A cet effet, une conférence s’est ouverte ce lundi dans la salle du Conseil de tutelle, au siège de l’ONU à New York. Elle a été convoquée suite à l’adoption d’une résolution de l’Assemblée générale en 2024.
Dans une note conceptuelle publiée en amont de l’événement, les deux pays co-organisateurs de la conférence, la France et l’Arabie Saoudite, ont déclaré que le consensus international sur la solution à deux États « bénéficie toujours d’un soutien quasi-universel » et qu’elle constitue « clairement le seul moyen de satisfaire les aspirations légitimes, conformément au droit international, des Israéliens et des Palestiniens… et de créer les conditions de la paix et de la stabilité régionales ».
L’Institut Schiller, dont les militants manifestent sur place, souligne dans son rapport « Le Plan Oasis, socle d’un Etat palestinien et source de paix régionale », l’importance d’un vaste plan de reconstruction de l’ensemble de la région, non pas fondé sur les services et les loisirs, mais sur les infrastructures de base qui sont l’eau, l’énergie, le transport, l’éducation et la santé.
Le 2 mai 2025, lors d’une réunion par Internet de la Coalition internationale pour la Paix organisée par l’Institut Schiller, l’infatigable militant pour la paix Ofer Bronchtein, ancien collaborateur d’Yitzhak Rabin, président du Forum international pour la paix et conseiller spécial d’Emmanuel Macron, avait esquissé l’importance d’une reconnaissance par la France de l’État palestinien.
Vendredi, interrogé sur France Info, il a qualifié la décision française d’acte historique tout en la replaçant dans un processus qui doit maintenant commencer.
Sur la reconnaissance de la Palestine, Bronchtein répond : « Il était temps. C’est la meilleure nouvelle pour garantir la dignité, l’indépendance et la liberté des Palestiniens. C’est la meilleure nouvelle pour garantir la sécurité d’Israël »
« Le premier président qui avait parlé de reconnaître l’État palestinien était François Mitterrand en 1982. Depuis, chaque président français a réitéré sa volonté et son engagement pour la sécurité d’Israël et pour la création d’un État palestinien. Je suis ravi que ce soit Emmanuel Macron qui le fasse ».
« Je pense qu’il rentrera dans l’histoire de France comme étant le président français qui a enfin reconnu le droit des Palestiniens à la dignité et à l’indépendance et au progrès. », a-t-il ajouté.
Bronchtein a souligné l’attitude constructive de l’Autorité palestinienne, « alors que les colons israéliens, tous les jours, provoquent les Palestiniens par des actes qui sont absolument illégaux et inacceptables. Je pense qu’il y a un certain laisser-faire de la part des autorités israéliennes et ça doit cesser », exige-t-il.
Par rapport aux accords d’Oslo en 1993, « on propose maintenant un changement de paradigme », poursuit Ofer Bronchtein. « On reconnaît l’Etat palestinien et après, on demande aux Israéliens et aux Palestiniens de négocier ce qu’ils pensent être nécessaires, les territoires, la frontière, la capitale de Jérusalem, qui devra être la capitale des deux pays », argumente Ofer Bronchtein.
Il y a aussi « le problème des réfugiés, les relations économiques entre les deux ». C’est « en étant d’égal à égal que les Israéliens pourront à la fois garantir la sécurité et les Palestiniens garantir leur dignité ».
C’est « l’intérêt d’Israël de voir un Etat palestinien responsable naître à côté. Le prochain pas que la France fera, c’est de reconnaître Jérusalem Ouest comme étant la capitale d’Israël et Jérusalem Est comme la capitale de Palestine ».
Lire l’ensemble de l’entretien sur le site de France Info.



