Interrogé sur la crise du jour de Bear Stearns, le prévisionniste financier américain très populaire Jim Cramer, lui-même ancien de Goldman Sachs et Bear Stearns, s’est livré le 3 août à un sérieux « coup de gueule »
8 Août 2007 (Nouvelle Solidarité) - Interrogé sur la crise du jour de Bear Stearns, le prévisionniste financier américain très populaire Jim Cramer, lui-même ancien de Goldman Sachs et Bear Stearns, s’est livré le 3 août à un sérieux « coup de gueule » pendant son émission « Mad Money with Jim Cramer » sur la chaîne CNBC.
Combinant coup de théâtre et véritable inquiétude, Cramer hurlait à pleins poumons que le président de la Réserve Fédérale Bernanke devrait « ouvrir d’urgence le guichet des liquidités » (...) « Bernanke n’a pas la moindre idée de combien la situation est mauvaise, pas la moindre idée, pas la moindre idée ! J’ai parlé avec les dirigeants de chacune de ces firmes ces dernières 72 heures. Les gens que je connais sont dans ce business depuis 25 ans, et ils vont perdre leur boulot, les boites vont disjoncter et déposer le bilan. » (...) « Ceci est un marché d’une autre sorte, et la Réserve Fédérale est endormie. Ils ont perdu la tête. Ils ne savent rien. Ils n’ont pas la moindre idée de ce qu’il se passe dans le secteur. Il y a 14 millions de personnes qui ont hypothéqué leurs maisons depuis 3 ans. Sept millions de ceux-là sont des contrats à taux variables. Ils vont perdre leurs maisons. Ils sont fous. Moi, j’ai travaillé sur les marchés à rendement fixe chez Goldman Sachs. Ce n’est pas le moment d’afficher de la satisfaction. »
Quand on lui demande si la baisse des taux qu’il réclame ne provoquerait pas un Armagedon, Cramer répondit : « On a [déjà] un Armagedon sur les marchés à rendement fixe »
L’entretien en anglais est actuellement accessible sur YouTube
http://fr.youtube.com/watch?v=SWksEJQEYVU
*Armagedon est, selon le livre de l’Apocalypse (chap. 16, verset 16), la « bataille finale » entre le bien et le mal.
Brève contenue dans : Le Krach d’août 2007 : pendant les vacances, le système financier se désintègre