Suite à une campagne de diabolisation de plusieurs années à l’encontre de Vladimir Poutine, plusieurs journaux américains, pour changer, ont décidé de s’attaquer frontalement au Président chinois Xi Jinping, présenté régulièrement de « Nouveau Mao Tse-Toung », de « dictateur en puissance » à l’origine d’un nouveau « culte de la personnalité », voire même d’impérialiste.
Le ton de cette campagne a été donné le 10 mars par Andrew Jacobs et Chris Buckley dans le New York Times. Le deux journalistes dénoncent la popularité croissante du président chinois au sein de la population, un phénomène dont ne peuvent se vanter les dirigeant occidentaux à la solde de Wall Street et de la City.
Ainsi, écrivent les deux auteurs, « on n’avait jamais vu, depuis la domination du pays par Mao Tse-Toung grâce à un mélange magistral de populisme, de ferveur et de peur, un dirigeant chinois susciter autant d’admiration dans la population. »
Projetant leur imaginaire « marvelien » et hollywoodien sur la société chinoise, ils ajoutent : « L’adoration a été amplifiée par une propagande infatigable présentant M. Xi comme un alliage indomptable de Superman et de M. Toulemonde. »
Bien qu’ils reconnaissent que Xi est admiré pour sa lutte contre la corruption, ils se gardent bien de divulguer la véritable raison de sa popularité, et surtout de leur malveillance à son égard : sa vision généreuse de Nouvelles routes de la soie (terrestre et maritime) structurant, pour le moyen et le long terme, tant la politique économique qu’étrangère de son pays, tout en lui redonnant sa juste place dans l’ordre politique international.
Tant que les dirigeant chinois se contentaient de livrer la main d’œuvre de leur pays aux politiques de pillage des grandes sociétés internationales, et que le pays versait consciencieusement ses revenus d’exportation pour nourrir le déficit américain, il n’y avait pas de problème. Mais depuis la crise financière de 2008, et surtout l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, la Chine a décidé d’utiliser ses ressources pour financer la construction d’un nombre toujours croissant de projets d’infrastructure tant en Eurasie, qu’en Afrique et en Amérique du Sud ; une politique qui lui permet d’exister non plus en tant que simple appendice des États-Unis, mais en tant que facteur déterminant au sein des BRICS et des pays en voie de développement.
Si l’Europe souhaite participer à l’écriture d’un nouveau chapitre de l’histoire humaine, elle doit elle aussi se libérer de la tutelle de Wall Street, de Londres et de Bruxelles (OTAN), et s’engager sur la Nouvelle route de la soie.
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