9 juillet 2008 (Nouvelle Solidarité) – Saluant l’opération réussie du 2 juillet menée par le gouvernement colombien et son armée pour libérer quinze otages détenus par les FARC, Lyndon LaRouche a déclaré « qu’il est temps pour les gouvernements d’Amérique centrale et d’Amérique du sud de mener à bien les grands projets sur lesquels nous travaillons depuis de nombreuses années. » Il répondait aussi par cette déclaration à l’appel du 5 juillet du président Alvaro Uribe, qui reprenait lui-même les propositions d’Hugo Chavez pour la construction d’un chemin de fer continental reliant la Colombie au Venezuela et à l’Equateur, et qui s’étendrait à l’Amérique centrale et à toute l’Amérique du sud.
LaRouche a affirmé que « ces événements rendent une révolution possible dans toute la région qui mettrait les Britanniques dehors pour de bon, comme le voulait la Doctrine Monroe ». En effet, l’appui des Britanniques à l’action des FARC depuis des décennies, et le rôle des intérêts financiers de la City de Londres dans le contrôle du commerce international de drogue (les FARC étant le cartel dominant le commerce mondial de cocaïne) sont un secret de polichinelle.
« Les FARC sont politiquement morts et nombreux sont ceux qui le reconnaissent. Leur temps est révolu. Le gouvernement et les militaires ont mis en place une opération très sophistiquée, avec l’aide d’éléments dans le renseignement français, dont les institutions de la Présidence, et aussi avec l’aide d’éléments institutionnels des Etats-Unis. Cette opération était préparée de longue date et elle a abouti récemment. »
« Bien que l’opération ait été menée en Colombie par des Colombiens, le phénomène n’est pas colombien en tant que tel. C’est quelque chose qui a été créé sur le long terme, sûrement sur plus de vingt ans, avec certaines institutions des Etats-Unis opérant dans leurs champs d’action et aidant à mettre en place une opération contre des réseaux narco terroristes, contre des groupes du type des FARC. Et cette action a abouti récemment grâce à ces années de préparation. »
LaRouche a poursuivi en décrivant la proposition conjointe de Chavez et d’Uribe pour le développement du ferroviaire, soulignant que lui et ses associés sud-américains, ont présenté des projets détaillés pour l’intégration de l’Amérique du sud et l’Amérique centrale grâce à de grands projets d’infrastructures dont des lignes de train à lévitation magnétique.
« Nous avons pensé également à lier ces projets au développement de l’agriculture. Il est temps de remplacer les terroristes par des agriculteurs. Toutes les conditions sont à présent réunies pour faciliter de tels projets, et pour cela, la Banque du Sud doit être ravivée. Il suffit juste de volonté politique. »
« Il n’y a pas de place dans l’hémisphère, ni ailleurs, pour les Britanniques et leur politique de libre-échange et de mondialisation. Il est temps de renouer avec la tradition de Lincoln, McKinley et la politique « de bon voisinage » de Franklin Delano Roosevelt. »