Le parti du travail humainTel. 01 76 69 14 50

28 mars - Cheminade : l’avenir du monde se construit avec la Chine Lire 24 mars - Appel à voter Sébastien Périmony Lire 23 mars - Enquête Nord Stream, le mensonge de Nathalie Loiseau Lire
AccueilNotre actuAnalyses

Prof. Wilhelm Hankel : L’euro a-t-il une chance de s’en sortir ?

Retour au programme de la conférence



Transcription

Mesdames, Messieurs

Ce qui pourrait caractériser le mieux la situation européenne est ce passage du Hamlet de Shakespeare (Acte II) : « If it is madness, it has method. » [Si c’est de la folie, elle est méthodique.]

Pourquoi l’Europe, en particulier la zone euro, est-elle dans une telle pagaille ? D’abord, comme nous avons pu le voir avec les interventions précédentes, presque tous les Etats du sud de la zone euro sont en faillite. Une faillite totale, et c’est la même chose pour leurs banques.

Cependant, officiellement, gouvernements et gestionnaires rejettent cette idée en disant qu’il ne s’agit pas de leur faillite mais de celle de la monnaie. C’est l’une des plus grandes escroqueries que j’aie jamais entendues durant ma longue vie. Ce n’est pas l’euro qui est en danger ou en faillite, mais seulement l’argent investi dans l’euro, l’argent, les capitaux et les actifs libellés dans cette devise. Et si l’on examine de près les faits et chiffres, on trouve des grandeurs incroyables. Le total des dettes enregistrées pour le sud de la zone euro se chiffre à 12 ou 13 000 milliards d’euros. C’est environ quatre fois le PIB de l’Allemagne ! La question se pose alors : comment cette dette peut-elle être honorée ? Je pense qu’elle ne peut pas être amortie, pour la simple raison que pour rembourser des dettes, vous avez besoin, en tant que pays ou unité macro-économique, de surplus d’argent provenant des exportations. Des surplus d’une ampleur de 12 à 13 000 milliards d’euros, des surplus d’exportation d’un groupe de pays qui n’en ont jamais eu au niveau de leurs exportations et qui vivent quasiment avec le même montant d’importations. Cette dette ne peut donc pas être amortie parce que ce groupe de pays ne peut pas se restructurer d’économies importatrices en économies exportatrices.

Une situation similaire existait dans les années 1930, il y a quatre-vingts ans, avec l’Allemagne et l’étalon or. Déjà après le vendredi noir, dans ces années-là, la question s’est posée par rapport à des pays surendettés à cause des réparations de guerre, comme l’Allemagne de l’époque. On s’est alors demandé s’il était possible qu’un tel pays puisse se restructurer en pays à surplus. C’était la grande controverse de l’époque, dite « débat sur les transferts », opposant John Maynard Keynes à l’économiste suédois [Bertil] Ohlin. Et on a conclu que la seule chance pour qu’une économie ou un pays puisse devenir créditeur et rembourser ses dettes était de restructurer son économie. Cela aurait pu être évité à l’Allemagne et pourrait l’être aujourd’hui pour la partie méridionale de la zone euro.

La seule façon de traiter ce problème, dans un secteur financier, c’est d’effacer ces dettes. Cette voie officielle est bloquée par une alliance pas très sainte de gouvernements et de banques disant : « Il ne s’agit pas de nos dettes, mais de la devise », ce qui est une escroquerie complète.

La question maintenant est de savoir quelles seront les conséquences de l’impossibilité de rembourser et du refus de la seule manière rationnelle de traiter le problème, qui est d’annuler la dette. Et cela me conduit à la politique consistant à sauver l’euro.

Cette politique de « sauvetage de l’euro » est le deuxième acte dans la tragédie de M. Hamlet, parce que, pour les pays qui ne sont pas surendettés, au nord de cette même région monétaire, il faut beaucoup d’argent pour reprendre les dettes et cet argent, depuis deux ou trois ans, est offert par la Banque centrale européenne (BCE).

Ce que nous avons constaté au cours des trois dernières années est une offre excédentaire d’argent électronique, nouvellement créé par le système de la BCE par des voies assez compliquées techniquement, mais que l’on peut résumer comme suit : un peu plus de mille milliards d’euros fournis par le guichet spécial de la BCE au profit du système bancaire européen, à un taux de 0,75 %. Mille autres milliards d’euros ou presque, par le procédé dénommé TARGET. Il s’agit d’une abréviation compliquée pour une chose très simple : les banques centrales de la zone euro peuvent avoir un compte ouvert vis-à-vis l’une de l’autre, c’est-à-dire que chaque banque centrale de la zone euro peut obtenir de l’argent des autres banques centrales. Les banques centrales de Grèce, d’Espagne et d’autres pays endettés ont obtenu de l’argent, plus ou moins via la BCE, de la part des seuls trois ou quatre autres pays disposant d’excédents, c’est-à-dire, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Finlande et l’Autriche. Voilà donc le deuxième paquet de mille milliards d’euros créés électroniquement.

Deux autres paquets de mille milliards d’euros chacun sont des crédits de la BCE au secteur commercial. Le bilan de la BCE s’est alourdi de 2000 milliards d’euros depuis deux ans. Et le dernier acte de création monétaire dans ce drame est l’annonce de M. Draghi d’acheter, pour un montant illimité, les obligations de dette souveraine des pays surendettées du sud.

Certains de mes collègues et moi-même avons introduit une requête contre les entorses aux règles de l’UE et des statuts de la BCE. Cette procédure est en cours depuis le 15 novembre. Ma contribution à cette requête a été très simple, consistant à dire : « Si cette nouvelle politique de la BCE est ce qu’elle doit être, c’est-à-dire une politique monétaire et non pas le financement monétaire des budgets des Etats, alors la réception de ces transferts d’argent, la contrepartie monétaire, doit être stérilisée. Ce qui signifie que le vendeur des obligations, aussi bien les Etats que les banques, ne peut pas obtenir l’argent car il doit être bloqué sur les comptes de la BCE. »

Je suis très curieux de connaître la réponse des juges à cette idée, mais je suis sûr qu’ils répondront ce qu’ils ont répondu depuis douze ans à toutes les plaintes déposées dans cette affaire, à savoir que « les juges allemands ne sont pas des économistes ». Ils ne peuvent pas statuer sur les conséquences économiques et politiques des lois. Ce qui est une position impossible, comme vous pouvez imaginer, car un juge constitutionnel n’est pas un avocat ni un notaire. Il ne doit pas seulement approuver d’un point de vue formel des paragraphes nouveaux et des lois nouvelles, mais évaluer d’un point de vue matériel quelles en seront les conséquences, les effets aussi bien en termes politique qu’économique. Quels seront les dommages découlant d’une nouvelle entorse à la Constitution et aux Traités européens. Or, sur ce point, nous sommes, en Allemagne, plus au moins désespérés, confrontés à une législation et une juridiction seulement formelles et non pas réelles.

La question émerge alors, étant donné les faits et chiffres dont nous disposons, avec une création monétaire gigantesque d’un côté et une croissance quasiment nulle, en termes réels, de l’autre : quelle sera la conséquence d’un énorme surplus de valeur monétaire par rapport à la valeur réelle ajoutée ? Cela signifie l’inflation, ou du moins un potentiel d’inflation sans limite.

D’autre part, et cela fait partie de la folie de toute cette politique, les débiteurs, ne bénéficiant d’aucune réduction de leur dette et n’ayant aucune chance de la rembourser, sont obligés d’épargner, en termes macro-économiques, c’est-à-dire d’augmenter les impôts, réduire les revenus et toutes les autres mesures de ce type et, à partir d’un PIB plus réduit, payer davantage pour le remboursement de la dette. Ce qui est du domaine de l’impossible, et certains des orateurs précédents l’ont démontré pour l’Espagne comme pour la Grèce. C’est une humiliation pour les peuples de ces pays que de les forcer à payer plus à partir d’un revenu et de chances de survie réduits.

C’est pourtant la réalité, et si l’on regarde le monde méditerranéen, on constate un chaos total. Du côté africain, on a une jeunesse qui se bat pour plus de liberté, et du côté européen, on trouve une jeunesse frustrée, privée de toute chance de construire une vie décente dans l’avenir.

Je suis mélancolique parce que j’ai écrit il y a dix ans un livre sur la Méditerranée en tant que centre économique du monde il y a deux mille ans. Aujourd’hui, ce centre économique du monde antique sépare deux régions qui sont en pleine révolution pour des raisons différentes. L’une se bat pour plus de liberté et l’autre pour de meilleures conditions de vie, au sens matériel, une vie meilleure qu’elle devrait pouvoir obtenir parce que l’Europe ne fait pas partie des régions sous-développées du monde.

Existe-t-il une voie pour sortir de cette pagaille ? Je pense qu’il existe deux voies très simples et rationnelles, une fois que l’on a compris la véritable nature du problème derrière l’euro et la zone euro. Le vrai problème de cette devise multinationale, une monnaie utilisée au début par onze nations et aujourd’hui par dix-sept, est que la séparation entre un pays ou un Etat d’un côté, et sa devise de l’autre, ne peut pas exister.

L’Etat et la monnaie forment une identité. Tout Etat a besoin de sa monnaie pour formuler une politique rationnelle en termes d’emplois et d’objectifs sociaux, en termes de déséquilibres structurels. Tout cela ne s’ajuste qu’avec sa propre monnaie, avec son propre taux d’intérêt et ses propres règles bancaires. Une conséquence de ce système de devise multinational introduit en Europe, est que l’euro sert à chaque pays, qu’il se situe au nord ou au sud, de moyen d’échange. C’est une monnaie étrangère du même type que le dollar, le renminbi ou le franc suisse. Et cette stupidité ne s’est jamais produite dans les trois mille ans d’histoire que je connais et que j’ai étudiés.

La solution est donc d’en finir avec l’euro, de revenir à l’identité de la monnaie avec l’Etat et de mettre sa devise sous la protection de sa législation nationale. Cela a été fait depuis qu’on a fait de la monnaie un bien public, c’est-à-dire depuis longtemps.

Que deviendra l’euro ? Je pense qu’il a, dans un tel système, une vraie chance de survie, ce qui permettrait aux politiques et aux fanatiques de l’Europe de sauver la face. Quel pourrait être le rôle de l’euro dans un système où l’on revient aux monnaies nationales ? Très simple. Si vous vous rappelez la très longue histoire de l’intégration monétaire en Europe, elle disposait d’au moins trois accords monétaires très réussis avec ses voisins. Le premier était l’Union des paiements européens (UPE) (1950-1958), instauré avec l’aide des Etats-Unis et certains fonds du Plan Marshall. Cette UPE se transforma en Accord monétaire européen (EMA) au moment de la fondation du Marché commun, qui était également le début d’un marché des capitaux dans l’Europe d’après-guerre. L’UPE entre banques centrales était devenue insuffisante dans ce contexte et l’EMA permit d’intégrer le marché monétaire dans ce système. Ce système est ensuite devenu le Mécanisme de taux de change européen de 1979, conçu par le président Valéry Giscard d’Estaing et le chancelier allemand de l’époque, Helmut Schmidt. A cela on a ajouté l’unité de compte européenne, l’ECU. Et les Français étaient très contents parce que l’écu était le nom d’une vieille pièce de monnaie en or sous Louis XIV, il y a trois cents ans. *

Quelle est la différence avec l’euro ? C’est très simple. Dans tous les systèmes que je viens d’évoquer, les monnaies nationales restaient, laissant aux Etats la capacité de formuler et de mettre en œuvre leur propre politique, ce qui est très important. Deuxièmement, à la place d’une banque centrale européenne, il existait un mécanisme automatique de taux de change. Chaque monnaie était liée à n’importe quelle autre monnaie par un mécanisme de taux de change. Si le pays menait une bonne politique, la monnaie s’appréciait, sinon, elle partait dans l’autre sens en se dépréciant. L’un des avantages du danger de dépréciation était d’éviter de s’endetter auprès de l’étranger. Il n’y avait pas, à cette époque, de Grèce, d’Espagne ou d’Italie surendettées, en termes de crédit provenant de leurs voisins. Parce que la menace d’une éventuelle dépréciation de la monnaie – et cela se produisait souvent – était le meilleur remède contre une politique excessive d’emprunts auprès du monde extérieur, c’est-à-dire le surendettement. Le deuxième aspect de l’ancien système, c’est qu’on avait besoin, pour calculer le taux d’échange extérieur, d’une unité de compte, qui était l’ECU.

Quel serait l’avenir de l’euro dans un système de monnaies nationales révisé ? Celui d’être un deuxième ECU. Pourquoi pas ? Ce nouvel ECU offrirait une attractivité énorme à l’Europe car on peut dévaluer une monnaie, mais pas une unité de compte. Puisque toutes les monnaies doivent se déprécier vis-à-vis de l’unité de compte, cette dernière est la seule valeur qui, par définition, est stable. L’on pourrait ainsi obtenir un euro stable, en tant qu’unité de compte, dans un système de monnaies multiples. Ce serait la solution optimale, l’euro comme un deuxième ECU.

Mais si l’on désire un symbole plus fort pour l’Europe, ce serait l’occasion de donner du caractère à cette unité de compte, comme une vraie devise. Pourquoi pas ? Pourquoi on ne le ferait pas ? Une Europe fédérale, non pas de 17 [membres de la zone euro], mais de 27 nations, pourquoi une telle Europe ne vivrait-elle pas avec deux monnaies ? Une monnaie nationale et une supranationale ? L’euro comme monnaie parallèle aux monnaies nationales de chaque pays ? Dans ce système, il deviendrait même, contrairement au passé, une monnaie très stable car toute tendance à une dépréciation de l’euro pousserait la BCE à intervenir car elle pourrait alors jouer un rôle de rempart, les variations étant celles des monnaies nationales. Et la compétition entre les monnaies européennes avec une autre valeur, l’euro, stabiliserait évidemment tout le système, en l’occurrence l’euro et les autres monnaies.

En guise de conclusion, même si ce nouvel euro est une autre tromperie de présentation permettant de dire qu’on a l’euro alors qu’on ne l’a plus, l’euro aurait une chance de survivre, et tous les stupides gouvernements d’Europe pourraient dire qu’ils n’ont jamais capitulé devant leur détracteurs. On pourrait sauver l’euro pour un but louable et pour un happy end.

Merci.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Déplier les commentaires||Replier les commentaires
Vous souhaitez aider ? Adhérer, faire un virement mensuel, participer à un stand militant ? Prenez contact avec nous.

Réparation, Reconstruction, Refondation
25 May 2020
Feuille de route S&P
Réparation, Reconstruction, Refondation
Approfondir

Refonder l’Europe

L’Europe n’est pas l’Union européenne (UE) ! L’UE est devenue la caricature destructrice de ce que devrait être une Europe progressant dans l’intérêt mutuel des peuples et des nations qui la composent. C’est pourquoi il faut la dissoudre.

En savoir plus

Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

Participez à l'effort politique !

Adhérez à S&P, devenez éducateur et créateur de la Nation

Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
Faire un don et adhérer plus tard