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- L’ambassadrice américaine en Belgique Denise Bauer Campbell exige que la Belgique augmente au plus vite ses dépenses militaires.
- Crédit : https://www.youtube.com/watch?v=YtQ78u6S4l0
À l’appel du front commun syndical, plus de 100 000 travailleurs belges ont manifesté le 7 octobre dans les rues de Bruxelles pour protester contre l’austérité brutale qui ravage le pays. Le parti international de la guerre n’en a cure. Pour lui, le temps est venu pour la Belgique d’augmenter ses dépenses militaires.
Aujourd’hui, les dépenses militaires représentent moins de 0,9 % du PIB belge, alors que les membres de l’OTAN se sont engagés à dépenser au moins 2 %. La vraie inquiétude pour Washington : avec le budget actuel, il est difficilement envisageable que la Belgique puisse trouver les 4 milliards d’euros nécessaires à l’achat des 40 nouveaux avions F-35 américains. Ces derniers, qui viendront remplacer les F-16 actuels, seraient requis pour déployer la version modernisée des armes nucléaires américaine (B61-12) qui remplaceront celles déjà stationnées sur le territoire belge.
Déjà le 9 janvier, dans une interview avec l’agence de presse Belga, et avant de rencontrer le ministre de la Défense belge et deux autres membres du gouvernement, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, avait fortement souligné que les membres de l’OTAN devaient honorer leurs engagements.
Plus récemment, sous le titre « Fait rare, l’ambassadrice des Etats-Unis s’immisce dans la politique belge », le quotidien conservateur francophone La Libre Belgique a publié le 30 septembre une opinion de Denise Campbell Bauer, l’ambassadrice des États-Unis en Belgique, cherchant à forcer la Belgique à s’exécuter. Avant sa nomination en 2013, l’ambassadrice était chargée de récolter les fonds lors des deux campagnes du président Barack Obama. Campbell nous chante d’abord que « A l’Est, la Russie a tenté de redessiner les frontières de l’Europe par la force en essayant d’annexer la Crimée, et par le biais d’actions déstabilisatrices qui incluent des troupes russes dans l’Est de l’Ukraine. » Par conséquent, la Belgique, un allié considéré comme « solide » par Obama, et doté d’un grand sens de sacrifice, doit augmenter comme promis ses dépenses dans la Défense.
Cette prise de position arrive en écho à la pétition lancée par Agora Erasmus et signée par plusieurs responsables politiques belges de haut niveau demandant une fois de plus à l’OTAN d’abandonner toute modernisation des armes nucléaires américaines stationnées sur le sol belge.
Selon les journaux flamands De Morgen et Het Laatste Nieuws, citant le ministre belge de la Défense, les Etats-Unis ont déjà dépensé 1,5 millions de dollars pour construire 11 bunkers et un nouveau centre de commandement pour moderniser la base aérienne belge de Kleine Brogel, où une vingtaine d’armes nucléaires américaines sont stationnées. L’OTAN va aussi investir pour améliorer la sécurité des hangars abritant les avions F-16, autre élément du dispositif.
Selon l’agence de presse allemande DPA, des avions des cinq bases européennes de l’OTAN « avec des capacités nucléaires » (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Turquie) et les Etats-Unis, ont participé durant le week-end du 10-11 octobre à l’exercice annuel Steadfast Noon à Büchel en Allemagne, pour s’entraîner au largage d’armes nucléaires tactiques …
Le mouvement belge pour la paix Vredesactie a déclaré que « cela montre que les armes nucléaires stationnées en Europe ne sont pas des simples reliques de la guerre froide, mais que leur utilisation est toujours activement préparée. Alors qu’en réalité, ces armes nucléaires tactiques ont perdu tout rôle stratégique ».
Puisque ces armes nucléaires ne font pas la différence entre civils et militaires, « préparer leur utilisation équivaut à préparer des crimes de guerre », affirme le mouvement.
Au Pays-Bas, l’organisation pacifiste Pax, a remis fin septembre aux députés les 45 000 signatures qu’elle a récoltées avec l’aide de la Croix rouge pour l’interdiction totale des armes nucléaires.
Pour signer la pétition en ligne d’Agora Erasmus : CLIQUEZ ICI
Le site russe Sputnik International (en anglais) a publié un article sur la base de nos informations.
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