Chronique stratégique du 5 juin 2019 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Au lendemain des élections européennes, le moins que l’on puisse dire est que le glissement des plaques tectoniques, qui opère actuellement des deux côtés de l’Atlantique, ne va pas dans le sens du développement mutuel. Le retour à un choc entre des grands blocs serait une catastrophe pour l’économie mondiale.
Et nous aurions toutes les raisons d’être pessimiste pour l’avenir si de l’autre côté du monde la moitié de l’humanité ne manifestait pas la volonté, à travers la grande initiative asiatique des Nouvelles Routes de la soie, de se libérer de sa condition et de bâtir un nouveau paradigme, que certains réduisent à tort au « siècle asiatique ».
D’un côté, l’Europe offre un spectacle de divisions et d’affaissement moral. Les récentes élections ont laissé un champ de ruines des partis politiques, où il semble ne subsister qu’un oasis écolo, arrosé par l’argent d’élites financières trop contentes de trouver là une caution verte leur permettant de faire du « greenwashing », prétexte rêvé pour intensifier la logique d’austérité sociale et budgétaire.
De l’autre côté, l’Amérique de Trump est aux prises avec une paranoïa extrême, alimentée par les néoconservateurs et leurs relais dans les médias, contre à peu près tout ce qui bouge dans le monde, et en particulier contre la Chine.
Les ruines et l’oasis artificiel
Du Royaume-Uni à l’Italie, en passant par l’Allemagne et la France, la quasi intégralité des partis « de gouvernement » confirment leur dégringolade, voire leur disparition. En Allemagne, la coalition au pouvoir sort terriblement affaiblie des élections européennes. La victoire de la CDU-CSU (28 %, soit 29 sièges) d’Angela Merkel est plutôt courte, tandis que les sociaux-démocrates s’écroulent (15,8 %, soit 15 sièges), obligeant la présidente du SPD, Andrea Nahles, à démissionner.
Le score des Verts allemands (20,5 %, soit 21 sièges), comme dans de nombreux autres pays de l’UE, a largement été boosté par la psychose millénariste du changement climatique qui tourne en boucle depuis des semaines, notamment avec la médiatisation de la jeune Greta Thunberg. À la veille des élections, les médias allemands ont massivement diffusé une vidéo du YouTuber Rezo, dans laquelle il accuse la CDU et les autres partis, et appelle presque ouvertement à voter pour les Verts.
Rappelons que la pauvre Greta Tunberg, qui souffre de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme, a été instrumentalisée, outre par sa propre mère Malena Ernman, par les membres de deux familles milliardaires suédoises, les Persson et les Rentzog, tous spécialistes de la finance.
Plus grave encore, le « collapsologue » britannique Kevin Anderson, le gourou de Greta, fait partie du Tyndall Center for Climate Research, un groupe dans lequel on n’hésite pas à prôner une réduction drastique de la population humaine, comme le conseiller du pape François et commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique, Hans Joachim Schellnhuber, qui a publiquement appelé à ramener l’humanité à moins d’un milliard d’individus (lire : Non au fascisme vert, oui à une écologie humaine).
Les États-Unis et le piège britannique
Nos amis américains du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (LPAC) intensifient leurs efforts pour faire éclater la vérité sur le « Russiagate » qui, comme le terme ne l’indique pas, fut une ingérence britannique dans les élections de 2016 (Lire notre chronique du 28 mai : Le boomerang du Russiagate finit à Londres).
L’enjeu est crucial, au moment où le président américain effectue sa visite en Europe, avant de se rendre au G20, où il affirme vouloir rencontrer Vladimir Poutine, Xi Jinping et Narendra Modi. Car c’est bien le climat de chasse aux sorcières contre Trump qui a laissé libre cours aux forces néoconservatrices, incrustées dans le gouvernement américain, pour empêcher toute politique internationale de détente et d’entente, à l’image du vice-président Mike Pence et du secrétaire d’État Mike Pompeo, deux représentants de la droite « religieuse » américaine, qui multiplient les discours belliqueux contre la Chine et la Russie.
Le rôle de Sir Richard Dearlove est particulièrement révélateur du piège dans lequel Donald Trump, et les États-Unis, ont été attirés. Voilà donc celui qui fut, à l’époque où il dirigeait le MI6, l’auteur des dossiers mensongers sur les armes de destruction massives de l’Irak, et que l’on retrouve au cœur de la fabrication du « dossier Steele » contre Trump et la Russie, utilisé par l’administration Obama, le FBI et le département américain de la Justice, pour tenter d’empêcher l’élection de Trump, puis de le destituer. Le même Dearlove appartient au think-tank néoconservateur britannique, la Henry Jackson Society du nom du sénateur américain éponyme et au cœur des campagnes contre l’Iran et la Chine. La HJS avait accueilli avec grande joie la nomination de John Bolton. Parmi ses membres, l’on trouve les néoconservateurs américains Richard Perle, William Kristol et l’ancien patron de la CIA James Woolsey, Jr.
G20 : un pont ou un nouveau rideau de fer ?
Seules des rencontres directes, en tête-à-tête, entre dirigeants de grandes puissances, permettra de court-circuiter les réseaux impérialistes anglo-américains.
Comme l’avait défini l’économiste et homme politique Lyndon LaRouche, seule une alliance des États-Unis, de la Russie, de la Chine et de l’Inde possèderait le poids politique nécessaire pour remplacer le système monétariste de la City de Londres et de Wall Street, en pleine désintégration, par un système international de crédit destiné à alimenter l’énorme potentiel de développement et de coopération des Nouvelles Routes de la soie.
À trois semaines du G20 d’Osaka, les nations et des individus doivent pleinement se mobiliser dans cette direction, afin que nous bâtissions, au lieu d’un nouveau rideau de fer, un pont entre l’Occident et ce paradigme naissant de paix par le développement mutuel.
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