Le vent de l’histoire souffle, balayant les dinosaures de l’ancien monde qui persistent dans leurs mauvaises habitudes. Le Parti démocrate italien vient d’essuyer une défaite cinglante aux élections municipales, perdant la plupart de ses bastions. Les électeurs lui font payer son incapacité à résoudre les graves problèmes économiques et financiers du pays. L’État vient, en effet, d’annoncer le renflouement de Banco Veneto et de Banco de Vincenza ainsi que la vente de leurs actifs viables pour 1 euro à la Banque Intesa Sao Paolo, opération qui coûtera 17 milliards d’euros aux contribuables ! Or, seule la séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires, promue par nos amis de Movisol, pourra mettre fin à cette crise.
Le Parti démocrate américain est également en pleine déroute, après des défaites dans des élections partielles. De plus en plus de voix s’élèvent contre la direction du parti (DNC). Le Sénateur du Connecticut Chris Murphy a déploré le fait que les Démocrates se laissent enfumer par le débat sur la prétendue ingérence russe dans le pays. Bernie Sanders, dans une tribune au New York Times, écrit qu’il est temps de résoudre les problèmes « des dizaines de milliers de familles travaillant pendant de longues journées pour des salaires misérables, ainsi que des jeunes qui, à moins que l’on ne change la donne économique, auront un niveau de vie inférieur à celui de leurs parents. »
En France, le PS a vu son contingent de députés divisé par 9, tous les éléphants ou presque ayant été relégués aux oubliettes ; reste Manuel Valls, errant dans le purgatoire, dans l’attente anxieuse de acceptation au paradis d’En Marche. Les Républicains, qui devaient rafler la mise de la séquence électorale 2017, entrent dans la nouvelle Assemblée nationale avec un groupe d’à peine 130 députés, qui vient de se scinder en deux groupes : les LR « constructifs » prêts à appuyer Macron, et les autres..
Lors de ses rencontres avec Emmanuel Macron, à l’époque Secrétaire général adjoint de la Présidence de la République, Jacques Cheminade avait prévenu que la trahison par Hollande de sa promesse du Bourget – de combattre le ’monde de la finance’ – conduirait sa présidence au désastre. Aujourd’hui, alors que le risque de tsunami financier est bien plus imminent qu’en 2012-2013, on peut d’autant plus affirmer qu’aussi ’jupitérien’ que soit notre nouveau président, sa présidence subira le même sort s’il ne décide pas de croiser le fer avec cette finance... qui l’a porté au pouvoir. C’est pourquoi la mobilisation citoyenne pour la séparation bancaire, que Solidarité & progrès va lancer dans les prochains jours auprès du nouveau Parlement, va être déterminante.
La Grèce rejoint l’alternative des Nouvelles Routes de la soie
C’est dans la nuit noire qu’on voit le mieux les étoiles, disait Martin Luther King ; c’est ainsi que le pays le plus acculé par la politique d’austérité de l’Union Européenne, la Grèce, se tourne chaque jour davantage vers l’est, vers la Chine, les BRICS et les Nouvelles Routes de la soie. Après avoir participé au Forum ’Une ceinture, une route’ en mai à Beijing, le gouvernement de Tsipras a signé un accord de coopération avec l’Union Économique Eurasiatique. Il a également pris part à la réunion de la Banque Asiatique des Investissements en Infrastructures (BAII), qui s’est tenue du 16 au 18 juin en Corée du Sud.
Le professeur Panagiotis Roumeliotis, qui menait la délégation grecque, a souligné lors de la séance plénière le fait que la construction des infrastructures des Routes de la soie représente une véritable chance pour son pays, car cela correspond à la vocation de la Grèce à devenir un pont entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique, en développant ses liens économiques et commerciaux, principalement à travers le Port du Pirée.


