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Tsipras et Kammenos accusés d’être sous l’influence de l’Institut Schiller

par Alexandra Noury

Panos Kammenos
Panos Kammenos
Crédit : Institut Schiller

L’Empire britannique n’aime pas le nouveau gouvernement grec, ni les gouvernements qui protègent leurs peuples tout court. Un article du 15 février dans le journal allemand Die Welt, par Boris Kalnoky, livre une attaque en règle contre le ministre grec de la Défense Panos Kammenos pour sa défense de la nouvelle Route de la soie, entre autres choses. Ce faisant, il laisse entendre que l’Institut Schiller est l’inspirateur de la nouvelle politique stratégique d’Athènes.

Il est parfaitement exact que Panos Kammenos s’est exprimé en octobre 2014 à la conférence de l’Institut Schiller et que plus récemment, il a signé, avec plusieurs centaines d’autres personnalités, la pétition de l’Institut Schiller appelant l’UE et les Etats-Unis à renoncer à leur attitude belliciste envers les pays des BRICS.

Kalnoky écrit que l’« idéologie » de Kammenos, qu’il partage avec Alexis Tsipras et le ministre des Finances Yanis Varoufakis, « semble être puisée directement dans les écrits de l’Institut Schiller ». Cette « idéologie » tourne autour « d’une ’’renaissance de la route de la soie’’, c’est-à-dire des routes commerciales entre l’Asie et l’Europe ». Tsipras, note Kalnoky, « nourrit des idées similaires ».

Kalnoky croit pouvoir avec son article nuire à ce projet, en pervertissant intentionnellement la notion de nouvelle Route de la soie, sous prétexte qu’il s’agit de la politique promue par des idéologues d’extrême-droite comme Alexandre Dougine et Marine Le Pen. Mais voyons de plus près qui est M. Boris Kalnoky, et pourquoi il est tant dérangé par le projet de Nouvelle Route de la Soie et par l’influence de l’Institut Schiller.

Démanteler les Etats-nations européens

Pour les germanophones, une simple enquête sur le site du grand quotidien allemand permet de mieux comprendre les positions de M. Kalnoky. On y trouve un article qui ne touche pas à la Grèce, mais à un autre pays à la frontière de l’Europe : la Roumanie, qui a livré, tout comme les Grecs, un long combat contre les empires.

Kalnoky se passionne notamment pour la cause des autonomistes hongrois de la région roumaine de Transylvanie, les Szekely, et se livre à la propagande en utilisant notamment des fausses cartes. La cause autonomiste des Szekely, minorité hongroise en Roumanie, majoritaire dans deux départements, crée une étrange entente entre d’une part le gouvernement voisin hongrois de Viktor Orban, et d’autre part quelques familles de comtes hongrois ayant dominé le peuple roumain en Transylvanie, sous l’ancien régime.

Cette cause consiste dans des démarches politiques des Szekely pour demander une petite enclave autonome sur critère ethnique au milieu de la Roumanie ; mais elle est accompagnée de facto par le rachat massif de terre dans toute la région transylvaine et par des procès qui rognent le domaine public : on entre en possession de villages entiers (maisons, cimetière et église comprise, exemple de Nades) ou d’écoles, d’universités, appartenant depuis la nationalisation de 1920 à l’Etat roumain.

Ce développement s’inscrit en réalité dans un projet européen de démantèlement lent des Etats-nations et de retour au moyen âge, à propos duquel nous avons déjà alerté les lecteurs et qui est subtilement mis en œuvre partout en Europe, même en France. Ce projet mise sur l’exacerbation des identités locales sur une base ethnique, pour détruire l’unité nationale et l’adhésion à l’idée plus élevée de « république » et de « domaine public ». Ceci peut détruire la paix sociale, faire monter les tensions sur le fonds de crise, et peut transformer la Roumanie dans un nouveau foyer de guerre en Europe.

La carte Heineken-Wesselink divisant l'Europe dans une myriade de mini-Etats d'environ 5 million d'habitants chaque.
La carte Heineken-Wesselink divisant l’Europe dans une myriade de mini-Etats d’environ 5 million d’habitants chaque.

La couronne britannique

Si vous continuez votre recherche par quelques articles dans la presse roumaine et anglaise, vous trouverez des faits encore plus intéressants au sujet de la famille Kalnoky : M. Boris K. n’aime pas uniquement les autonomistes hongrois, il est également passionné par l’histoire de sa famille, anciens grands comtes hongrois en Transylvanie. Il a même écrit un livre à ce sujet. Le frère de Boris Kalnoky, Tibor, s’est installé en Roumanie il y a quelques années et se bat depuis, en enchaînant les procès pour se refaire un domaine, une sorte de comté. Ça paye, car il gagne sa vie en louant des appartements de vacances haut de gamme sur internet.

Boris Kalnoky est également passionné de ballades avec le prince Charles, lui-même passionné par la chasse, les fleurs et l’Empire Britannique. Boris se fait un honneur dans Die Welt à raconter ses escapades avec le prince Charles. La famille Kalnoky est liée à la couronne britannique par des liens de sang. Son frère, Tibor, est l’administrateur d’une propriété nouvellement achetée par le prince Charles et située juste à coté. Il passe ses étés en sa compagnie.

Qu’est ce qui se cache derrière le lustre « ecolo ? »

En plus de la bataille pour démembrer l’Etat Roumain, Tibor Kalnoky est très engagé, comme son ami le Prince Charles, à empêcher l’Etat roumain (ainsi que l’Etat grec) de se développer. En langue des comtes, cela s’appelle « protéger la nature ». J’envoie nos lecteurs sceptiques vers le site du « Kalnoky Conservation Trust », son association pour la sauvegarde de la nature. Ici, on nous explique que la « Transylvanie est le pays que le temps a oublié » et que « la nature a profité du rythme lent du développement ». « Un moulin à eau, par exemple, devrait continuer à moudre le grain pour la communauté du village et ne pas être gardé juste en tant que pièce de musée. » M. Kalnoky adore quand « les chevaux et les chariots partagent la route avec des voitures ». On y apprend également que le but de son association est de « sensibiliser aux activités économiques qui ne menacent pas la biodiversité de la Transylvanie ».

Si vous voyagez à Viscri, l’endroit très reculé de Roumanie, vous allez trouver les nouvelles propriétés achetées par le prince Charles et administrées par Tibor Kalnoky. Ici, l’Union Européenne, tout comme le temps et la nature, ont fait leurs ravages. Depuis la chute du communisme il y a 25 ans, la route menant à Viscri n’a presque pas été réparée. Sortir du village est devenu un exploit réservé aux riches occidentaux dans leurs 4x4 : un moyen de transport très écologique n’est ce pas ? Se rendre chez le dentiste dans la ville voisine devient une aventure. Les paysans mendient à coté du bel édifice du prince, tout en vendant des chaussettes faites maison, car pratiquer l’agriculture, ça ne rapporte plus rien.

La présence du prince britannique a apporté aussi de nouvelles règles : le village de Viscri a été labellisé « patrimoine de l’UNESCO » et les villageois se sont retrouvés figés dans le temps : le village n’a plus le droit de changer. Un panneau affiché au centre leur montre comment construire la maison, pour garder l’impression « authentique ». Par exemple les doubles-vitrages en PVC blanc accessibles aux moins fortunés sont interdits ici. Et l’hiver est rude.

Qu’est ce que la Route de la Soie représente pour ces pays ?

Vu l’intérêt du nouveau gouvernement Grec pour les BRICS, vu le projet de la Nouvelle route de la soie qui avance, étant donné que le gouvernement du Premier ministre roumain Ponta s’est engagé à construire, en partenariat avec les Chinois, deux nouveaux réacteurs, des autoroutes, des centrales hydroélectriques et des lignes ferroviaires, les Kalnoky et les Windsor paniquent : plus de pauvres, plus de moulins à eau, plus de chevaux, mais des TGV, de l’électricité. Et surtout, des républiques ou nous sommes tous nés « libres et égaux en dignité et en droits », car « nous sommes doués de raison et de conscience, et devons agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » Quelle horreur !

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Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
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Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

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Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

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S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

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Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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