
Prenons une sélection des déclarations faites par ces dirigeants russes :
1- Le 9 juin, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a insisté sur le fait que ce ne sont pas les Anglo-Américains, mais essentiellement les Britanniques qui mènent la guerre contre la Russie. Lors d’un forum parrainé par l’Institut Tsargrad en Russie, l’ancien responsable américain de la CIA Larry Johnson a demandé à M. Lavrov de s’exprimer sur l’action « terroriste » menée par le régime de Kiev. M. Lavrov a répondu : « Bien sûr, cela nous préoccupe, et pas seulement à cause de ce qui s’est passé la semaine dernière et un peu au début du mois de juin, mais aussi parce que ces méthodes, sous une forme ou une autre, bien que moins voyante que ce qui a été fait dans les régions de Bryansk et de Koursk, étaient déjà présentes dans l’action du régime de Kiev depuis le tout début.... Dans la région de Koursk, nous avons tous vu ce que les nazis ukrainiens ont fait. Il n’y a pas un seul objectif qui puisse être présenté au spectateur comme étant lié à des opérations militaires.... Cette menace est très sérieuse. Et il est évident que si tout est mis en œuvre par la partie ukrainienne, elle serait impuissante sans le soutien - je voulais dire des Anglo-Saxons - mais maintenant on devra se passer du mot « Saxons » et parler tout simplement du soutien des Britanniques. Même si, qui sait, peut-être certains services de renseignement américains y participent aussi par inertie. Les Britanniques, eux, sont à 100 % impliqués. »
2) Sur l’attaque par drones menée par l’Ukraine contre la triade nucléaire russe, le 1er juin, sous le nom de code « toile d’araignée », Andrei Kelin, ambassadeur de Russie en Grande-Bretagne, a imputé à Londres la responsabilité de cette l’attaque. « Ce type d’attaque implique, bien sûr, l’emploi d’une très haute technologie, ce que l’on appelle des données géospatiales, qui ne peut être utilisée que par ceux qui la possèdent. C’est à dire, Londres et de Washington », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à Sky News le 5 juin. « Je ne crois pas que l’Amérique soit impliquée, cela a été nié par le président Trump, mais la Grande-Bretagne ne l’a pas contesté. » « Nous savons parfaitement à quel point Londres est impliqué, à quel point les forces britanniques sont impliquées dans la collaboration avec l’Ukraine. » Kelin a mis en garde contre le fait que les actions de l’Ukraine « portaient le conflit à un autre niveau d’escalade » ajoutant que Kiev ne devrait pas « essayer de [nous] engloutir dans la Troisième Guerre mondiale. »
Le 8 juin, s’adressant à Izvestia au sujet du projet britannique d’envoyer des troupes de « maintien de la paix » en Ukraine, M. Kelin a déclaré : « Le terme « soldats de la paix » dans ce contexte est non seulement trompeur, mais fondamentalement faux. Tout le monde comprend bien que la présence de contingents militaires européens en Ukraine serait loin d’être impartiale - ils agiraient uniquement dans l’intérêt de Kiev. En entravant la voie vers une résolution pacifique, les Britanniques introduisent des éléments délibérément provocateurs, cette fois sous la forme d’un plan conjoint avec Paris visant à assurer une présence militaire occidentale permanente en Ukraine », a déclaré M. Kelin. L’ambassadeur a souligné que l’introduction de forces de l’OTAN - qu’elles opèrent sous le drapeau de l’UE, d’une « coalition de volontaires » ou des insignes nationaux - reste totalement inacceptable pour Moscou et est perçue comme une menace directe pour sa sécurité. La Russie considère que ces initiatives ne sont rien d’autre qu’une tentative d’intensification du conflit et d’obstruction à toute résolution significative. Il est évident qu’il existe un « parti de la guerre » au sein du camp occidental, déterminé à prolonger les hostilités en Ukraine. Cela inclut l’establishment britannique, qui reconnaît qu’il sera difficile de contrer l’inclination à la paix de la nouvelle administration américaine. Néanmoins, ils font tout leur possible pour entraver les efforts de paix ».
3) Selon un communiqué de l’Agence Tass du 8 juin, Vyacheslav Volodin, le président de la Douma d’État russe, a déclaré le 6 mars que « le transfert des actifs de la Russie par la Grande-Bretagne à l’Ukraine est une grave violation du droit international. Ils devront finalement rendre à la Russie ce qu’ils donnent maintenant si généreusement, tout comme Trump est maintenant obligé de revenir sur les décisions imprudentes de Biden concernant l’Ukraine ». « Cette action sapera de manière permanente la confiance dans le système financier britannique, car elle porte atteinte au principe de l’inviolabilité de la propriété, qui est le fondement de l’ensemble du système financier mondial », a déclaré Volodin, cité par le service de presse de la Douma d’État, ajoutant que la Russie a désormais “toutes les raisons de répondre de manière similaire et de confisquer les biens britanniques” situés en Russie.
4) L’expert militaire russe Dmitry Kornev a affirmé dans une analyse publiée sur RT et reprise par Arrêt sur Info que les frappes de drones du 1er juin n’étaient pas seulement une attaque contre les aérodromes russes. « Il s’agissait d’un test qui mêlait sabotage de haute technologie, infiltration secrète et guidage par satellite avec le type de précision que seuls les réseaux de renseignement les plus avancés au monde peuvent offrir. On peut donc se demander qui tirait vraiment les ficelles ». Il a ajouté que les agences ukrainiennes n’avaient pas pu agir seules : « Soyons honnêtes... [ils] n’ont pas agi seuls. Ils n’auraient pas pu. »
Moscou a banni deux ONG britanniques. Le British Council et l’Oxford Russia Fund, deux opérations des services de renseignement britanniques en Russie, ont été déclarées « indésirables » et ont reçu l’ordre de cesser toute activité dans le pays. Selon [RT du 6 juin : « Le Service fédéral de sécurité (FSB) a déclaré que l’Oxford Russia Fund utilisait des professeurs pour diffuser des informations sur les LGBTQ et recueillir des renseignements politiques. Le FSB a accusé le Fonds, basé au Royaume-Uni, de mener une campagne d’influence secrète dans les universités russes dans le but de porter atteinte à la sécurité nationale. L’organisation avait déjà été déclarée « indésirable » par Moscou, une désignation qui interdit ses activités et fait état de son implication dans des efforts de propagande hostile ». En 2021, le bureau du Procureur général a interdit l’organisation, invoquant des menaces pour la souveraineté nationale. Selon le FSB, elle a néanmoins continué à opérer de manière subversive, en maintenant des liens secrets avec le personnel de l’université et en facilitant la diffusion de récits étrangers.
Par ailleurs, le 5 juin, le Procureur général a désigné le British Council comme « indésirable » dans la Fédération de Russie. Le British Council se définit comme une organisation caritative britannique régie par une charte royale, travaillant avec les gouvernements et d’autres partenaires dans le domaine de l’éducation afin d’enseigner la langue anglaise et de partager la culture anglaise. Il reçoit également des subventions du gouvernement britannique. Le bureau du procureur général de Russie (PGO) a déclaré : « Sous couvert d’activités éducatives et culturelles et d’organisation d’événements éducatifs sous le prétexte de programmes en anglais, les membres du Conseil promeuvent en réalité les intérêts et les valeurs britanniques à long terme en matière d’éducation, de culture et de politique de la jeunesse ». Selon l’agence TASS, le PGO « a pris la décision de désigner les activités de l’organisation internationale British Council comme indésirables dans la Fédération de Russie ». Ils expliquent que, bien que le British Council « prétende être une organisation indépendante, son travail est basé sur les priorités du gouvernement britannique ; il est responsable devant le parlement et il est financé par l’agence de politique étrangère du Royaume-Uni ».
6) Le 5 juin, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a mis en garde les États amis contre tout « flirt avec les Britanniques », car ceux-ci « s’ingèrent dans les affaires intérieures d’autres États, menaçant directement leur souveraineté et leur intégrité territoriale ».
7) Le lieutenant-général Leonid Reshetnikov (à la retraite) et vétéran du renseignement du SVR, a déclaré à [1]->que les services de renseignement britanniques cherchent à détruire la Russie depuis des siècles et qu’ils sont bien plus sophistiqués et dangereux que la CIA. « La Russie est l’objectif principal de ce travail depuis l’époque d’Ivan Grozny. Je le dis très sérieusement », a déclaré M. Reshetnikov, ajoutant que les Britanniques ont “de nombreuses années, de nombreux siècles d’expérience” dans les formes indirectes de collecte de renseignements.
Ceci n’est qu’un petit échantillon des déclarations russes récentes. Aidez nous à combattre cette oligarchie : pour le bien des citoyens britanniques et ceux du reste du monde.