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Financement du terrorisme : une fois de plus, l’Arabie saoudite pointée du doigt

Les avocats agissant pour le compte des familles des victimes du 11 septembre 2001 ont déposé une requête devant un tribunal américain le 3 février, pour obtenir que soient maintenues les poursuites contre l’Arabie Saoudite, accusée d’avoir joué un rôle déterminant dans les attentats qui ont fait plus de 3000 morts.

Accompagnant les 4000 pages de la requête, une déposition d’un peu plus d’une centaines de pages de Zacarias Moussaoui, l’un des prétendants kamikazes de l’air qui a été arrêté quelques semaines avant les attentats, et qui a été condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité dans une prison américaine.

Dans sa déposition, Moussaoui affirme entre autres avoir fait la navette à plusieurs reprises entre Riyad et les États-Unis avant les attentats, agissant en tant que coursier, livrant des lettres et des chèques signés entre Oussama ben Laden et le prince Salman. C’est ce même Salman qui, après le décès de son demi-frère le roi Abdullah, le 23 janvier 2015, est devenu le nouveau roi d’Arabie saoudite.

Bien que la presse internationale ait accordé une large couverture aux affirmations de Moussaoui, les 4000 pages de documents déposées devant le tribunal contiennent également les dépositions de deux des membres de la Commission d’enquête officielle sur le 11 septembre [1], l’ancien sénateur Bob Kerrey du Nebraska et l’ancien secrétaire à la Marine John Lehman, qui ont affirmé qu’il fallait poursuivre l’enquête sur les lien entre le royaume saoudien et les attentats.

Contrairement à ce qu’affirment les autorités saoudiennes, que le rapport de la Commission d’enquête sur le 11 septembre avait exonéré le royaume de toute implication dans les attentats, les deux anciens commissaires ont expliqué qu’ils n’avaient pas eu accès à toute l’information nécessaire et que l’Arabie saoudite n’a pas été lavée de tout soupçon. Les deux ont appelé dans la presse à la déclassification des désormais fameuses 28 pages du rapport de la Commission d’enquête bicamérale du Congrès sur le 11 septembre.

Lehman est cité dans un livre publié par Philip Shenon, intitulé The Commission, expliquant qu’il avait été incapable d’obtenir quelque information que ce soit auprès de la Maison Blanche à propos de l’Arabie saoudite. « Ils refusaient de déclassifier tout ce qui avait affaire avec les Saoudiens. (…) Ils étaient particulièrement sensibles à ce sujet », a déclaré Lehman.

Concernant la déposition de Moussaoui, le sénateur Kerrey a expliqué dans la presse que la question n’était pas de savoir si Moussaoui est crédible mais plutôt : « Avons-nous toute la vérité, et sinon, comment l’obtenir ? Pour ce qui me concerne, nous n’avons pas toute la vérité. »

Le sénateur qui était, rappelons-le membre de la 9/11 Commission, a ajouté :

La Commission avait clairement fait comprendre qu’elle n’avait pas tous les éléments et qu’une enquête plus approfondie était nécessaire.

Un autre document accompagnant la requête est une copie d’un fichier d’alerte utilisé par les militaires américains (« Matrix of Threat Indicators ») à Guantanamo.

Ce fichier identifie, selon l’avocat des familles des victimes Sean Carter, le Haut commissariat saoudien pour l’aide humanitaire [une organisation opérant depuis la Bosnie-Herzégovine] comme l’une des organisations faisant partie d’une liste « d’entités terroristes » ou « d’entités de soutien au terrorisme » ; ce fichier documente, ainsi que d’autres documents accompagnant la requête, le rôle de cette organisation, alors dirigée par le prince Salman, qui a « contribué au financement des camps qui ont directement servi à l’entraînement des futurs kamikazes de l’air, ainsi que des centres d’accueil afghans où des responsables de haut niveau tels que Oussama ben Laden et Khalid Sheikh Mohammed ont conçu et coordonné les attentats ».

Certaines de ces révélations ont été reprises pendant deux jours d’affilée dans le New York Times et de nombreux autres médias américains et internationaux.

L’auteur de l’un des articles du NYT, Carl Hulse, avait assisté à la conférence de presse du 7 janvier au Congrès, qui avait été organisée par les députés Walter Jones et Stephen Lynch, avec la participation de l’ancien Sénateur Bob Graham, pour obtenir la publication des 28 pages. Graham avait dirigé la rédaction du rapport de la Commission bicamérale d’enquête du Congrès sur les attentats du 11 septembre et mène depuis lors la campagne pour la levée de la censure sur les 28 pages.

Il y a lieu de se demander, dans ce contexte, pourquoi Obama, qui avait boudé la manifestation du 11 janvier à Paris suite à l’attentat contre Charlie Hebdo, a cru nécessaire de se rendre en Arabie Saoudite, accompagné d’une imposante délégation de 29 hauts responsables et dignitaires américains, pour rencontrer le roi Salman et réaffirmer l’importance toute particulière que garde le royaume wahhabite en tant que principal allié des Etats-Unis.


[1La « 9/11 Commission », à ne pas confondre avec la Commission d’enquête bicamérale du Congrès américain sur le 11 septembre, dont le rapport contenait les célèbres 28 pages sur le rôle de l’Arabie saoudite dans les attentats.

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Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

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Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

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