Le parti du travail humainTel. 01 76 69 14 50

31 mars - Sainte-Soline : empoisonner la contestation sociale par la violence ? Lire 29 mars - Contre l’écologisme — Pour une croissance au service de l’environnement Lire 28 mars - Cheminade : l’avenir du monde se construit avec la Chine Lire
AccueilNotre actuPartenaires

Belgique : dans un appel commun, quatre députés belges et Agora Erasmus appellent à Glass-Steagall

Alors que le gouvernement belge examine la réforme bancaire, quatre députés et Agora Erasmus ont jugé utile d’unir leurs voix convergentes en faveur d’une séparation stricte des banques. Les signataires sont : Bruno TOBBACK, ancien ministre, député fédéral, président sp.a (parti socialiste flamand) qui s’est longuement exprimé sur la question lors d’un entretien avec Agora Erasmus ; Karin TEMMERMAN, conseillère municipale de Gand, députée fédérale, présidente du groupe sp.a à la Chambre ; Dirk VAN DER MAELEN, ancien vice-président sp.a, député fédéral sp.a ; Meyrem ALMACI, députée fédérale, présidente du groupe Groen (Verts) à la Chambre, co-sponsor d’une proposition de loi pour la séparation des banques ; Karel VEREYCKEN, fondateur Agora Erasmus.

Scinder les banques, une politique responsable

Comme il s’y était engagé, le gouvernement belge prépare la réforme bancaire. Mais entre le régulateur national et les différents membres de la coalition gouvernementale, des désaccords persistent quant à sa nature exacte.

C’est pour cela que nous avons jugé utile d’unir ici nos voix convergentes pour rappeler ce qui est pour nous la pièce maîtresse de la réforme : celle de scinder les grandes banques.

Pourquoi ? Revoyons brièvement le « film » de la crise. En 2008, les pertes d’AIG, à l’origine de la chute de Merrill Lynch et de Lehman Brothers (résultant chez nous dans la débâcle de Fortis et Dexia), nous ont rappelé brutalement qu’une finance mondialisée, dérégulée et fortement interconnectée peut envoyer nos sociétés durablement au fond.

Depuis lors, le constat a été unanime : les banques, aveuglées par leur cupidité, ont systématiquement œuvré pour la dérégulation totale du système, les régulateurs ont regardé ailleurs et les politiques ont failli à leur mandat, celui de garantir que la finance serve l’intérêt général et l’avenir de nos sociétés.

Sur le plan éthique, les banques n’ont pas exprimé un grand désir à vouloir changer de cap. Normal, puisque rien les y incite. Alors que certaines banques ont manipulé les taux directeurs des marchés (Libor, etc.) en leur faveur ; qu’elles ont blanchi des milliards de dollars d’argent sale en provenance d’activités illégales, qu’elles ont spéculé contre l’intérêt de leurs propres clients, qu’elles ont consciemment piégé des collectivités territoriales avec des emprunts « toxiques », qu’elles ont développé une industrie de la fraude fiscale : aucun banquier de haut niveau ne s’est retrouvé derrière les barreaux. Alors que les Etats continuent à renflouer des cadavres bancaires, ces derniers continuent à honorer grassement ceux qui les ont coulés ! D’autres présentent « des excuses » et paient des amendes record pour marchander l’abandon des poursuites criminelles à leur égard. De banques too big to fail (trop grosses pour pouvoir être liquidées), elles sont devenues too big to jail (trop grosses pour aller en prison) !

Ainsi, nous sommes passés d’un problème économique et financier à un problème politique, celui de l’impunité.

La solution Glass-Steagall

L’heure est donc aux politiques de reprendre la main. La démarche du président américain Franklin Roosevelt doit nous inspirer. C’est lui, après qu’une orgie spéculative avait provoqué le krach de 1929 et ruiné la confiance des déposants dans les banques, qui avait su assainir la situation : avec la Banking Reform Act de 1933, l’Etat fédéral américain se portait garant des dépôts des citoyens. Seulement, pour pouvoir bénéficier de cette garantie, les banques devaient s’abstenir de toute prise de risque excessif.

Alors qu’au début du siècle, une banque comme JP Morgan s’était imposé comme banque centrale d’office, Roosevelt brisa leur pouvoir en imposant avec le Glass-Steagall Act une séparation stricte entre d’un coté des banques « à papa », collectant des dépôts et offrant du crédit aux ménages et aux entreprises à faible taux, et d’autre part des banques d’affaires qui lorsqu’elles prennent des risques inconsidérés doivent pouvoir en assumer les conséquences, y compris l’extinction. Cette réforme bancaire fut exemplaire et inspira le reste du monde. Chez nous, comme le souhaitait le roi Albert Ier, et contre l’avis de la Société générale, des ordonnances royales dans ce sens furent introduites dès 1934.

Certes, entre 1933 et 1999, date officielle de l’abrogation du Glass-Steagall Act, le monde a connu bien des crises. Seulement, elles étaient gérables et ne mettaient pas en péril l’ensemble de l’économie mondiale. En scindant les banques, leur taille restait raisonnable. Inversement, depuis l’abrogation de cette loi, l’hypertrophie des banques fait craindre le pire et plusieurs banquiers de premier plan, y compris ceux qui ont fait abroger la loi, estiment que ce fut l’erreur de leur vie.

La spéculation, que les banques ont tant de mal à identifier, continue à grandir. Le trading à haute fréquence, qui n’existait quasiment pas en 2007, représente aujourd’hui la moitié des transactions de marché ! Un montant faramineux qui expose potentiellement le marché à un risque systémique. Aux Etats-Unis, la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, vient de sonner le tocsin : veut-on tirer les leçons de la crise ? Visiblement non, dit-elle, car les quatre plus grandes banques américaines sont 30% plus grandes qu’en 2008 et rien que cinq banques américaines possèdent la moitié de la totalité des actifs bancaires du pays ! L’argent bon marché qu’on imprime à tout va et qu’on leur fournit ne va pas à l’économie réelle mais alimente une fois de plus une bulle spéculative qui peut tout emporter. En France, rien que le bilan de BNP Paribas, une banque désormais en charge d’une part importante des dépôts belges, dépasse le PIB français.

Pour en finir avec ce conflit d’intérêt permanent que représente le modèle des banques « universelles », Mme Warren au Sénat et d’autres au Congrès, viennent d’introduire une proposition de loi pour un « Glass-Steagall du 21e siècle » dont la presse a fait si peu d’écho.

En Belgique, être courageux signifie faire ce même choix. Chez nous, encore plus qu’ailleurs, après les affaires Fortis et Dexia, n’est-il pas urgent de dissiper la méfiance profonde du citoyen belge envers nos banques ? Pour cela, nous avons intérêt à disposer d’un système bancaire viable et assaini. Scinder les banques en deux, qu’en déplaise les banquiers, est donc la seule politique responsable. La faible taille de notre pays peut nous permettre d’être plus exemplaire que nos grands voisins.

Signataires :

Bruno TOBBACK, député fédéral, président sp.a (parti socialiste flamand).
Karin TEMMERMAN, député fédéral, président du groupe sp.a à la Chambre.
Dirk VAN DER MAELEN, député fédéral sp.a.
Meyrem ALMACI, députée fédérale, présidente du groupe Groen (Verts) à la Chambre.
Karel VEREYCKEN, fondateur Agora Erasmus.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

  • petite souris • 13/12/2013 - 19:14

    Bravo !
    Que d’autres suivent en Belgique et ailleurs ............
    Qu’un seul pays le décide .....d’autres lui emboîteront le pas !!!

    Répondre à ce message

Déplier les commentaires||Replier les commentaires
Vous souhaitez aider ? Adhérer, faire un virement mensuel, participer à un stand militant ? Prenez contact avec nous.

Réparation, Reconstruction, Refondation
25 May 2020
Feuille de route S&P
Réparation, Reconstruction, Refondation
glasssteagall
1er octobre 2013
Actualités
Le président du PS flamand au Congrès américain : « Glass-Steagall : qu’attendent les hommes politiques ? »
Dans une tribune co-signée avec Agora Erasmus, un député socialiste belge appelle à la scission bancaire
14 mai 2011
Brève
Dans une tribune co-signée avec Agora Erasmus, un député socialiste belge appelle à la scission bancaire
glasssteagall
26 novembre 2013
Actualités
Belgique : pourquoi le gouvernement doit rejeter le projet de réforme bancaire de Koen Geens
glasssteagall
31 août 2013
Actualités
Le Premier ministre belge Elio di Rupo rappelle sa position sur Glass-Steagall

Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

Participez à l'effort politique !

Adhérez à S&P, devenez éducateur et créateur de la Nation

Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
Faire un don et adhérer plus tard