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Jayshree Sengupta : travailler ensemble pour le siècle asiatique

Voici la transcription de l’intervention de Jayshree Sengupta, économiste de l’Observer Research Foundation, New Delhi, Inde, lors de la conférence internationale de l’Institut Schiller des 13 et 14 juin 2015 à Paris.

Jashree Sengupta, économiste indienne de l'Observer Research Foundation.
Jashree Sengupta, économiste indienne de l’Observer Research Foundation.
Crédit : Institut Schiller

L’Inde occupe une position stratégique en Asie. Elle partage des frontières avec la Chine, le Népal, le Pakistan et le Bangladesh, et au nord, il y a la Russie. Comme nous le savons tous, le XXe siècle fut le siècle américain, cependant le XXIe sera celui de l’Asie. Mais pour y parvenir, il faudra éradiquer les guerres géopolitiques et reconstruire les nations faibles d’Asie.

L’Inde et la Chine furent, en des temps anciens, les deux pays les plus riches et, selon Angus Maddison, les deux plus grandes économies, en termes de PNB, jusqu’au XVIIIe siècle. L’Inde excella dans plusieurs domaines et son « âge d’or » se situe au VIe siècle, sous la dynastie des Gupta.

Les Britanniques qui ont colonisé l’Inde durant 200 ans ont renvoyé au Royaume-Uni, depuis l’Inde, d’énormes sommes d’argent et le pays s’est appauvri. Lors de la renaissance du Bengale au XIXe siècle, des gens comme Rabindra Nagore ont essayé de redécouvrir le glorieux passé de l’Inde à partir de la littérature, la peinture et la musique, il a aussi établi des contacts avec des intellectuels chinois. Des mouvements religieux réformistes dirigés par Sri Aurobindo et Vivakanada ont suscité un sentiment et une fierté nationale, semant les germes d’une révolte contre les Britanniques.

Ces derniers ont quitté le pays en 1947, puis l’ont divisé en deux, conduisant à la naissance du Pakistan. Les relations acrimonieuses entre les deux pays ont débuté avec cette partition.

L’Inde et la Chine ont développé des relations très cordiales après l’indépendance, sous Nehru. Mais il y eu une guerre en 1962 au sujet des frontières, qui avaient été tracées par les Britanniques.

Mais puisque la Chine et l’Inde ont une longue histoire de paix, d’harmonie et de partage culturel et philosophique, elles ont construit de bonnes relations. Dès le IIe siècle avant J.-C., étant en contact, le bouddhisme s’est répandu d’Inde vers la Chine il y a plus de deux mille ans.

Les BRICS rapprochent la Chine et l’Inde, leur procurant une plate-forme pour résoudre leurs problèmes et décider d’une position commune sur diverses questions mondiales.

Le Premier ministre Narendra Modi s’est récemment rendu en Chine et le président Xi Jinping l’a accueilli selon la tradition de la dynastie Tang, à Xi’an son village natal. 24 accords intergouvernementaux ont été signés, d’une valeur de 22 milliards de dollars en investissements, impliquant une coopération dans plusieurs domaines. Le besoin de paix et de tranquillité à la frontière a été reconnu comme une garantie importante pour le développement et la croissance continue dans les relations bilatérales.

Un important commerce bilatéral se déroule entre les deux pays (totalisant 70 milliards de dollars) et, source de préoccupation pour l’Inde, son déficit commercial atteint 38 milliards de dollars avec la Chine.

Une percée s’est faite entre les deux pays sur le front culturel. Modi a visité la Pagode de l’oie sauvage, qui fut construite pour commémorer Xuan Zang, un moine chinois ancien qui s’est rendu en Inde pour les manuscrits bouddhistes. A Beijing, au Temple du Ciel, il y eut un événement consacré au Yoga et au Tai Chi, trois moines indiens ont enseigné et promu le bouddhisme en cet endroit il y a 1400 ans. Un programme d’études sur Gandhi a été introduit à l’université de Fudan.

La Chine peut aider l’Inde à construire l’infrastructure et qualifier sa main d’œuvre. Des protocoles d’entente ont été signés dans divers domaines comme les chemins de fer, la formation et la qualification professionnelles, les mines, la mise en place d’un groupe de réflexion, le forum Inde-Chine, le changement climatique et l’océanographie. Les deux gouvernements ont jumelé des villes et des provinces des deux pays.

L’Inde peut aider la Chine de plusieurs manières, en particulier dans les technologies de l’information, les logiciels et l’industrie pharmaceutique.

Modi a déclaré lors de son séjour en Chine : « La possibilité que le XXIe siècle devienne le siècle de l’Asie dépendra dans une large mesure de ce que l’Inde et la Chine accompliront chacune et de ce qu’elles pourront faire ensemble. »
Les deux pays peuvent, ensemble, aider à reconstruire l’un des pays les plus pauvres de la région : le Népal.

La coopération trilatérale entre le Népal, l’Inde et la Chine

L’Inde et le Népal sont étroitement liés depuis 1950 et il n’y a pratiquement pas de frontière entre eux. Ils sont membres de l’Accord d’Asie du Sud pour la coopération régionale (SAARC), au sein duquel la Chine a un statut d’observateur. Aujourd’hui le Népal est confronté à une pauvreté extrême et au sous-développement.

Le peuple népalais est encore pris par des activités agricoles de basse productivité, générant de bas salaires. Il existe un petit secteur manufacturier, mais c’est le secteur népalais des services qui grandit rapidement et le pays jouit d’un statut supérieur à celui de l’Inde, selon l’indice de la Banque mondiale concernant la « facilité à faire des affaires ».

Le pays, coincé entre les deux géants que sont la Chine et l’Inde, doit être amical avec eux. Il y a une forte pénurie d’électricité, peu d’infrastructure et peu d’opportunités d’emploi. La population migrante du Népal renvoie de l’argent au pays, ce qui constitue une part importante du PIB.

Le Népal est d’une beauté sans équivalent et possède un grand potentiel touristique. Ses rivières ont un fort potentiel hydroélectrique. Il abrite des espèces biologiques rares et diverses. C’est une région principalement montagneuse et les terres agricoles font défaut, mais il existe des zones où trois récoltes peuvent être faites. Le Népal ne sera jamais un grand exportateur de produits agricoles mais le miel, le riz, certains légumes, herbes et fruits y sont disponibles en abondance.

Le voisin situé au nord du Népal, la Chine, connaît des problèmes de croissance rapide et un taux élevé d’urbanisation. Après trois décennies d’une croissance à deux chiffres, elle la voit ralentir, sa population vieillit et elle connaît des problèmes de sécurité alimentaire. La croissance de ses manufactures est plus lente en raison d’une relâche de la demande globale et de ses coûts salariaux élevés. Le gouvernement chinois a décidé de détacher délibérément le pays d’une croissance liée aux exportations et de se concentrer sur la progression de la consommation domestique, ainsi que sur la hausse des revenus de la population.

La Chine est confrontée à une capacité excédentaire dans ses usines et son infrastructure, mais cherche également à délocaliser une partie de sa production pour rester compétitive. Le Népal peut remplir ce rôle et devenir une base d’assemblage de machines et de composants variés, activité de plus en plus coûteuse en Chine.

La Chine vise une distribution des revenus plus équitable et une croissance mieux équilibrée entre villes et villages. La production agricole est devenue une source de préoccupation majeure et le pays doit se concentrer sur la qualité des produits, il a connu plusieurs cas de produits alimentaires frelatés et contaminés à cause de la présence de métaux lourds liés à la pollution environnementale. Le Népal, bien qu’il soit lui aussi importateur de riz, peut contribuer à produire des produits horticoles « sûrs » (légumes, fruits, etc.). La Chine peut investir dans l’agriculture népalaise et lui permettre de devenir un fournisseur important pour les marchés chinois.

La Chine peut encourager les travailleurs migrants du Népal à travailler dans les villages chinois qui connaissent des problèmes de pénurie de main-d’œuvre dans le secteur agricole. Elle sera confrontée à l’avenir à de sévères problèmes d’approvisionnement alimentaires si sa population continue à quitter l’agriculture pour l’industrie. La Chine abrite 20 % de la population mondiale, mais ne dispose que de 7 % des terres arables.

La proximité du Népal par rapport au Tibet est un plus. Le transport de nourriture du Népal au Tibet est plus facile que depuis l’intérieur de la Chine, et des usines de transformation et de conditionnement peuvent être établies à la frontière entre le Népal et le Tibet. L’aide chinoise dans le développement de l’infrastructure dans les régions nordiques du Népal peut contribuer à stimuler ses exportations vers la Chine. Le Népal peut aussi attirer plus d’investissements étrangers directs (FDI) depuis la Chine, qui peuvent l’aider dans son développement.

Son voisin du sud, l’Inde, est son plus grand partenaire commercial. La croissance manufacturière de l’Inde s’est récemment accélérée après une période de stagnation et l’index de production industrielle (IPI) était à 8,4 % au cours du dernier trimestre (janvier-mars 2015). La croissance du secteur des services est de 10,1 %. Les 2 milliards de dollars d’excédent commercial de l’Inde avec le Népal sont une grande préoccupation pour le gouvernement népalais ; il peut être réduit en augmentant les exportations par une route plus douce vers l’Inde. Le déficit commercial de l’Inde à l’égard de la Chine peut être réduit s’il existe une route de meilleure qualité vers cette dernière, via le Népal. Ainsi, une infrastructure appropriée permettra de réduire les frais de transport entre les trois pays.

L’Inde peut délocaliser une partie de sa production vers le Népal où les coûts salariaux sont moindres. Il n’a pas de barrière linguistique ni de problème de transfert financier entre eux, et de nombreuses entreprises industrielles indiennes ont investi au Népal.

L’Inde peut établir des zones économiques spéciales le long de la frontière, au bénéfice des deux pays. Pour ce qui concerne l’énergie hydraulique et le tourisme, les possibilités de création d’entreprises conjointes et de coopération sont immenses.

Le Népal peut aider l’Inde et la Chine à maintenir un taux de croissance rapide, grâce à sa position géographique stratégique entre eux, et demander une assistance pour développer son infrastructure. Des entreprises conjointes peuvent être établies le long des deux frontières.

Pour qu’une collaboration future se développe, le climat pour l’investissement dans les trois pays doit changer, particulièrement au Népal et en Inde. Tout deux ont besoin de politiques plus propices à l’investissement, avec une vision et une stratégie à long terme. Le Népal a besoin de stabilité politique, il doit renforcer ses institutions légales et combler des lacunes dans d’autres secteurs décisionnels.
Le Népal peut devenir un nouveau point de transition économique entre l’Inde et la Chine. Pour ce faire, 19 secteurs prometteurs pour l’exportation de produits alimentaires ont déjà été identifiés.

L’Inde doit garantir un meilleur accès aux produits népalais et l’aider à construire ses infrastructures physiques et sociales, afin d’y réduire le niveau de pauvreté. La coopération trilatérale entre l’Inde et le Népal peut faire progresser les niveaux de vie dans la région.

Avec une population atteignant environ 2,8 milliards, la coopération trilatérale peut conduire à l’émergence d’un immense bloc commercial dans le monde.
Le Pakistan et l’Inde

Le Pakistan est le voisin le plus problématique pour l’Inde. Les deux pays comptent un grand nombre de gens vivant dans la pauvreté. Ils se sont pourtant fait la guerre trois fois.

Le Pakistan est aussi membre du SAARC et malgré cela, ses échanges commerciaux avec l’Inde ne sont que de 2,3 milliards de dollars, et se heurtent à de nombreux problèmes dans la mesure où les gains dérivés de ces échanges ne bénéficient pas à leur population. Il existe encore un espoir qu’avec le Premier ministre Nawab Sharif, les relations commerciales et l’investissement entre eux puissent s’améliorer.

Le Premier ministre Modi a invité Nawaz Sharif lors de sa cérémonie inaugurale en mai 2014. L’Inde a donné son accord pour donner libre accès à 300 articles d’exportation pakistanais, et a facilité les démarches pour l’émission de visas, tout en réduisant les normes concernant l’ouverture de succursales bancaires.

Alors que le commerce normal a souffert, les échanges informels se sont multipliés. Les échanges commerciaux informels dépassent le milliard de dollars et contiennent un élément de contrebande, ils impliquent aussi la participation d’un tiers, car certains produits indiens passent par Dubaï ou Singapour avant d’arriver au Pakistan.

La contrebande est synonyme de manque à gagner pour les finances des deux pays, et concernant l’implication d’un tiers, les consommateurs sont pénalisés car les frais de transport font grimper les prix.

Les indicateurs de développement humain sont bas pour les deux pays, l’activité terroriste est en hausse et les revenus des citoyens sont bas, tant pour l’un que pour l’autre.

L’Inde a accordé au Pakistan la clause de la nation la plus favorisée en 1998, mais celui-ci tergiverse encore et même si les chances de le voir accorder la même clause à l’Inde s’améliorent, ça n’a pas encore été fait. Si le Pakistan devait donner son accord, ceci ferait automatiquement baisser les tarifs et donnerait aux produits indiens le même traitement qu’il donne à d’autres.

Le Pakistan est ainsi passé d’une liste positive de 2000 produits pouvant être importés à une liste négative de 1200 produits ne pouvant pas l’être. Suite à des décennies de relations politiques acrimonieuses, l’espoir de voir les échanges commerciaux apporter la paix entre les deux pays est un objectif difficile.
L’Inde est mécontente du Pakistan pour plusieurs raisons, surtout par rapport aux attentats de Bombay en 2008, pour lesquels le Pakistan a refusé de poursuivre l’accusé, et aussi pour ce qui concerne son programme nucléaire qui va en s’intensifiant.

Même si un service ferroviaire a débuté entre Lahore et New Delhi, le succès n’a pas été au rendez-vous. Certains craignent que le Pakistan sponsorise des activités terroristes en Inde, et on soupçonne fortement toute décision politique accordant des concessions au Pakistan.

Bien que les investissements directs en provenance du Pakistan soient récemment autorisés en Inde, peu de résultats concrets sont constatés. Les investissements indiens au Pakistan sont également insignifiants, la raison en est le manque de garanties pour les investisseurs. Le problème du transfert d’argent à la frontière, en particulier de l’Inde vers le Pakistan, reste entier.

Plusieurs possibilités existent d’entreprises conjointes qui seraient bénéfiques au peuple des deux pays, notamment dans l’industrie alimentaire et les technologies de l’information, mais très peu de projets se concrétisent en raison du niveau élevé du risque perçu pour les capitaux. A moins de résoudre ce problème, de plus grands investissements créateurs d’emplois ne pourront voir le jour.

Tandis que les contacts commerciaux entre les deux pays progressent, la position des deux gouvernements reste prudente et retenue. Si le niveau actuel des échanges commerciaux est faible, à 2,7 milliards de dollars, une progression jusqu’à un niveau de 10 milliards au cours des prochaines années reste possible. Les exportations du Pakistan vers l’Inde ne sont que de 541 millions de dollars.

Peu de bonnes routes sont disponibles pour le commerce indo-pakistanais, et il y a des problèmes dans le transport ferroviaire. En avril 2012, les deux capitales ont mis en place un centre de contrôle intégré au poste frontalier d’Attari-Wagah, qui pourrait traiter au moins dix fois plus de fret. Les deux côtés ont aussi conclu un accord historique concernant l’émission de visas, qui pourrait alléger les restrictions relatives aux voyages.

L’Inde est sans aucun doute la plus grande économie de la région et ses voisins plus petits ont des raisons de se sentir menacés. L’Inde peut encourager ses milieux d’affaires à monter au front, sur la voie de la libéralisation commerciale. Un plus grand nombre de contacts entre les chambres de commerce des deux côtés pourrait dissiper les craintes et faciliter une meilleure coopération. Il n’y a aucun doute que les producteurs des deux côtés seraient enchantés d’exporter des produits à moindre coût.

L’Inde doit faire preuve de plus de libéralité en donnant au Pakistan un meilleur accès, à travers son territoire, à des pays tiers comme le Népal, le Bangladesh et le Bhoutan ; et le Pakistan devrait accorder à l’Inde des droits de transit pour qu’elle exporte vers l’Afghanistan. Cet élément est essentiel pour faire progresser les échanges commerciaux dans la région, qui incluront plus tard la Chine, l’Iran et la Turquie. Des infrastructures plus performantes aux frontières comme des entrepôts, des appareils à rayons X et des laboratoires de contrôle sont nécessaires.

Les deux côtés doivent se rappeler que la sécurité et les tensions politiques ne doivent pas influer sur les relations économiques, car des milliers de vies en dépendent. La suspension des échanges commerciaux à cause d’attaques terroristes isolées peut s’avérer contre-productive et endommager les relations économiques entre deux voisins immédiats.

Comme au Népal, la Chine aide depuis longtemps le Pakistan. L’annonce récente d’investissements chinois d’une valeur de 46 milliards de dollars dans l’infrastructure pakistanaise a suscité une forte inquiétude en Inde. La Chine cherche à ouvrir de nouvelles routes commerciales vers le centre et le sud de l’Asie, et à développer le port de Gwadar au Pakistan. Néanmoins la décision chinoise est économique autant que commerciale, et cela profitera sans doute à toute la région, en assurant une meilleure connectivité entre l’Asie et l’Europe.

Ainsi le siècle asiatique se concrétisera si les conflits géopolitiques sont éliminés, et si les pays en voie de développement comme le Népal et le Pakistan bénéficient d’une aide de leurs voisins comme la Chine et l’Inde. L’Inde, la Chine et le Pakistan dépensent des milliards de dollars dans le domaine militaire, qui pourraient être réorientés vers le développement et contribuer à l’avènement du siècle asiatique.

Vers les autres discours de la conférence.

Cet article a été repris d'un autre site.

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