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AG 2011 de Solidarité et Progrès

Un nouveau système où l’argent ne sera plus que l’instrument du développement humain

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Propos introductif de Christine Bierre à la table-ronde des économistes à l’Assemblée générale 2011 de Solidarité & Progrès


En guise d’introduction, quelques remarques : si rien n’est fait de façon rapide et énergique, nous sommes à la veille d’un effondrement bancaire en Europe, qui entrainera toute la zone transatlantique, et par ricochet, les pays émergents qui dépendent de nos marchés pour leur survie.

La situation des banques françaises est plus que délicate ; et elle n’est pas pire, ou moins pire, que celle de ses autres consœurs européennes. Très exposées aux dettes des pays à risque de la périphérie de l’Europe – pour environs 500 milliards d’euros – les banques françaises jouent sur des effets de levier énormes et sont aussi traditionnellement très dépendantes des liquidités à court-terme. Or, comme en 2007, le marché interbancaire est à nouveau gelé..

Si la situation des banques européennes est sans espoir, celle de grandes banques de Wall Street et de la City de Londres est bien pire, car elles portent la plus grosse partie des produits dérivés, dont les montants sont plus importants de plusieurs ordres de grandeur que les dettes des banques européennes.

Les figures 1, 2 et 3 illustrent l’état de faillite du secteur bancaire transatlantique, en montrant les effets de leviers énormes entre capitaux propres et passif sur lesquels jouent BNP-Paribas et Société Générale, ou entre capitaux propres et produits dérivés émis par leurs consœurs américaines.

Face à cette situation, plutôt que d’organiser la faillite contrôlée du système, aussi discrètement que celle de Dexia, nos dirigeants politiques ont perdu totalement la tête et n’ont qu’une obsession : sauver le système, sauver leurs banques, sauver leur argent, même au prix d’emporter dans la débâcle toute la société. Car les milliards et les milliards consacrés au sauvetage du système sont extraits de la production utile et du niveau de vie des populations. En son temps, Daumier dénonçait déjà ces politiques. (Voir figures 4 et 5)

Nous voici aussi revenus à tous les excès décrits par Zola dans son célèbre roman L’Argent, où il dépeint la faillite retentissante de celle qui fut la première grande banque universelle, l’Union générale qui fit faillite en 1882. Ceux qui autour de Jacques Delors, ont décidé en 1984 de supprimer la loi de séparation des banques de 1945 pour rétablir explicitement le modèle de Banque universelle, ne pouvaient pas ignorer tous les dangers de ce type d’établissement. Car à la suite de la faillite de l’Union générale, fut adoptée en France, pour la première fois, une séparation des banques de dépôts et banques d’affaires, la doctrine Germain, le système reconnaissant qu’on ne peut pas spéculer avec l’argent de simples déposants.

Mais ce moment de crise aigüe que nous traversons est aussi le seul type de moment où nous pouvons changer la donne profondément. Deux grands écueils sont à éviter dans cette crise, cependant. Le premier, comme le dit Michel Rocard dans une page écrite dans Le Monde du 4 octobre, où il appelle au rétablissement de la loi Glass-Steagall, est que les gens semblent comme tétanisés face à l’ampleur de la crise… « J’ai l’impression, dit-il, que l’ampleur de ce danger est telle qu’elle provoque une inhibition de la parole, voire de la pensée. Le commentaire financier, partout, ne traite que de la prochaine échéance, il n’ose plus aborder le problème financier d’ensemble. »

Le deuxième est que même parmi ceux qui veulent changer la donne, on voit toute la difficulté de s’extraire de l’idéologie monétariste dominante pour penser un système économique et financier bâti sur des axiomes totalement différents, un système de crédit productif permettant à une société humaine de créateurs, de découvrir les principes fondamentaux nécessaires à sa survie et d’organiser son épanouissement sur une période de deux générations, dans un vaste chantier où chacun pourra retrouver dignité et sens à sa vie.

Pour le moment, beaucoup de ceux qui osent penser à des projets de réforme du système monétaire international, restent collés à la monnaie : ils proposent de remplacer l’Euro actuel par des variantes de ce système, un Euro du Nord, et un Euro du Sud, ou encore un Euro sans l’Allemagne et les Pays bas. Caricaturaux sont ceux qui proposent un Euro fort dans lequel on pourrait investir les valeurs sures, comme si on investissait dans l’or, et un euro faible qui serait utilisé uniquement pour les transactions courantes. L’argent, l’argent, l’argent… alors que l’argent ne doit être que le reflet d’une économie productive.

C’est pour réfléchir à toutes ces questions que nous avons invité nos amis économistes à participer à notre Assemblée Générale.


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Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

Participez à l'effort politique !

Adhérez à S&P, devenez éducateur et créateur de la Nation

Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
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