piètre et toute relative. Même pas 10% du quorum.
Les voilà vaincus par ceux qui ne sont pas venus : jeunes, travailleurs, paysans et retraités. On peut aussi se demander où sont passés les souverainistes, si enclins pourtant à défendre le bien commun…
Alors, aux 153 voix partisanes de la paix par le développement, de la sortie du triptyque UE-OTAN-Euro qui porte ruine, spoliation et guerres de tous contre tous ; à ces 153 voix qui se sont reconnues dans notre action en faveur d’un monde plus juste, à nos électeurs qui sont montés sur le vaisseau de nos idées, je leur dis qu’ils forment un heureux espoir, celui d’être une humanité jamais perdue, celle qui sait tenir le cap même dans l’œil du typhon.
Et l’œil du typhon n’est rien d’autre que l’implosion du système financier occidental filmé en V.O. et au ralenti, pour le cinéma d’une société qui subit, stoïque, déracinée, violée.
Alors oui, le cap c’est de vaincre cette adversité en jouant une belle partition, celle d’une fraternité retrouvée et surtout celle d’une évolution saine et sereine vers un futur meilleur sous un grand et même ciel, comme nous y invitent les BRICS, pays de bonne volonté qui exigent le respect de leur souveraineté.
Nous sommes 153 à pouvoir faire quelque chose de bien, alors faisons-le. Faisons partie des pays de bonne volonté : avec eux, agrandissons la table pour pouvoir accueillir toujours plus de monde.
A bientôt. Agissons ensemble en vue des nouvelles législatives qui se préparent, pour élever le débat face au danger de guerre et de krach financier.
Jean François Grilhault des Fontaines, candidat
Vincent Crousier, colistier
