- Prologue
- Introduction
- Un marché de 100 milliards de dollars
- « Révolution dans les affaires militaires »
- DynCorp, un Etat dans l’Etat
- SMP et humanitaire
- La loi française et la Convention de Genève
- De Machiavel à Eisenhower
- Dix cas d’espèce
- Quand les « pitbulls préférés de Tony Blair » travaillent pour BAE
Le terme « mercenaire » évoque très souvent chez nos concitoyens l’image d’un Bob Denard, des « soldats de fortune » et autres « affreux ». Mais le grand public ignore souvent la nouvelle réalité, bien plus affreuse, celle des Sociétés militaires privées (SMP), les fameuses Private Military Contractors (PMC).
Si la cupidité est bonne, la guerre est meilleure.
Forbes.com commentant les profits financiers de DynCorp en bourse.
Prologue
Depuis l’effondrement du système soviétique en 1989, la donne a changé. Si, par le passé, les mercenaires vendaient, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, leur sale besogne à des dictateurs à la dérive, des entreprises en mal de milice patronales ou des services secrets en quête d’hommes de main pour des coups tordus dans l’ombre, aujourd’hui c’est au grand jour que des Etats dits « civilisés » et leurs institutions sont devenus les principaux donneurs d’ordre des SMP : Pentagone, Département d’Etat, ONU, UE, OSCE, OUA et même certaines ONG et la Croix Rouge !
Le scandale de British Aerospace Systems, qui secoue actuellement le Royaume-Uni et les États-Unis, révélant une corruption financière et politique autour d’énormes contrats de vente d’armes de la société britannique BAE Systems à l’Arabie saoudite, a levé un coin du voile sur le véritable projet de société que tente…