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Dette odieuse en Afrique : le discours de Diogène Senny

« Dettes fatales ou le leurre des fausses indépendances africaines » : tel fut le nom de l’édifiant discours sur la fameuse dette odieuse en Afrique, prononcé par Diogène Senny, secrétaire général de la Ligue panafricaine - UMOJA (LP-U), lors de la conférence internationale de l’Institut Schiller des 13-14 juin 2015 à Paris. Transcription (pour visionner la vidéo, voir ci-dessus).

Diogène Senny.
Diogène Senny.
Crédit : Institut Schiller

Chers Camarades,

Nous voilà à nouveau réunis comme en octobre 2014 à Francfort, en Allemagne, autour de l’initiative prise par les BRICS et ce, grâce aux camarades de l’Institut Schiller, auxquels nous remercions et saluons l’engagement constant. Nous saluons aussi nos amis de Solidarité et Progrès, Jacques Cheminade, Odile Mojon et tous les autres, pour leurs efforts inlassables à maintenir le lien entre nous.

Enfin, je salue nos amis de CADTM (Comité d’annulation de la dette tiers-monde), dont Eric Toussaint et Damien Millet, qui se battent depuis des années pour dénoncer l’immense scandale des dettes odieuses et illégitimes.

A LIRE : Message de soutien aux propositions de Thomas Sankara sur la dette extérieure à l’OUA, par Jacques Cheminade, en août 1987.

Chers Camarades,

Nous avons intitulé notre intervention : « Dettes fatales ou le leurre des Indépendances africaines » . Pour comprendre la problématique de la dette fatale qui assaille l’Afrique, il convient de revenir à ses origines et aux raisons qui ont conduit à son développement. Après avoir démontré que la dette africaine est une reconquête savamment orchestrée du néocolonialisme, il sera aisé à tout un chacun de la caractériser d’odieuse et d’illégitime.
Par conséquent, son annulation n’est pas une sollicitation de la générosité des créanciers, mais une réparation et une justice rendue aux peuples trahis.

Dette africaine : ses origines et ses raisons

Au tournant des indépendances africaines dans les années 1960, les anciennes puissances coloniales sont confrontées à deux défis : empêcher par tous les moyens la montée au pouvoir dans les anciennes colonies des régimes nationalistes-panafricanistes et, confrontées à la Guerre froide et aidées en cela par les Etats-Unis, empêcher l’URSS d’avoir des alliés en Afrique, donc d’accéder aux minerais, ce qui était jusque-là l’exclusivité occidentale.

Globalement, l’Occident réussit à écarter les nationalistes soit par des assassinats (c’est le cas de Lumumba au Congo en 1961), soit par des guerres et des massacres à grande échelle (c’est le cas des leaders de l’UPC, l’Union des populations du Cameroun), soit par divers artifices, en jetant les opposants en prison ou en exil (c’est le cas d’Abel Goumba en Centrafrique en 1964, après l’accident mystérieux en mars 1959 de Barthélémy Boganda).

Dans les quelques pays où les régimes s’allient à l’URSS, l’Occident garde malgré tout une présence et profite de la moindre occasion pour renverser les pouvoirs afin d’installer des régimes qui lui sont favorables et serviles ; par exemple le renversement et l’assassinat de Thomas Sankara illustrent parfaitement ce dernier cas.

L’Occident mettra tout en œuvre pour garder la mainmise sur les anciennes colonies. L’une des armes qu’il va utiliser est la dette, prétextant dans les discours officiels reproduire le succès du plan Marshall à l’Afrique, alors qu’en réalité, la raison essentielle est de maintenir une emprise géopolitique stratégique et avoir un accès aux minerais comme à l’époque coloniale. Ainsi, l’adage suivant a été parfaitement appliqué : celui qui contrôle les finances d’une nation n’a pas besoin du contrôle total sur la gestion politique intérieure pour être le vrai patron, en tirant les ficelles en coulisses.

Au moins trois phénomènes historiques ont permis à l’Occident de disposer des moyens financiers colossaux pour réaliser sa mainmise sur l’Afrique. En premier lieu, au moment des indépendances africaines en 1960, les banques privées occidentales regorgent d’eurodollars issus des prêts faits par les États-Unis aux Européens dans les années 1950, destinés au plan Marshall dans le cadre de la reconstruction d’après-guerre.

Pour éviter le retour massif de ces eurodollars aux États-Unis, à cause non seulement de la forte inflation que cela allait provoquer dans l’économie américaine, mais aussi du risque d’assèchement de l’or dans les coffres-forts américains, comme le stipulaient les accords en vigueur, c’est-à-dire d’échanger les remboursements contre de l’or ; les Occidentaux vont inciter leurs banques à prêter massivement à des taux avantageux aux pays africains nouvellement et nominalement indépendants.

Naturellement les régimes africains, dont l’Occident a pris soin de s’assurer l’allégeance, vont se montrer intéressés, surtout à des fins personnelles, par un tel déferlement de capitaux.

Le deuxième phénomène historique qui explique l’explosion de la dette africaine est le choc pétrolier de 1973 provoqué par un quadruplement soudain des prix du pétrole. Les émirs des pays du Golfe vont déposer les immenses quantités de dollars résultant des profits réalisés par les ventes de pétrole dans les banques occidentales. C’est le phénomène dit des pétrodollars.

Ces pétrodollars s’additionnant aux eurodollars liés au financement de la reconstruction de l’Europe dévastée par la guerre, vont à nouveau affluer vers l’Afrique. Ainsi, en vingt ans, de 1960 à 1980, la part privée de la dette du tiers-monde va exploser. Quasiment de 0 au début des années 1960, elle atteint 2,5 milliards de dollars en 1970 puis 38 milliards de dollars en 1980.

Enfin, le troisième phénomène de cette explosion de dette est ce qu’on appelle « l’aide liée », qui est de source bilatérale, c’est-à-dire accordée entre Etats directement. L’aide liée est une sorte de subvention indirecte des grandes entreprises occidentales, dont les intérêts sont payés par les peuples africains. Cette pratique date de la crise qui frappe l’Europe à partir des années 1973-1975, connue sous le nom de « la fin des Trente glorieuses », c’est-à-dire la fin des trente années de forte croissance due principalement aux capitaux investis dans le cadre du plan Marshall.

En fait, pour trouver des débouchés aux marchandises qui ne trouvent plus preneurs en Occident à cause de la baisse du pouvoir d’achat, l’idée est d’accorder des prêts exclusivement destinés à acheter des marchandises fabriquées dans le pays créancier, même si elles ne sont pas moins chères ou les mieux adaptées au plan de développement du pays acheteur. De 6 milliards de dollars en 1970, l’aide bilatérale explose et s’élève à 36 milliards de dollars en 1980.

Alors, chers Amis,

Quiconque a bien suivi l’historique et les raisons de l’explosion de la dette africaine qui deviendra fatale et mortifère pour les peuples conclura avec nous que toutes ces initiatives n’ont rien à voir avec de la générosité et le souci du développement, d’autant que les régimes africains alignés sur l’Occident et bénéficiaires de ces immenses transferts étaient ostensiblement despotiques, corrompus et vénaux.

La Guerre froide, le pompage des matières premières et l’aide liée ont justifié le soutien financier voire même militaire à une bande de dictateurs crapuleux et dangereux contre leurs peuples, d’Idi Amin Dada de l’Ouganda, en passant par Mobutu du Zaïre, Mengistu d’Ethiopie, Samuel Doe du Libéria, Bokassa de la Centrafrique, qui rivalisaient dans la brutalité, dans la folie dépensière et dans l’indifférence totale face aux besoins primaires et fondamentaux de leur peuple.

On se souvient encore que le couronnement de Bokassa en 1977 (avec l’accord du Vatican), grand admirateur de Napoléon 1er et grand ami de Giscard d’Estaing, coûta un cinquième du budget annuel de la nation centrafricaine, soit près de 22 millions d’euros. Des détournements colossaux de Mobutu déposés dans les comptes en Occident à près de 8 milliards de dollars alors que la dette du Zaïre, lors de sa chute en 1996, s’élevait à 12 milliards de dollars.

Aux deux acteurs du financement de la dette déjà mentionnés plus haut, les banques occidentales pour la part privée et les Etats occidentaux pour la part bilatérale avec l’aide liée, il faut aussi mentionner la paire FMI – Banque mondiale pour ce qui est de la part multilatérale. Nulle au début des années 1960, la part multilatérale de la dette africaine a atteint 1,2 milliards de dollars en 1970 puis 15,5 milliards de dollars en 1980.

Dette privée, dette bilatérale et dette multilatérale, en tout et pour tout en 1980, l’Afrique croule sous le poids de 89 milliards de dollars de dette, mais sans système de santé viable, sans infrastructures de qualité, sans système éducatif et la misère est toujours grandissante. Que sont devenus les 89 milliards de dollars empruntés par les pouvoirs publics ? Quid du développement humain ?

Rappelons qu’en 1980, la dette africaine est libellée en dollars, en francs français, en deutsche marks, en livres sterling et en yens japonais, ce qui oblige les Etats africains à se procurer des devises fortes pour rembourser les prêts contractés.

Bon an, mal an, l’Afrique règle sa dette jusque-là. Cependant, sous l’effet conjugué de la chute des cours des matières premières et de la hausse brutale des taux d’intérêts du dollar et de la livre sterling au début des années 1980, l’Afrique, comme l’ensemble du tiers-monde endetté, se trouve incapable désormais de rembourser. Ainsi est née la crise de la dette avec l’entrée en scène des thérapies de choc et de la médecine de cheval de la paire FMI – Banque mondiale, Club de Paris, Club de Londres et consorts.

La crise de la dette et les thérapies de choc du FMI et de la Banque mondiale

A l’instar du Mexique, qui annonce publiquement en août 1982 son impossibilité de rembourser la dette à cause de la baisse du prix des matières premières et de l’explosion des taux d’intérêt, la plupart des pays africains annoncent aussi leur impossibilité de payer.

Cette crise débouche sur un étranglement, d’autant que les banques occidentales refusent d’accorder des nouveaux prêts tant que les anciens ne sont pas remboursés. Le monde allait droit vers un défaut de paiement massif et historique en cascade.

Afin d’éviter les faillites bancaires successives qui allaient s’ensuivre, le FMI et les pays industrialisés accordent de nouveaux prêts pour permettre aux banques privées d’éviter les faillites. C’est l’effet « boule de neige » qui consiste à contracter de nouveaux prêts pour rembourser des emprunts antérieurs.

Mais les nouveaux prêts seront conditionnés par l’adoption des PAS (plans d’ajustements structurels) allant jusqu’à la perte de la souveraineté en matière économique.

Depuis les années 80, y compris après le retour du multipartisme au début des années 1990, les PAS relookés en PPTE aujourd’hui, se traduisant par des baisses massives de salaires, le gel drastique des recrutements, l’arrêt des subventions aux services de base (santé, électricité, eau courante, éducation…), privatisation des sociétés d’Etat et mise massive au chômage…, ont été appliqués brutalement contre les populations.

Tout se passe comme si les populations africaines devraient subir la double peine. Après avoir subi les affres des régimes dictatoriaux, elles sont sacrifiées régulièrement sur l’autel des remboursements des dettes odieuses et illégitimes, contractées par ces mêmes régimes injustes avec la complicité des créanciers véreux. Le cynisme atteint son comble, lorsque les populations doivent subir aussi le remboursement des dettes contractées pour des achats d’armes de guerre ayant causé des milliers de morts parmi elles lors des conflits successifs.

D’après la CNUCED, entre 1970 et 2002, l’Afrique a reçu 540 milliards de dollars en prêts, mais elle a remboursé 550 milliards de dollars et elle en doit encore 295 milliards.

D’après les travaux du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM), en ce qui concerne l’Afrique subsaharienne, les flux sortants vers l’étranger, à travers le service de la dette et le rapatriement des bénéfices des transnationales, sont quasiment équivalents aux flux entrants au sein de la région au titre de l’aide publique au développement et de l’envoi de ressources par les migrants, avec même un solde négatif d’un milliard de dollars. En 2012, le rapatriement des bénéfices de la région la plus appauvrie de la planète a représenté 5 % de son PIB contre 1 % pour l’aide publique au développement.

Dans ce contexte, il convient de se demander : qui aide qui ?

C’est pourquoi un audit de la dette africaine est une exigence.

Nous exigeons un audit citoyen de la dette africaine

Instrument de souveraineté, l’audit citoyen consiste à analyser de manière critique la politique d’emprunts suivie par les autorités du pays et à répondre à de nombreuses questions.

Par exemple : pourquoi l’État a-t-il été amené à contracter une dette qui ne cesse d’enfler ? Au service de quels choix politiques et de quels intérêts sociaux la dette a-t-elle été contractée ? Qui en a profité ? Etait-il possible ou nécessaire de faire d’autres choix ? Combien d’intérêts ont été payés, à quels taux, quelle part du principal a déjà été remboursée ? Comment des dettes privées sont-elles devenues « publiques » ?

Les menaces de la mise au ban de la communauté internationale ne sont qu’une façon de décourager les États à franchir le pas. Car, contrairement aux idées reçues, les travaux récents de deux économistes, Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, ont dénombré 169 défauts de paiement qui ont duré en moyenne trois ans, entre 1946 et 2008.

Mais en tant qu’organisation politique, notre organisation, la Ligue panafricaine – UMOJA, est consciente que la question de la dette africaine est une question éminemment politique. Il ne suffit pas de vouloir ou de réclamer l’audit de la dette, encore faudrait-il créer le rapport de force favorable pour engager les Etats africains dans cette voie.

C’est pourquoi, face aux créanciers rassemblés sous la bannière du FMI et de la Banque mondiale, un front uni contre la dette est aussi un objectif panafricaniste.

Cet article a été repris d'un autre site.

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