« 52 ans après, il est l’heure pour les États-Unis de reconnaître la souveraineté d’Israël sur les hauteurs du Golan qui sont d’une importance stratégique essentielle pour la sécurité de l’État d’Israël et la stabilité régionale ! », a annoncé le Président américain Donald Trump dans un twit le 21 mars.
L’information a été confirmée dimanche 24 mars par Israël Katz, le ministre israélien des Affaires étrangères, qui a précisé que « Le président Trump signera lundi 25 mars, en présence du Premier ministre Netanyahu un ordre reconnaissant la souveraineté israélienne sur le Golan ».
Si jusqu’ici on connaissait l’importance des hauteurs du Golan, un territoire syrien occupé par Israël depuis 1967, pour ses ressources en eau et, depuis deux ans, pour son potentiel en hydrocarbures, aujourd’hui, le cadeau fait à Israël est présenté comme une « riposte légitime » à la supposée volonté iranienne de vouloir dominer toute la région.
Arrivé au Liban le vendredi 22 mars pour une visite de deux jours, le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompéo s’est voulu menaçant : si le gouvernement libanais persiste à s’aligner sur l’axe irano-syro-irakien-hezbollah, les Etats-Unis s’acharneront contre lui, y compris par l’imposition de sanctions contre le système bancaire libanais…
Evidemment, le « geste » américain vient à point nommé pour conforter un Netanyahou, plombé par les affaires judiciaires et en mal de popularité pour sa réélection au scrutin du 9 avril.
Pour Roland Lombardi, auteur d’articles et de publications notamment pour la Revue de la Défense Nationale et la revue Moyen-Orient, écrivant sur le site Atlantico, « c’est un véritable ‘coup de pouce’ à Benyamin Netanyahou, et ce, à moins de trois semaines…