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Protectionnisme : et si Trump avait raison ?

Le protectionnisme est généralement décrit comme une abomination.

En premier lieu, il faut dire que c’est complétement inexact lorsqu’il s’agit d’une politique d’ensemble impliquant une reprise de contrôle par l’Etat de l’émission de la monnaie et du crédit, et d’une politique industrielle digne de ce nom, associée à une volonté d’organiser des relations gagnant/gagnant avec ses partenaires dans le monde. C’est le protectionnisme tel que l’ont théorisé Alexander Hamilton, Henry Carey et Friedrich List, politique dont on peut s’inspirer aujourd’hui.

Ensuite, l’autre protectionnisme, celui de Venise et de l’Empire britannique se résume à une partie de catch darwinienne dans la boue où pour faire valoir son intérêt propre, l’un doit s’imposer au détriment de l’autre.

Pour l’instant, il n’est pas certain que Donald Trump soit capable de distinguer la différence entre les deux.

Enfin, si nous reprenons ici l’article du Figaro, c’est qu’il a le mérite d’ouvrir le débat sur la question.

Protectionnisme : et si Trump avait raison ?

Source :Le Figaro

FIGAROVOX/TRIBUNE - Selon Benjamin Masse-Stamberger, Donald Trump n’est pas le premier à instaurer une forme de patriotisme économique pour son pays. La plupart des grandes puissances économiques le font déjà, y compris les États-Unis d’ailleurs, et elles ne s’en sortent que mieux.

Benjamin Masse-Stamberger est journaliste et essayiste. Ancien Grand reporter à l’Express, il est co-auteur notamment de Inévitable Protectionnisme (éd. Gallimard/Le Débat, 2011). Il tient le blog Basculements.

Haro sur Trump ! Le président américain a une fois de plus attiré sur sa personne la meute des bien-pensants. L’hôte de la Maison Blanche a eu il est vrai une idée saugrenue : respecter l’une de ses principales promesses de campagne. Il va prendre des mesures de rétorsion à l’encontre des pays dont les pratiques commerciales déloyales nuisent à l’industrie américaine. À ses yeux, c’est le cas notamment dans le domaine de l’aluminium et de l’acier : Trump juge que certains pays - en particulier la Chine - subventionnent leurs exportations afin de gagner des parts de marché aux dépens des producteurs américains. Sans doute n’a-t-il pas tout à fait tort, puisque la production d’acier américain a chuté en dix ans de près de 100 millions à 82 millions de tonnes. Avec, à la clé, des centaines de milliers d’emplois de cols bleus perdus. Dans le même temps, les importations ont augmenté de plus de 50 %. Conséquence : le président américain a décidé d’imposer une taxe de 25 % sur l’acier importé - et de 10 % sur l’aluminium, pour des raisons similaires.

Que n’avait-il pas fait là ? Avec l’objectivité qui les caractérise, les habituels experts se sont empressés de laminer le président américain, victime de son incapacité bien connue à se contrôler, ou même d’un de ses nombreux troubles mentaux. Des troubles qui conduisent à défendre les intérêts de ses mandants : on aimerait parfois que les dirigeants européens soient frappés par le même syndrome.

Mais non : nos commentateurs préfèrent entonner le refrain habituel de la « tentation protectionniste », qui évite il est vrai de se pencher sur un sujet ô combien technique. Les arguments sont bien rodés : on va « pénaliser le consommateur », enclencher un « cercle vicieux », « favoriser les rentes de situation », etc...

Les éléments de langage sont les mêmes depuis trois décennies. Et peu importe si entre-temps des millions d’emplois ont été détruits, les classes moyennes occidentales déclassées, et des pans entiers de l’industrie rayés de la carte. Pourquoi évoquer les sujets qui fâchent ?

Tout l’édifice de la doxa libre-échangiste repose en fait sur un postulat parfaitement erroné : le commerce mondial s’appuierait sur un système de règles garantissant des échanges équitables et qui profitent à tous.

Or ceci relève de la pure chimère : le libre-échange ne profite en fait… qu’à ceux qui n’y croient pas.

Les pays qui réussissent dans la mondialisation sont généralement les plus protectionnistes : à commencer par la Chine, qui protège son marché de mille manières, en utilisant l’arme monétaire par exemple, ou encore par le biais des « normes », qui permettent d’exclure nombre d’entreprises étrangères du marché chinois.

Les Américains eux-mêmes ont toujours défendu bec et ongles leurs entreprises et leurs emplois, ne serait-ce, entre autres dispositifs, que par le biais du « Buy American Act », adopté en 1933.

En fait, tous les pays pratiquent peu ou prou une certaine forme de protectionnisme. Le mois dernier, l’Inde a décidé d’augmenter les droits de douane sur une cinquantaine de produits. Sans provoquer la moindre vague. Même la France d’Emmanuel Macron s’y est mise : mi-février, Edouard Philippe a annoncé un élargissement du « décret Montebourg », qui permet de protéger les entreprises de secteurs stratégiques d’un rachat par un investisseur étranger.

Bien sûr, Trump agit ici comme ailleurs à sa manière, fantasque et tonitruante. Le président américain a ainsi tweeté que les « guerres commerciales sont bonnes et faciles à gagner ». De quoi décontenancer nos bonnes âmes robotisées, qui ont vite fait de ranimer le rituel « spectre des années Trente ». Une manière toujours simple et commode de clore un débat. Pourtant, le but politique de Trump est atteint : faire du buzz autour de sa mesure, susciter des réactions et commentaires horrifiés, et souder ainsi sa base autour de lui. Une méthode qui a parfaitement réussi lors de l’élection présidentielle, alors que les mêmes commentateurs aujourd’hui éplorés lui promettaient une déroute en rase campagne.

Sur le plan économique, rien ne prouve non plus que les effets de la mesure seront négatifs : Trump n’a en fait nullement l’intention de déclencher une apocalypse commerciale, mais simplement de mettre en place un rapport de forces, pour obtenir un meilleur « deal » pour les entreprises américaines.

L’Histoire dira si la méthode fonctionne ou non. On aimerait simplement que nos décideurs européens déploient autant d’énergie et d’imagination pour défendre les ouvriers, agriculteurs et classes moyennes du Vieux Continent, qu’elles n’en trouvent pour trouver des punchlines, tweets et autres commentaires sarcastiques sur le président américain.

À l’image de Jean-Claude Juncker, qui a prévenu les Américains qu’ils allaient « apprendre à nous connaître ». Avant de brandir son sabre de bois pour menacer, en guise de rétorsion, de taxer les Jeans Levi’s, les motos Harley Davidson et le Bourbon ! Le patron de la commission européenne a solennellement prévenu : « Nous serons aussi stupides » que Donald Trump. On n’en doute pas.

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  • gdfontaines • 10/03/2018 - 23:54

    Mais où est passé le portail du Protectionnisme... ?

    Répondre à ce message

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Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

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Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
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Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

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