Chronique stratégique du 18 janvier 2023 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Il s’agit d’un pas supplémentaire vers la fusion des deux institutions, dans la continuité du traité de Lisbonne, instauré en décembre 2007, qui avait déjà posé les bases d’une imbrication étroite de l’Otan et de l’UE (à ce jour, seule l’Autriche, l’Irlande, Malte, Chypre et le Vatican ne sont pas membres de l’Alliance). Rappelons au passage que le Traité de Lisbonne avait été imposé contre l’avis des peuples, puisque la France et les Pays-Bas l’avaient rejeté deux ans plus tôt sous sa forme de la Constitution européenne.
L’accord du 10 janvier pousse donc plus loin la fusion, en insistant essentiellement sur le fait que tous les pays faisant partie de l’une des deux alliances doivent s’unir face à une Russie hostile et à une Chine de plus en plus agressive. « Les acteurs autoritaires défient nos intérêts, nos valeurs et nos principes démocratiques en utilisant de multiples moyens — politiques, économiques, technologiques et militaires », peut-on lire en effet dans la déclaration commune.
Les 14 points de cette dernière constituent une démonstration patente des ambitions d’expansion et de domination globale de l’Otan, tel que cela a été discuté au sommet de Madrid en juin 2022…