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Un hôpital public au bord du suicide ?

Le tract de Solidarité & Progrès en soutien de la Vague blanche.

Pourquoi le nier plus longtemps, l’hôpital public, un exemple de qualité et de professionnalisme au XXe siècle pour le monde entier, n’est plus ce qu’il était et souffre gravement des derniers plans ministériels. Sa restructuration, due à la gestion aberrante des coûts, malmène le patient, pousse le personnel médical au burn-out et les médecins au suicide.

Quand la porte de sortie de crise est le suicide

Comme le précise le Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins de la ville de Paris en Mars 2013, les médecins sont deux fois plus déprimés que la population générale (10 à 15 % selon des études) soit près d’un médecin sur trois est touché par la dépression.

Les coupes franches des derniers Projets de loi de financement de la Sécurité sociale dans le milieu hospitalier ont porté autant sur le matériel que sur le personnel. À la tête de chaque établissement hospitalier, les nouveaux administrateurs ne que sont des comptables dont la tendance est de gérer les divers services hospitaliers comme une bureaucratie. Or, comme le soulignait le Professeur et médecin cancérologue Jean Bernard « ... la médecine n’est pas seulement la biologie moléculaire, c’est l’amour de son prochain » et cela ne se pratique pas à horaires bureaucratique ; les urgences en sont un exemple.

Les désastreux événements qui se sont passés dernièrement dans le Vaucluse peuvent nous éclairer. Début octobre, treize des vingt-six médecins que compte le service des urgences de l’hôpital Henri-Duffaut à Avignon, ont annoncé leur démission. Patrick Bourdillon, secrétaire général de la CGT dans cet hôpital, s’explique dans Le Figaro :

Nous sommes le troisième service des urgences de la région Paca, avec une hausse de l’activité de 6 % par an. Autrement dit, c’est un service avec beaucoup d’afflux de patients. Or les effectifs ne sont pas suffisants car nous sommes dans une logique de réduction des coûts. Les médecins urgentistes ont choisi ce moment pour démissionner car après un été marqué par une forte affluence avec notamment les touristes et les festivals, ils voient arriver le vent glacial de l’hiver avec son lot de maladies.

En effet, le surcroît de travail sans qu’on leur en donne les moyens pousse les médecins vers le burn-out ou pire. Selon le Quotidien du médecin, le Conseil de l’Ordre du Vaucluse a déjà alerté sur le nombre de décès prématurés des médecins dans leur département : 11 suicides sur 21 décès. Sensibilisé, le Conseil de l’Ordre commande une enquête auprès des Conseils départementaux et les Docteurs Gleizes et Ariane Ravazet ont conclu :

Le stress, proportionnel à la charge de travail, frappe pratiquement un médecin sur deux. Comme cause de leur stress, les médecins indiquent le poids financier (82 %), les contraintes administratives (70 %), la paperasse, le téléphone (62,8 %) et la perturbation de la vie privée (56,5 %) ; pour presque 50 % l’encadrement et les conditions d’exercice.

Un collectif d’hospitaliers et de patients ont rendu public un manifeste « Santé 2017 » pour engager les candidats à la présidentielle à mettre « la santé au cœur de leur programme », alors que le projet de loi de financement (PLF) 2017 de la Sécurité sociale est adopté. Mais la ministre de la santé Marisol Touraine se défend : « 10 Mds€ et 26 000 postes d’infirmières auraient été ajoutés depuis 2012 ». Appliquer un cautère sur une jambe de bois ne guérit pas un unijambiste.

Le PLF prévoit de nouvelles coupes, et la réalité est bien au delà : l’endettement des hôpitaux publics a triplé en dix ans et se monte aujourd’hui à 30,64 Mds€. Désespéré, le personnel en souffre et se tourne vers les administrateurs mais les réponses sont parfois inquiétantes. Le Professeur André Grimaldi, président du Mouvement de défense de l’hôpital public, s’indigne :

Dans mon service, un cadre administratif a dit à une infirmière qu’il fallait qu’elle fasse le deuil de la qualité. Ça a jeté un froid immense.

« Qui trinque ? Les patients »

Nous pourrions prendre de nombreux autres exemples, un seul suffira. Peu avant la démission des médecins urgentistes, le 21 septembre, Joseph Costeplane est admis à l’hôpital Henri-Duffaut à Avignon pour une intervention dans le cadre du protocole médical contre le cancer des poumons et de la plèvre. Il devra attendre trois jours à jeun pour être opéré : son opération à été ajournée trois fois. On prétexte un manque d’anesthésiste. Peut-être ! Partout on réduit le personnel comme le matériel.

Mais ce n’est pas très crédible, car cette malencontreuse histoire se répète dans d’autres hôpitaux publics ! Le professeur Michaël Peyromaure de l’hôpital Cochin à Paris dit tout haut ce que beaucoup de médecins pensent tout bas :

L’hôpital est en train de se désoccuper de ses patients (…) Le sort des patients est imposé par des cadres administratifs. Je passe mon temps à gérer les restrictions.

On ne peut faire carrière dans le monde médical sans exprimer du dévouement pour l’autre. Celui-ci est remis en cause par la gestion des coûts et les contraintes horaires imposées souvent sans attention ni au personnel médical ni aux patients. Il faut donner en permanence des comptes-rendus sur chaque acte sans bénéfice réel ni pour l’un, ni pour l’autre. Le Docteur Isabelle Gautier Membre du Conseil départemental de l’Ordre des médecins de la ville de Paris, explique :

Le contrat qui lie le médecin à son patient est le soin. Cet engagement, tacitement basé sur une confiance mutuelle, est subrepticement mis en question notamment par le devoir de preuve d’information et de transmission des dossiers médicaux. Ces nouvelles obligations légales mettent en cause les modes de communication habituels et alourdissent la relation.

Le médecin se sent de plus en plus souvent traité comme un livreur de pizzas au supermarché de la santé. Les exemples ne manquent malheureusement pas : La direction de l’hôpital Cochin a décidé de fermer les blocs opératoires pendant les vacances de la Toussaint. Sans doute les maladies et les accidents prennent des congés dans ces périodes là. Parfois on déprogramme une intervention chirurgicale car la direction ferme ses blocs opératoires à 17h et si les interventions précédentes ont pris plus de temps que prévu, le dernier patient, préparé et mis à jeun depuis la veille, se trouve reprogrammé pour le lendemain ou pire... On ne tient pas compte des complications qui peuvent survenir pendant une intervention et obligent à allonger le temps de celle-ci. Une salle d’opération chirurgicale n’est pas une chaîne dans une usine textile. Voilà ce qui peut expliquer ce qui est arrivé à ce patient du CHU d’Avignon.

La bonne santé des patients dépend de celle des médecins et de l’hôpital et les mettre dans les mains d’une gestion comptable est tout simplement criminelle. Il faut dès aujourd’hui penser l’hôpital du futur avec un matériel technologique qui sera sans doute plus sophistiqué et un personnel de santé hautement qualifié au service du patient. On mesure la santé économique d’un pays à la santé de ses hôpitaux.

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  • Darsot • 09/01/2017 - 10:36

    c’est exact ce qui se dit ,pour chercher un médecin dans certain région c’est le parcours du combattant de santé .C’est le personnel qui apporte et supporte tout le poids sans pouvoir être aider en nombre et en qualité de service , un soigné bien c’est quelque chose qui rapporte gros a la société ,on "pense" que les soignants sont de bénévoles qui ne compte pas leur compassion infini , mais ils ont des vies aussi , des enfants , brf des humains comme vous et moi etc.

    Répondre à ce message

  • Darsot • 09/01/2017 - 10:37

    c’est exact ce qui se dit ,pour chercher un médecin dans certain région c’est le parcours du combattant de santé .C’est le personnel qui apporte et supporte tout le poids sans pouvoir être aider en nombre et en qualité de service , un soigné bien c’est quelque chose qui rapporte gros a la société ,on "pense" que les soignants sont de bénévoles qui ne compte pas leur compassion infini , mais ils ont des vies aussi , des enfants , brf des humains comme vous et moi etc.

    Répondre à ce message

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Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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Jacques Cheminade
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