Fermeture de la centrale de Fessenheim : Pire qu’un crime, une erreur écologique
Communiqué de Solidarité et Progrès, transmis à l’ensemble de la presse française le 29 juin à 16h30.
Paris, le 29 juin 2020 – Solidarité et Progrès a toujours défendu le rôle du nucléaire dans l’économie nationale. Nous sommes en effet convaincus que c’est la seule manière d’assurer un développement durable de l’humanité en harmonie avec la nature.
C’est au nom de cette question de principe, que Jacques Cheminade s’est opposé à la fermeture de Fessenheim lors de ses campagnes présidentielles, en 2012 et 2017.
Nous sommes donc convaincus qu’en fermant ce soir le second réacteur de la centrale et sans projet de reconversion économique, le gouvernement s’apprête à commettre pire qu’un crime, une erreur écologique.
C’est pour les mêmes raisons que nous nous opposons à la réduction annoncée de 72 à 50% à horizon 2035 de la part de l’électricité d’origine nucléaire, au profit de sources intermittentes improprement qualifiées de « renouvelables » par certains peu au fait des processus du monde physique réel.
Ces sources intermittentes sont très peu denses, c’est-à-dire qu’elles produisent relativement peu d’énergie par quantité de matière extraite du sol, par surface de territoire et par nombre de personnes mobilisées. Elles sont ainsi les plus polluantes et les plus génératrices d’emplois sous-qualifiés et sous-payés.
Si une leçon doit être tirée de l’épidémie actuelle, c’est que l’humanité a urgemment besoin d’une infrastructure sanitaire mondiale, ce qui implique davantage de moyens de production industrielle, et donc davantage de consommation d’énergie par être humain sur notre planète. Ceux qui veulent réduire cette consommation ne prennent pas en compte les conditions de vie qui règnent dans les pays pauvres.
Au moment où la Russie et la Chine développent différentes filières nucléaires de quatrième génération et aident plusieurs pays africains dans leurs programmes nucléaires civils, la France aurait un rôle positif à jouer pour elle-même et pour le monde en s’associant davantage à ces programmes. Elle doit jouer ce rôle.
Nous défendons le progrès sans compromis car il ne saurait exister de solidarité sans progrès.
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