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Les analyses de Jacques Cheminade

L’outrage fait à nos prisonniers

La situation des prisons françaises est scandaleuse. Tout le monde le sait, beaucoup le disent et rien ne change. Chez nous, être mis en prison, ce n’est pas seulement être privé de sa liberté dans un lieu déplaisant, c’est risquer la violence des autres, le vol, le viol, les soins tardifs, voire manquants, quand ce n’est pas la mort dans des conditions que les autorités s’efforcent peu d’élucider. Le mépris vis-à-vis du prisonnier, que l’on parque sans égards dans ce lieu à risques, est un signe qui condamne en amont toute notre société. Le souci d’isoler l’individu comme une bête l’emporte en effet sur toute idée de réinsertion ou de rédemption. Se féliciter d’avoir banni la peine de mort perd, dans ces conditions, tout sens, puisqu’on détruit plus ou moins vite ce qu’il y a d’humain dans ceux qu’on enferme, condamnés ou prévenus.

Construire des prisons nouvelles pour faire face à la « surpopulation carcérale » ne change rien à la nature du scandale. Ces prisons - comme celle de Rémiré-Montjoly, en Guyane - restent inspirées par un modèle purement sécuritaire, dans lequel les contacts entre détenus et surveillants sont réduits au maximum grâce aux techniques modernes de surveillance. C’est d’état d’esprit qu’il faut changer. Emprisonner doit être considéré, dès le départ, comme un pis aller, la sanction d’un échec social. Le temps carcéral ne doit donc plus être un temps gâché s’ajoutant au gâchis d’une vie, mais un temps qui permette effectivement au prisonnier de construire ou reconstruire un autre projet de vie dans la société. La question est simple : comment rendre à la société un individu en meilleur état que lorsqu’il est entré en prison.

Il est beaucoup de choses qui pourraient être faites tout de suite, sans trop de moyens. Des choses simples, exprimant le respect pour la dignité de l’autre.

Qui doit aller en prison ?

Tout d’abord, si la prison doit servir à écarter, pour un temps, les gens dangereux pour la société, il ne devrait s’agir que de ceux-là, et d’eux seuls. C’est dire que les sans papiers (30% des étrangers incarcérés à La Santé) et les toxicomanes détenus pour simple usage n’ont rien à y faire (surtout si la drogue circule dans les cellules). Il y a aussi des psychopathes qui devraient être placés en hôpital psychiatrique, et des personnes âgées (au-delà de 70 ans) dans des centres spéciaux. C’est dire qu’il faudrait, à l’extérieur, des structures d’accueil suffisantes : nous découvrons ainsi que la logique de la prison est en elle-même une logique fausse ; ce qui la définit devrait être ce qui s’est passé avant et se passera après.

Les prévenus (20 143 pour 37 701 condamnés) sont également trop nombreux. Dans de nombreux cas, des choix alternatifs devraient être rapidement faits, allant de la semi-liberté au bracelet électronique. En ce qui concerne les « petits délits », on doit les sanctionner plus systématiquement qu’aujourd’hui, mais en prévoyant - sauf pour les récidivistes systématiques - la réparation pénale et les travaux d’intérêt général, à condition qu’ils soient réellement effectués et sévèrement contrôlés. Cela permettrait de mettre fin à la situation paradoxale où les maisons d’arrêt, dans lesquelles les prévenus et les condamnés à moins d’un an sont incarcérés, sont les plus surpeuplées (120 % de taux d’occupation) et deviennent des lieux criminogènes. L’on a ainsi calculé qu’une fois que l’institution carcérale sera déchargée des gens qui ne devraient pas s’y trouver, on disposera d’environ 44 000 places individuelles et de 20 000 surveillants, avec à peu près autant de places que de détenus et approximativement deux détenus par surveillant. Ces derniers pourront alors réellement travailler avec des gens qui ne seront plus désespérés et sans avenir, pourvu que les conditions d’une bonne réinsertion soient remplies.

Réinsérer

Dans la prison, un minimum de respect devrait enfin être assuré. La base de conditions de détention dignes, c’est une place en prison, un détenu par cellule, sauf pour ceux qui en décideraient autrement. On a vu ci-dessus que c’est possible très vite, si l’on y met la volonté. Le minimum de traitement humain, c’est des toilettes isolées par une cloison, des repas arrivant chauds dans les cellules, une douche quotidienne - si possible individuelle - à l’eau chaude, avec du savon et des serviettes propres. C’est une réelle détermination de porter, à l’intérieur des lieux de détention, un coup d’arrêt au trafic de drogue comme aux agissements des caïds. Les jeunes, en situation de détresse et de faiblesse, doivent être à la fois protégés contre eux-mêmes et contre tous les abus, sexuels ou autres, des adultes. Les murs doivent être repeints, les canalisations réparées quand elles sont bouchées. Il faut en même temps faire évoluer le droit du travail chez les détenus. Ce n’est pas normal qu’un patron puisse fermer son entreprise et la réimplanter en prison, à l’américaine, parce que la main-d’ouvre y est moins payée et les charges sociales plus légères. Tout détenu travaillant en prison devrait voir sa rémunération se rapprocher progressivement mais rapidement du SMIC. Des unités d’accueil pour reconstituer le milieu familial devraient en outre être systématiquement prévues dans chaque maison d’arrêt. Pour contrôler l’évolution des choses, l’instance indépendante prévue, chargée d’effectuer des visites impromptues et de recueillir les doléances des prisonniers et du personnel, devrait être rapidement mise en place, en liaison avec la future Commission nationale de déontologie de la sécurité, chargée de veiller au respect des droits de l’homme dans les services de sécurité.

Une justice plus rapide et plus juste.

Souvent, à juste titre, ceux qui sont emprisonnés se plaignent autant que les victimes d’une justice mal rendue et arrivant toujours trop tard. Le mépris, pour eux, commence par les juges. Il faut reconnaître qu’ils ont raison.

Comment changer les choses ?

En réaffirmant d’abord, une bonne fois pour toutes, que les juges doivent respecter prévenus et victimes, et non répandre leurs frustrations dans le prétoire. Ils doivent être sanctionnés lorsque leur comportement dépasse les bornes admises, ce qui, hélas, se produit parfois, jetant alors le discrédit sur la loi. Le juge, doit-on rappeler, n’est pas là pour instaurer la justice, mais pour appliquer la loi. C’est à la loi, et donc à nos élus, de mieux encadrer le travail du juge, pour éviter que le même crime soit puni différemment selon la juridiction ou que les forts fassent appel à l’abus des procédures contre les faibles. En même temps, le droit de propriété ne doit pas être mieux protégé que la dignité et l’intégrité de la personne, surtout lorsque cette dernière est sans pouvoir.

Quand des erreurs judiciaires graves détruisent des vies, l’Etat ne doit plus pouvoir s’exonérer de ses responsabilités par des indemnités ridicules. Il faut que celles-ci soient suffisamment importantes pour indemniser la souffrance et appeler l’attention sur ceux qui se sont trompés.

Le plus urgent est sans doute d’accélérer le traitement des dossiers. Pour diviser par trois les délais, ce qui paraît le minimum souhaitable, il suffirait de multiplier par trois les moyens qui y sont consacrés. L’argument suivant lequel les contraintes qui pèsent sur les finances publiques ne le permettra jamais n’est que l’habillage du renoncement face à une tragédie, un mépris de la justice qui s’étend jusqu’au mépris de l’emprisonné.

Notre responsabilité

Qui ne croit plus à la justice de son pays et à sa fonction régénératrice, se bornant à vouloir ou à laisser punir, n’est plus citoyen d’une république. Si c’est bien aujourd’hui le cas, le sort de chaque prisonnier offensé ou humilié nous avilit nous-mêmes.

Une société idéale serait une société où il n’y aurait plus de prisons. Aussi, repenser la prison, c’est d’abord repartir à zéro avec une réflexion sur le châtiment et sur les conditions sociales à réunir pour que celui-ci ne soit plus automatiquement l’exclusion de la vue de ses semblables, la peine la plus cruelle pour un être vivant.

L’on retrouve ici, brutalement, l’enjeu politique : la vraie question n’est-elle pas qu’une société libérale qui exclue a pour horizon une prison qui s’étend et devient peu à peu arme sociale, comme c’est le cas aux Etats-Unis ou en Russie ? Et le vrai défi n’est-il pas de construire un autre projet de société, sans quoi parler de « projet de vie » pour chaque détenu ne serait qu’une larme hypocrite, la société aujourd’hui ayant pour issue la défense des possédants enrichis sans produire et l’emprisonnement de ceux qui les menacent ? Lorsque les hommes s’installent dans la loi de la jungle, ils construisent des cages.

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Réparation, Reconstruction, Refondation
25 May 2020
Feuille de route S&P
Réparation, Reconstruction, Refondation

Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
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