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Une révolution hamiltonienne en Egypte

Déclaration d’indépendance économique

par Hussein Askary

En se soulevant par millions contre un président Morsi dont les politiques de privatisation à tout va, de paupérisation du pays et de soumission à des intérêts étrangers lui ont fait perdre toute légitimité, le peuple égyptien souverain et son armée ont ouvert la voie à un nouveau départ pour l’Egypte. Voici le grand dessein que Hussein Askary, responsable du mouvement larouchiste pour le monde arabo-musulman, propose à ceux qui voudraient que le pays retrouve une voie nassérienne. A la France d’abandonner les politiques coloniales de ces dernières années et de le soutenir !

Dans ce contexte de crise aiguë et afin de rétablir la souveraineté et la croissance du pays, la présidence par intérim de l’Egypte devrait prononcer une « déclaration publique d’indépendance économique », établissant :

  1. que l’Egypte est en état d’urgence économique ;
  2. qu’un programme national de reconstruction économique sera lancé qui sera l’équivalent d’un plan de reconstruction d’après-guerre ;
  3. que le gouvernement présentera rapidement les projets à moyen et long terme qu’il entend lancer dans les grandes infrastructures ;
  4. qu’il déclarera caducs tous les accords passés avec le Fonds monétaire international (FMI) et gèlera tout accord de libre-échange avec l’UE, pour les remplacer par des accords bilatéraux ;
  5. qu’un système souverain de crédit productif public sera mis en place, alimenté par une « Banque nationale de reconstruction et de développement », qui financera les projets de développement nécessaires.

Ces points devront être annoncés par le Président lors d’un discours télévisé à la nation, afin d’obtenir le consentement du peuple égyptien. Une fois approuvés, une convention nationale sera tenue, dans laquelle ces questions seront approfondies par des scientifiques, des ingénieurs, des industriels et des économistes, ainsi que par des personnalités publiques.

Bien que n’étant pas égyptien, mais irako-suédois, je penserais de la même façon si je l’étais. J’espère que ce ne sera pas considéré comme une interférence extérieure, mais comme une humble contribution de la part d’un ami. De par mon travail avec l’économiste américain Lyndon LaRouche et son mouvement international depuis dix-huit ans, j’ai acquis une certaine compréhension des politiques économiques et de l’état d’esprit qui règne dans les régions d’Asie du Sud-ouest, d’Afrique du nord et de la zone transatlantique.

La « révolution » de janvier 2011 en Egypte n’a malheureusement abouti à aucun changement dans les conditions socio-économiques tragiques de la nation, qui avaient été imposées au peuple égyptien par le FMI, l’Union européenne et les Etats-Unis sous le régime d’Hosni Moubarak [1].

Ensuite, quand le président Mohamed Morsi, issu des nouvelles élections de juin 2012, a publié sa déclaration présidentielle et son « Programme des cent premiers jours », il devint clair que l’Egypte ne serait pas soulagée de ces terribles conditions, mais serait entraînée dans un maelström de crises économiques, sociales et politiques menant à de nouveaux soulèvements et, finalement, à une intervention militaire, comme l’auteur l’avait prévu en juillet 2012 [2].

Je reprends ici le dernier paragraphe de cet article, publié exactement un an avant la chute de Morsi :

Le programme des cent premiers jours de Morsi n’est autre qu’un régime à basses calories pour le peuple égyptien. Il propose de maintenir le statu quo de la pauvreté, en s’attachant à garder ouvertes les boulangeries grâce à des subventions (rien de neuf donc, puisque même l’ancien président Moubarak menait cette politique) – c’est le premier point de son programme – et à maintenir les rues propres et la circulation fluide, ainsi que le vieux système de métro – c’est le second point de son programme. (...) Si Morsi ne rompt pas avec les politiques du FMI et de la Banque mondiale, en appelant immédiatement à une mobilisation d’urgence afin d’émettre du crédit national pour lancer de grands projets, il ne fera que confirmer les points soulevés par l’auteur quant à l’origine et aux objectifs des Frères musulmans.

Au lieu de faire cela, son gouvernement a consacré ses six premiers mois à négocier le retour du FMI en Egypte et l’obtention d’un prêt humiliant de 4 milliards de dollars, que, pour couronner le tout, le FMI lui a refusé.

Le problème du gouvernement Morsi, outre sa soif de pouvoir et son appartenance à l’organisation internationale des Frères musulmans, qui joue le rôle de pion de la géopolitique anglo-américaine, n’est pas le manque d’argent, mais son manque de vision et de connaissance de ce qu’est vraiment l’économie physique.

Ne pas répéter les erreurs du passé

Il est à craindre que le nouveau gouvernement par intérim de l’Egypte, nommé le 4 juillet par le Conseil suprême des forces armées, ait recours aux mêmes solutions. Le président par intérim, Adli Mansour, a publié une nouvelle déclaration constitutionnelle le 8 juillet, qui ne dit presque rien de l’état de l’économie. Il a laissé cette question au Premier ministre par intérim, Hazem el-Beblawi.

Pour tout gouvernement, en Afrique comme en Europe, contenir son action dans les limites de son budget ne lui laisse aucune marge pour investir dans les services publics ou dans des projets à grande échelle visant à résorber le chômage, créer des emplois productifs et augmenter la productivité de l’économie. D’autant que le déficit égyptien s’est accru à un rythme accéléré, en particulier depuis avril 2011. Le ministère des Finances a annoncé en mars que le déficit budgétaire total avait atteint 10,6 % du produit intérieur brut (PIB) au cours des dix premiers mois de l’année fiscale 2012/2013. Il devait atteindre 11,5 % en juin.

Lorsque l’Egypte a emprunté auprès des marchés financiers internationaux pour financer son déficit, c’est le Qatar, principal soutien des Frères musulmans en Egypte et dans toute la région, qui s’est porté à son secours, avec aides et crédits. Le Qatar a fourni jusqu’ici 8 milliards de dollars au gouvernement des Frères musulmans. Mais il a cherché à piller l’Egypte en retour, comme nous l’avons vu dans sa tentative d’acquérir le canal de Suez sous forme d’une location de 99 ans, une opération avortée suite à des protestations populaires massives. Pour tenter de mettre la main sur le Canal, le Qatar est allé jusqu’à financer secrètement un mouvement pour l’indépendance dudit canal !

Le fonds souverain du Qatar, QInvest, a tenté aussi d’acquérir 60 % des parts (250 millions de dollars en valeur) de la plus grande banque d’investissement égyptienne, EFG Hermes. L’accord, qui a été rejeté par les régulateurs financiers égyptiens en mai 2013, avait été négocié par JP Morgan Chase, qui conseillait EFG Hermes, et Goldman Sachs, qui conseillait QInvest. Les régulateurs l’ont rejeté car deux des cadres d’EFG, Hassan Heikal et Yasser el-Mallawany, font l’objet de poursuites judiciaires, aux côtés des deux fils de l’ex-président Moubarak, accusés d’avoir mené des transactions illégales sur des actions en 2007.

Le Caire, capitale de l’Egypte.

Déclarer l’indépendance économique

Bien que le gouvernement actuel soit une institution intérimaire, il a la légitimité que lui ont conférée les manifestations massives récentes, pour déclarer l’intention du gouvernement en matière de politique économique.

D’abord, il doit rejeter la croyance courante selon laquelle l’argent serait l’élément le plus urgemment nécessaire pour la reprise économique, et que les « investisseurs étrangers » sont le remède magique à la plupart des problèmes. Les responsables et économistes égyptiens doivent étudier sans attendre les documents publiés par le Comité d’action politique de Lyndon LaRouche sur les méthodes qui furent employées, avec succès, par le père fondateur des Etats-Unis et économiste, Alexander Hamilton, pour remettre sur pied des Etats-Unis surendettés, sortant tout juste de la guerre d’indépendance contre l’Empire britannique. L’on en trouve un exemple plus récent dans les politiques de la présidente argentine Cristina Fernández de Kirchner [3].

Pour retrouver sa souveraineté et son indépendance économique, quelques mesures préliminaires doivent être prises :

1) Défaire les politiques du FMI

a) Rompre « temporairement » tout lien formel avec le FMI et la Banque mondiale, et annuler les politiques imposées à l’Egypte par ces institutions au cours des années précédentes, comme les ajustements structurels, les privatisations des entreprises publiques, la libéralisation des échanges, etc.

b) Geler les accords de libre-échange avec l’UE, en particulier les accords sur le Partenariat Euromed, visant à créer une zone de libre-échange conforme aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) par « la suppression graduelle des barrières douanières et l’interdiction de restrictions quantitatives sur les exportations et les importations ». Geler ces accords qui ont fait de l’Egypte et d’autres nations nord-africaines les victimes d’une compétition déloyale avec l’Europe, permettra à l’Egypte d’imposer des droits de douane et des restrictions pour protéger son fragile secteur agricole et garantir un certain degré de sécurité alimentaire, en consacrant les terres arables à produire la nourriture dont la nation a besoin et en soutenant ses agriculteurs. L’exportation de produits alimentaires pour obtenir des devises étrangères, encouragée par les politiques du FMI, devrait être réduite. En alternative à ces accords, l’Egypte renégocierait des accords bilatéraux de coopération économique et de commerce avec les nations européennes, prises individuellement.

c) Imposer des restrictions sur les échanges monétaires pour protéger la valeur de la monnaie égyptienne et prévenir la fuite des capitaux.

2) Définir les projets de développement prioritaires :

L’Egypte souffre de façon chronique de pénuries alimentaires, de carburant, d’électricité, de logements et de transports publics adéquats, sans parler du chômage.
Alors que dans chaque ville, des centaines, voire des milliers de projets de modernisation d’infrastructure urbaine attendent leur réalisation depuis près d’une décennie, c’est au prix d’un effort de reconstruction nationale que les ressources pourront y être mobilisées.

Les trois secteurs clés de l’infrastructure sans lesquels ni l’agriculture ni l’industrie ne peuvent se développer sont l’énergie, l’eau et le transport.

- Energie : les ambitions nucléaires de l’Egypte remontent à la politique des « Atomes pour la paix » du président américain Eisenhower, dans les années 1950. C’est en 1984 que le Conseil suprême égyptien à l’énergie décide de construire trois centrales nucléaires, en commençant par celle d’al-Dhabaa, sur la côte nord-est de la Méditerranée. Il s’agissait à la fois de produire de l’énergie et de dessaler de l’eau de mer. L’Egypte a eu cependant des difficultés à trouver des partenaires en Occident pour bâtir les réacteurs. Dans la situation actuelle, seules la Russie, la Chine et probablement la Corée du sud seraient prêtes à discuter de ces questions avec le gouvernement égyptien ; cette possibilité devrait être immédiatement étudiée. La relance du programme nucléaire devrait être l’un des éléments clés de la déclaration d’intention du gouvernement.

- Secteur pétrolier : il est mal géré et requiert de nouveaux investissements. La capacité de raffinerie est si basse que l’Egypte exporte pour 9 milliards de dollars de pétrole brut chaque année, mais en dépense exactement autant pour importer des produits pétroliers raffinés provenant de nations industrialisées. L’Egypte a grand besoin d’installations de raffinage pour répondre aux pénuries massives en carburant automobile et autres produits pétroliers. Elle devrait trouver des moyens de coopérer avec les principaux constructeurs de centrales chimiques et de raffineries aux Etats-Unis, en Allemagne et au Japon, en vue de lancer des projets conjoints de construction de ces équipements en Egypte.

- Eau : l’Egypte a bénéficié du Nil et de sa vallée pendant des milliers d’années, mais le temps est venu pour le peuple égyptien de se déplacer vers d’autres régions du pays, par nécessité et par avantage. Les presque 80 millions d’Égyptiens vivent sur seulement 6 à 7 % du territoire national. Créer de nouveaux centres urbains et agro-industriels à l’Ouest de la vallée du Nil est devenu une nécessité absolue. Or, cette zone, fertile et riche en minéraux, n’est pas connectée aux réseaux nationaux de transport, d’énergie et d’eau. Ingénieurs et scientifiques égyptiens ont milité auprès des gouvernements successifs pour mettre en place des projets scientifiquement et économiquement viables à cette fin ; en vain.

Parmi les principaux projets, l’auteur est familier avec ceux visant à mettre fin aux revendications territoriales du désert :

a) Le corridor de développement proposé par le patriote et scientifique américano-égyptien Farouk el-Baz. Ce corridor de routes, de chemins de fer et de canaux doit courir parallèlement à la vallée du Nil, d’Assouan au sud à Alexandrie au nord. Les détails de ce projet, qui ont été décrits par l’EIR, sont aussi disponibles sur le site internet d’El-Baz (faroukelbaz.com).

b) Le Projet du Haut-Nil, proposé par Hamdi Saif el-Nasr, géologue et ingénieur de transport d’eau. Ce projet consisterait à acheminer de l’eau du plus haut point du barrage d’Assouan, au sud de l’Egypte, par des pipelines de gros diamètre tout le long de la chaîne de montagnes qui encadre la vallée du Nil à l’est et à l’ouest. Un système secondaire de transport apporterait l’eau aux zones désertiques par la force de la gravité, tout en produisant de l’électricité. Le projet est soutenu par un grand nombre d’ingénieurs. Le site internet du projet est www.facebook.com/The.High.Nile.River.Pipes.

3) Créer un système de crédit productif public

Pour éviter le piège de la pensée monétariste, il faut bien comprendre ce qu’est un système de crédit hamiltonien. Celui-ci implique que la nation réaffirme sa souveraineté et sa volonté d’agir pour le bien commun, en créant un système de crédit productif public destiné à augmenter la productivité globale de l’économie.

Il est vrai que le déficit budgétaire du gouvernement égyptien est élevé et que le pays est l’un des plus endettés de la région (environ 500 milliards de dollars américains de dette intérieure et 33 milliards de dette extérieure en 2013). Mais la nation égyptienne n’est pas en banqueroute.

En déclarant son intention de se libérer des conditions économiques actuelles, l’Egypte sera en mesure de rétablir la confiance dans son crédit. Il est important de rappeler que le vrai capital de l’Egypte est son peuple, ses millions de jeunes instruits, ses ressources naturelles, sa situation stratégique et son caractère historique et national. Ce qui a manqué a été une vision de l’avenir.

Même en simples termes monétaires, l’Egypte dispose d’une épargne abondante, en dollars et autres devises, qui surpasse amplement tout prêt du FMI, des Saoudiens ou des Qataris. Le ministre égyptien des Finances a évoqué, en mars 2013, le chiffre de 33 milliards de dollars américains, chiffre sans doute sous-estimé car beaucoup d’Egyptiens ont mis de l’argent de côté, craignant des bouleversements politiques. Le problème est que cet argent est investi sur les marchés monétaires en Egypte et sur les marchés internationaux dans des opérations qui n’ajoutent presque rien à la productivité physique nette de l’économie égyptienne.

Si le gouvernement égyptien lance ce programme, il devra créer une Banque nationale pour la reconstruction et le développement. Le capital privé pourra s’investir auprès de cette institution qui sera soutenue et garantie par l’Etat. Le crédit généré par la Banque de reconstruction et de développement sera canalisé par des entreprises gouvernementales et des banques commerciales, vers les entreprises impliquées dans ces projets spécifiques. Tous les actifs financiers dans la nation devront être régulés et canalisés vers des investissements dans des activités économiques productives, plutôt que dans des activités purement spéculatives ou de services.

Cependant, l’enjeu principal est que le gouvernement, représentant l’intérêt présent et futur du peuple, utilise ce pouvoir pour créer son propre crédit productif public. Ceci implique le rétablissement d’une banque centrale sous contrôle public, et d’un système d’avances au Trésor public pour assurer les investissements productifs du futur. C’est cela, le crédit productif public hamiltonien ! Le gouvernement d’une nation souveraine a le droit de s’endetter, non pour payer ses dettes passées ou pour assurer le fonctionnement quotidien de ses administrations, mais pour augmenter la productivité du travail et élever le niveau de vie de la population, via des investissements dans la recherche avancée et l’innovation technologique, des programmes garantissant que la dette contractée sera remboursée en temps voulu.

Quant aux importations d’équipements produits à l’étranger, ils pourront aussi être financés par des accords commerciaux bilatéraux à long terme, et par du crédit à long terme. Les nations exportatrices pourront aussi accorder des garanties à leurs exportateurs, car elles-mêmes ont besoin des marchés d’investissements.

La clef pour établir la confiance, tant sur le plan national qu’international, est que les dirigeants de l’Egypte aient une vision claire du futur et une détermination inébranlable à améliorer les conditions de vie du peuple, afin de faire de leur pays un contributeur majeur à la prospérité de la région et du monde.


[1Voir les articles du même auteur : « It is not Just an Egyptian Crisis » et « The Myth of Overpopulation in Egypt », EIR, 18 février 2011 ; www.larouchepub.com.

[2Voir l’article du même auteur, « Pan-Islamism is the Death of the Nation ! », EIR, 13 juillet 2012 ; www.larouchepub.com.

[3Voir « What Europe Can Learn from Argentina », dans le rapport spécial de l’EIR, « Emergency Program for an ‘Economic Miracle in Southern Europe, the Mediterranean Region and Africa’ », juin 2012.

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