L’histoire des empires —on pense à Venise mais également à Gênes qui tenait les rênes de l’Empire portugais— nous apprend que leur puissance (financière, maritime, diplomatique, etc.) n’avait très souvent rien à voir avec la taille géographique du pays à partir duquel ils opéraient. Or, beaucoup d’Européens, à tort, s’obstinent à croire que le Royaume-Uni, n’est que « le cheval de Troie » d’un géant américain cherchant à empêcher l’émergence d’une Europe perçue comme rivale.
Pourtant, les faits sont têtus : c’est bien Tony Blair et ses fameux spindoctors qui ont entraîné les Etats-Unis dans la guerre du Golfe. Une fois de plus, c’était donc « l’intelligence » britannique qui a su abuser du « muscle » américain pour faire prévaloir ses intérêts géopolitiques.
Et lorsque Londres perd de son lustre, rien de mieux qu’un conflit planétaire permettant de ressouder les liens entre « les vainqueurs » des guerres précédentes et de renouveler les privilèges garantissant leur mainmise sur l’ordre mondial.
Ainsi, le partenariat « transatlantique », la fameuse « relation spéciale » unissant un Empire britannique n’opérant plus au grand jour mais par son emprise sur les médias, le monde culturel, le shadow banking, l’OTAN et les paradis fiscaux dont la City de Londres est une pièce intégrale, mérite notre attention particulière.
Au cœur de cette nébuleuse, à part les officines plus ou moins secrètes, telle que le Bilderberg, la Commission trilatérale [1] ou le Council on Foreign Relations de New York, on trouve la Pilgrims Society [2] et surtout la Henry Jackson Society…