Ukraine

Libertés politiques bafouées : Natalia Vitrenko, présidente du PSPU, dénonce

vendredi 25 juillet 2025

Natalia Vitrenko, présidente du PSPU (Parti socialiste populaire d’Ukraine)
Schiller Institute
Natalia Vitrenko, présidente du Parti socialiste progressiste d’Ukraine (PSPU), à saisi l’occasion de la conférence de Berlin de l’Institut Schiller, les 12 et 13 juillet derniers, où elle était oratrice, pour dénoncer l’interdiction totalement arbitraire de son parti par les autorités à Kiev.

Chers participants à la conférence, chers amis, chère Helga,

Je vous adresse mes salutations à l’occasion de l’ouverture de cette conférence très importante. Je vous souhaite beaucoup de succès dans vos travaux. Je regrette vivement de ne pouvoir y participer et m’adresser moi-même aux assistants. J’apprécie grandement le travail de l’Institut Schiller et ses conférences, qui constituent des plateformes uniques pour le libre échange d’opinions entre des personnes de différents continents sur les problèmes urgents de la planète Terre. L’héritage de Lyndon LaRouche nous offre une technologie permettant de conceptualiser les problèmes du système financier mondial et la possibilité de proposer une alternative salvatrice.

Je suis reconnaissante à l’Institut Schiller et à sa présidente, Helga Zepp-LaRouche, d’avoir prêté une attention particulière à la tragédie de la guerre en Ukraine et à ce qui m’est arrivé.

Je voudrais avant tout que mes amis connaissent la vérité directement de ma bouche : notre Parti socialiste progressiste d’Ukraine (PSPU) a été illégalement interdit en 2022, en violation du principe de présomption d’innocence, de l’État de droit et des droits fondamentaux de la liberté d’expression, de la liberté d’association et de la liberté d’opposition politique légale. Ces droits sont tous garantis par la Constitution ukrainienne et la Convention européenne des droits de l’homme.

Le programme politique de notre parti était fondé sur la Déclaration de souveraineté de l’Ukraine, adoptée par le Parlement légitime de l’Ukraine le 16 juillet 1990. Le soutien du peuple ukrainien lors de deux référendums, ceux du 17 mars et du 1er décembre 1991, a conféré à cette déclaration la plus haute force juridique dans notre pays. Notre peuple a défini la neutralité et le statut d’État non nucléaire comme les fondements de notre indépendance. La communauté internationale a reconnu à l’Ukraine précisément cette souveraineté. Il est vrai que notre parti a proposé un modèle économique et social alternatif et des solutions alternatives aux questions humanitaires. Mais notre parti a proposé d’atteindre ces objectifs exclusivement par des moyens pacifiques.

Au cours de la procédure d’interdiction du PSPU, ni le ministère de la Justice, ni les services de sécurité ukrainiens n’ont présenté au tribunal la moindre preuve que le parti avait l’intention de renverser le gouvernement par la violence. Ainsi, le PSPU a été interdit en violation flagrante de la Constitution ukrainienne et des normes démocratiques européennes.

La Cour européenne des droits de l’homme a accepté d’examiner la plainte du PSPU concernant son interdiction il y a deux ans et demi, mais, malheureusement, l’affaire n’a pas encore été entendue.

Onze partis ont été interdits en Ukraine, tous des partis prônant la paix.

L’interdiction de notre parti sous la loi martiale et pendant la guerre a permis aux médias, aux politiciens pro-gouvernementaux et aux fonctionnaires de fabriquer impunément des calomnies à mon encontre, de les diffuser dans les médias et d’inciter à des agressions physiques à mon égard.

Je suis reconnaissante pour les articles [dans EIR] sur la façon dont j’ai été calomniée en Ukraine, un pays que je n’ai jamais abandonné ni fui. Je peux confirmer que les faits et les analyses présentés dans ces articles sont vrais et précis. Merci encore pour ces articles !

Chers participants à la conférence, je vous souhaite bonne chance pour vos travaux ! En effet, l’homme doit être l’ami de l’homme. Ce n’est qu’ainsi que notre planète Terre, si divinement belle, pourra survivre.