Publié en 2006 dans le hors série N°2 du magazine Fusion, ce texte prend tout son importance aujourd’hui.
L’économiste et militant politique américain Lyndon LaRouche y mettait en garde contre un système financier toujours plus spéculatif dont les axiomes de base ne peuvent que nous conduire à des crises systémiques.
Pour LaRouche, il ne fait aucun doute que, si les réformes bancaires qu’il préconise (Glass-Steagall global, annulation d’une partie des dettes, crédit productif à la Hamilton, etc.) ne sont pas adoptées, la crise sera terrifiante.
Car le jour où l’énorme bulle de capital fictif descendra dans l’économie réelle, nous risquons de vivre un « Weimar planétaire », c’est-à-dire de connaître une hyperinflation sans précédent et ceci à l’échelle mondiale, un terme repris y compris par Jacques Attali quelques années plus tard.
Par Lyndon LaRouche, le 20 avril 2006.
La décision d’Alan Greenspan d’enterrer l’indice M3 (mesurant l’augmentation de la masse monétaire), vise clairement à dissimuler le fait que le taux d’accroissement du prix des matières premières met le monde entier sur le chemin le plus rapide vers une hyperinflation identique à celle qui a frappé l’Allemagne de Weimar, plus particulièrement dans la deuxième partie de l’année 1923 (Figure 1).
Si l’on compare le rythme du taux d’accroissement actuel des prix des matières premières et ce qui s’est passé dans l’Allemagne de 1923, tout indique que nous risquons d’atteindre le seuil d’effondrement du système monétaire dès septembre 2006, et peut-être même avant.
Le monde se trouve donc dans la phase terminale d’un effondrement…