« Arrêtez, arrêtez ! Laissez-moi partir ! » Un homme hurle, enfermé dans une boule métallisée, attaché sur son siège, les poignets menottés par des fils électriques. Il reçoit des décharges de plus en plus fortes que lui administrent des questionneurs pour le punir de n’avoir pas su répondre à leurs questions. Ces décharges iront jusqu’à 460 volts, provoquant la mort du cobaye. C’est le mercredi 17 mars sur France 2 , et il s’agit d’un jeu télévisé de plus.
Son titre est « le jeu de la mort » . La conclusion « suggérée » est que nous serions presque tous de potentiels tortionnaires. En effet, mis en condition par la présentatrice et incités à appuyer sur le bouton de leur manette, sur 69 participants au jeu, 53, soit près de 80 %, ont obéi jusqu’au bout à la règle sans savoir qu’il s’agissait d’un jeu et sont ainsi devenus des assassins, 16 seulement ayant renoncé. Les candidats étaient des Monsieur et Madame tout le monde, sélectionnés par un organisme de recrutement de volontaires pour des sondages qualitatifs sur la consommation, la politique ou les médias. Les 2000 personnes qui formaient le public et encourageaient les assassins en criant « châtiment, châtiment ! » ont été rassemblées par deux sociétés spécialisées dans les jeux télévisés.
ADOLPH EICHMANN ET HANNAH ARENDT
Pourquoi un parti politique comme le nôtre s’intéresse-t-il donc à cet évènement, abondamment couvert dans les pages TV magazine (comme dans Ouest France ) ou Société (comme dans le Journal du dimanche ) des médias ? Justement en raison de ce que ces médias ne disent pas.
Tout d’abord, que cette expérience a été menée pour la première fois aux Etats-Unis par le psychologue Stanley Milgram, testant la « soumission à l’autorité », entre 1961 et 1963. C’était dans le contexte du jugement d’Adolph Eichmann, l’un des principaux responsables de la Shoah. Hannah Arendt, la maîtresse du philosophe pro-nazi Heidegger, avait assisté à ce procès et écrit un essai, publié en 1966 mais dont la thèse avait été auparavant longtemps discutée, intitulé : Eichman à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal . Arendt exprime sa surprise de voir qu’Eichmann, selon elle, n’est pas une personnalité sanguinaire, perverse ou fanatique, mais un fonctionnaire discipliné, « sans pensée propre », imprégné d’une culture du travail bien fait et obéissant à ses chefs. Elle en avait déduit que presque chacun d’entre nous serait un « conformiste en puissance », prêt à faire le pire pourvu que l’environnement le conditionne. C’est aujourd’hui la thèse reprise par le directeur de l’Institut des sciences de la communication au CNRS, Dominique Wolton, non sans liens avec les néo-conservateurs français, qui affirme : « L’homme est un loup pour l’homme, on le savait déjà. »
C’est ce conformisme dans le pessimisme sur la nature humaine que nous voulons dénoncer ici, bien plus grave que celui des « questionneurs » dans l’émission.
QUI PROMEUT LES ASSASSINS ?
Car si Adolph Hitler a pris le pouvoir en Allemagne, ce n’est pas seulement avec l’appui d’Allemands fanatisés par la misère et la crise, dominés par leur environnement, avec l’appui de criminels et de pervers. Seuls, ils n’y seraient certainement pas parvenus. Le facteur décisif fut l’intervention d’un conglomérat d’intérêts financiers, situés à Londres et à Wall Street, qui ont promu Hitler alors que son parti nazi était en faillite. Pourquoi ? Parce qu’en Grande-Bretagne, jusqu’en 1938, on espérait que le nazisme serait un bastion face au communisme, et que beaucoup en France murmuraient : « Plutôt Hitler que le Front populaire ! »
Or, aujourd’hui, nous voici à nouveau dans une situation proche de celle de ces années-là. Les pouvoirs en place, comme les Brüning ou les Laval des années trente, veulent sauver les banques et les sociétés d’assurance en imposant l’austérité aux peuples. On discute de savoir qui le fera, le Fonds monétaire international ou un Fonds monétaire européen, mais les oligarchies ne voient que cette « gouvernance » pour garder leur pouvoir. Déjà, Olivier Blanchard, le bras droit de Dominique Strauss-Kahn au FMI, parle de laisser monter le taux d’inflation pour effacer les dettes des financiers, et tant pis pour les futurs Grecs, c’est-à-dire nous tous.
Le peuple, pour le tenir, rien de tel que de le démoraliser. Si nous sommes tous des salauds en puissance, à quoi bon combattre les salauds au pouvoir ? Les oligarchies imposent la logique du plus fort en démoralisant les faibles, en masquant leurs responsabilités et en intimidant ceux qui voudraient se lever contre elles. Elles traînent dans la boue ceux qui s’insurgent.
Arrêtons au contraire les jeux de la mort du XXIe siècle, ceux de la City et de Wall Street, dénonçons par leur nom nos pires ennemis, combattons-les et nous échapperons ainsi au chaos et à la confusion. Il y a déjà 4 835 000 sans emplois et précarisés en France, plus 1 300 000 travailleurs pauvres. Nous menons déjà une guerre absurde et destructrice en Afghanistan. Le Monde du 13 mars cite page 13 Michel Pébereau, le président de BNP Paribas, disant : « Rien ne sera plus comme avant. » Et page 14, deux articles nous disent : « Près de deux milliards d’euros de bonus pour les traders des banques françaises » et « A France Télécom, la vague de suicides se poursuit ».
N’est-il pas temps d’arrêter tout cela, d’assainir le territoire économique et contre-culturel sur lequel opèrent les hommes-loups de M. Wolton et consorts ?
Nous proposons des solutions, à l’échelle française et internationale, au niveau de l’économie et de la culture. Prenez contact avec nous !
COMMENTAIRES
Mme DUBOIS Chantal - le 16 mars 2010
Je viens d’envoyer un message à France 2 au sujet de cette émission télévisée qui me fait froid dans le dos.
Inutile d’essayer de nous faire comprendre que l’isolement crée la dépendance et l’obéïssance aveugle. On a compris depuis un moment. Désolant que France 2 se fasse complice de cette situation bien connue : Isolée pour reigner !....
Désolant de programmer une telle émission alors qu’il y a tellement de belles choses à partager.
Je ne trouve pas les mots qui correpondent à mon dégoût !
pegasus - le 16 mars 2010
bonjour Ce jeu est place la pour habituer les francais a un avenir programme par les dirigeants ’ (droite et gauche) qui sont a la solde de l’empire anglo saxon
alors .. ouvrons bien grand les yeux et sachons discerner
???
azslam - le 16 mars 2010
Le réalisateur de cette emission est passé sur plusieurs plateau télé et il a bien été expliqué qu’il s’était inspiré de l’expérience "milgram" ainsi que du film "I comme icare" qui reprenait ce thème (media sur france 5,salut les terriens C+,café picouly france 5).
C’est triste d’en arriver à faire une telle émission mais regardez le niveau de certaines emissions des pays étranger ils sont pas loin de le faire en vrai,eux.De plus ils commencent à les diffuser en france sur la TNT.
C’est votre interprétation de penser que les gens vont prendre ça comme une culpabilisation comme quoi l’homme serait mauvais par nature ect. moi je vois ça plutot comme un avertissement sur la légitimité de l’autorité quand il vous demande l’inacceptable (on nous a demandé de renflouer les banques par exemple dans un autre registre). Je pense que cette emission aura le mérite de révéler qu’on a une majorité de moutons en france qui pensent et agissent de manière inconsciente en fonction de ce que dit la télévision ce qui est à mon sens le plus grave.
Anonyme - le 17 mars 2010
L’ amor est enfant de bohème...
Si l’ homme était normalement mauvais pourquoi chercher alors à le démontrer puisque cela irait de soi ?
A l’ inverse et grossièrement : cette obstination à vouloir le démontrer par cette mascarade ne sous-entendrait-elle pas son contraire soit sa plutôt bonne nature ?
Enfin, dans l’ hypothèse où notre mauvaise nature serait dominante, nous serions tous globalement mauvais, cela nous semblerait plutôt meilleur, nous trouverions alors convenables les vols, meutres, guerres, famines, tueries et autres destructions, les banksters deviendraient nos héros et nous serions, enfin, tous follement heureux :
– ah, si seulement nous pouvions être mauvais ça serait le paradis !
Cette affaire, au lieu de culpabiliser ces "imbéciles" de téléspectateurs, pourrait avoir l’ effet inverse : les prévenir, les saisir et les pousser à réagir puisque la téloche en confirmant l’ inimaginable leur avoue :
- "votre inquiétude était fondée et quelque chose d’ extrèmement grave est bel et bien en train de nous arriver, à vous ainsi qu’ à toute la société."
petite souris - le 17 mars 2010
" L’homme est un loup pour l’homme" nous dit-on pour justifier ce jeu. Bon.
Mais en suivant ce raisonnement, qui sera le loup pour Wolton, les dirigeants de France 2 et tous ceux qui acceptent ce jeu et sa diffusion sur nos antennes nationales ?
Christophe - le 17 mars 2010
Le développement de cet article m’apparait en partie déplacé. Je comprends qu’il vous permette de rebondir sur le projet S&P et donc de rallier les français contre le conformisme et le pessimisme sur la nature humaine.
Ceci dit, de la part d’une chaine publique comme France2, si ce programme peut apparaitre a priori comme voyeur, malsain et pessimiste, le parti pris de prendre l’audience comme témoin de l’obéissance aveugle peut aussi avoir un sens constructif : faire prendre conscience aux téléspectateurs de leur addiction et soumission a la dictature de la petite lucarne et aux institutions en général, ce qui est un premier pas... Et donc de ce ferment putride qui rend possible un holocauste moderne et carnassier déjà a l’œuvre (paupérisation des peuples en proie au fascisme financier).
Bien sur, les 60 minutes de décharges électriques en rajouteront et seront inutilement longues, hautes en cris, émotions fortes et traits de visage déformés, redondantes... Ce qui permettra de faire du chiffre. il ne faut pas se voiler la face. et faire echo aux bas instincts.
jeu télévisé. oui. voyeurisme et pessimisme de l’humain. oui.
mais voyons ensuite le débat et l’identité des intervenants ainsi que la teneur de leur propos. Cela peut être intéressant et constructif. Car peut effectivement amener une prise de conscience plus large chez les français de leur soumission, leur crédulité et au final de la défaillance de leur citoyenneté.
Christophe - le 17 mars 2010
Si c’est le cas, alors cette émission aura été utile. Provoquer et capter l’attention pour montrer. On pourra juger après l’émission.
bien sur, le rôle d’une telle émission n’est pas de proposer des solutions. Des mouvements politiques et citoyens comme S&P ont pour mission de prendre le relais.
Ce qui est fait ici avec brio.
Sonia - le 17 mars 2010
J’ai eu vent via Internet de ce jeu hier. Je ne cautionne pas ce système où l’Individualisme est à son paroxysme !
"Diviser pour mieux Régner" par un petit nombre qui nous conduit directement au "Nouvel Esclavagisme" du XXIème Siècle façonner par le Nouvel Ordre Mondial.
Je Boycotte ce jeu, qui n’en AI PAS UN !!!!!!
Le fou du labo 4 - le 17 mars 2010
Je lis ici tout et n’importe quoi.
Faut-il rappeler qu’il s’agit ici d’un documentaire, d’une expérience qui sera ensuite analysée scientifiquement ?
Ce documentaire ne cherche pas à démontrer que l’homme est foncièrement mauvais, il démontre par contre que l’homme se dédouane du mal, (et avec un certain malaise), sous l’effet de l’autorité. L’autorité prime donc ici sur le sens moral.
Le reportage démontre que les cobayes qui résistent le mieux à l’autorité, sont ceux qui bénéficient d’un capital moral significatif. Ils justifient leur attitude, (leur refus de continuer le jeu) par ce sens moral assez développé. Il s’agit de leur jugement, mais la raison de leur refus est sans doute bien plus complexe.
Ce reportage nous met en parallèle deux notions fondamentales de notre éducation. L’autorité et la morale. En général ces deux notions vont de pair, là elles sont en opposition.
Si dans l’expérience des années 60, l’autorité primait sur le sens moral de l’individu (60%), aujourd’hui elle la domine encore davantage (80%).
Je serais tenté d’en conclure que le sens moral s’est considérablement étiolé depuis les années 60. Mais qui pourrait en douter.
Cette émission est précieuse, et prétexter je ne sais trop quoi comme on le fait ici dans cet article, pour essayer d’y faire voir ce qu’elle ne dit pas, ou propager je ne sais quelle théorie fumeuse, tient de l’imposture intellectuelle.
thejoker - le 18 mars 2010
j’ai lu votre article et j’ai visionné l’émission.
Pourquoi donc avoir fait un article sans savoir ce qui etait proposé dans le documentaire ?
ce documentaire pose la question a chaque telespectateur de ce qu’il aurait fait en pareil cas :
se soumettre a l’autorité ou faire passer sa morale avant tout ?
tout les gens en poste dans une entreprise savent bien implicitement que 90% des salariés se soumettent à l’autorité,
il est bon de leur rappeler qu’ils ont le droit de dire non et de faire des choix moraux !
et il me semble que tel etait l’intention du doc.
cependant montrer des hommes deshumanisés car soumis a l’autorite plus qu’a leur morale, ne propose pas une solution de sortie vers le haut de la crise morale que nous connaissons ( avec la culture et l’economie..)
et votre article ne propose pas non plus de sortie morale vers la haut si ce n’est denoncer ce que nous denoncons deja tous ici (une palissade).
la culture classique donne les elements constitutifs de l’être moral.
et la sortie par le haut passe par l’elevation des autres à un être moral.
pour autant il serait bon de connaitre l’opinion du telespectateur a priori sans moral apres vision de ce doc.
Anonyme - le 18 mars 2010
bonjour,
pour ma part, c’est en regardant un documentaire sur l’expérience de 1963 que j’ai pris conscience de pleins de choses.
cela ne m’a pas laissé penser que l’homme était un loup pour l’homme mais que celui ci pouvait être manipulé par d’autres.
de même j’en ai conclu que si une autorité me demandait d’agir contre ma morale il était de mon devoir de refuser.
je ne regrette pas d’avoir à l’époque vu ce documentaire, au contraire, je pense qu’il m’a été utile.
sur le sujet on peut voir aussi le film la bataille d’alger, décrit par paul aussaresse lui même (et il s’y connait) comme brillant de réalisme dans le documentaire vidéo (à voir aussi) de marie monique robin : escadrons de la mort l’école française qui montrent combien serait plus élevés les résultats de l’expérience si les candidats étaient des militaires.
arcane - le 18 mars 2010
Tout d’abord ce n’était pas un jeux, mais une emission qui utilisait dans un faux jeux avec un faux public et un faux torturé de vrais joueurs pas tres au fait que cette experience avait deja ete realisee sientifiquement dans un film, de plus comme l’a tres judicieusement soulevé un des intervenant dans les commentaires, combien de personnes ont refusées de participées à ce jeux ?
En effet , si sur mille personnes , 950 refusent, ou ne repondent pas à ce recrutement
on tombe à 5% . Car la premiere etape est d’accepter de jouer à un tel jeux. Une fois que l’on accepete de jouer, c’est que l’on accepete les regles, entre autre de torturer un individu meme ci celui ci est volontaire.
Tout le monde se pose la question pourquoi accepte t’on de s’inscrire ou une foi dans le jeux pourquoi certain on refuser d’aller au bout ?
personne n’a evoqué le mot conscience pourquoi ?
lA CONSCIENCE d’etre, la conscience qui nous relie aux autres , cette conscience qui nous dit, l’autre c’est moi, c’est un miroir, la conscience qui nous dit que ce que j’inflige à l’autre c’est d’abord à moi que je l’inflige, cette conscience qui nous permet d’etre createur de sa vie, d’etre le souverain de soi meme n’acceptant aucune autorité de l’exterieur.Nous avons délégué ou vendu ce pouvoir souverain en nous deresponsabilisant à des partis, des banquiers, des medecins, des juges, et nous ne sommes plus maitre de nos decisions, le résultat est sous nos yeux à chaque instant
Romain - le 18 mars 2010
je pense juste que cette "brève" a été publiée trop tôt .On ne peut pas juger des opinions qui ressortent de cette émission avant de l’avoir vu et que le débat n’ait eu lieu.
Un peu de sang froid.
Maintenant critiquons gaiement !!!
Bertrand - le 18 mars 2010
Si la torture du candidat "questionné" était fictive, la torture psychologique et morale des questionneurs, elle, a bien eu lieu. Ensuite, exhiber cela à des millions de téléspectateurs est un acte destructeur pour le moral de la société.
Quant à une soi-disant valeur "scientifique" de ce programme, prendre des êtres humains, les sélectionner sur profil et les utiliser comme des rats de laboratoire pour les mener à un comportement voulu, ça relève de la manipulation mentale.
Les gens qui ont conçu cette émission, comme le professeur Beauvoir, ont une pure vision animale de l’homme. Ce "comportementalisme" est la base scientifique du fascisme financier.
Si l’on veut élever l’individu à se dignité d’homme, il y a d’autre moyens que de le rabaisser ainsi à sa dimension animale. Quoiqu’on en dise, cette émission reste dans le cadre du contrôle social défini après-guerre par l’oligarchie britannique pour tenir les peuples.
Sylvain - le 20 mars 2010
Bonsoir,
L’information nouvelle de l’émission n’est pas que placé dans une certaine position une personne peut faire des choses qu’elle ne ferait pas dans une situation "normale". L’expérience originale le prouvait déjà. Ce qui est nouveau, c’est que le fait d’être à la Télé suffit pour être dans cette situation de soumission à l’autorité. Ça peut faire réfléchir ceux qui croient que la télé ou la pub n’ont pas autant d’influence que ça.
Léon Beauvois a écrit une vulgarisation de ses recherches, toujours dans l’esprit de donner des outils pour reconnaître les manipulations et passer dans les 20% : Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens
Et vous pouvez écouter un de ses cours ici : http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=44&Itemid=28
A+
Odile Perfumo - le 16 avril 2010
A propos du rôle néfaste des médias, voir le livre de Dany-Robert Dufour, "Le Divin Marché" (éd. Denoël, 2007). Sous-titre "La révolution culturelle libérale". Essai qui dénonce le néolibéralisme qui s’impose comme une nouvelle religion, en dix chapitres qui décrivent les "dix commandements" de la "révolution culturelle" en cours dans TOUS les domaines (école, politique, entreprise, savoir, art, etc). Pour 22 Euros, vous aurez une lecture fort intéressante !!