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Emission de France3 : Une « pièce à conviction » dans le procès contre la banque universelle

Par Antoine Beils, militant Solidarité et Progrès, Paris

Pièces à conviction : « Banquiers – Ils avaient promis de changer »

En diffusant le mercredi 15 mai 2013 à 23h00 le centième épisode de « Pièces à conviction », intitulé « Banquiers – Ils avaient promis de changer », France 3 a fait ce que les partis politiques auraient dû faire depuis longtemps...

La sentence est prononcée : « le Glass-Steagall Act ! »

Le programme, reprenant les discours anti-finance prononcés depuis 2007 par Sarkozy, Obama et Hollande, décrit comment ces dirigeants, après avoir promis de contrôler la finance débridée au moyen de réglementations strictes, n’ont en réalité rien fait.

En ce qui concerne la loi de réforme bancaire de Hollande, le programme met en évidence que la réforme bancaire du gouvernement français ne correspond pas du tout à une réelle séparation des banques. Encore mieux, le programme démontre comment la volonté initiale de Hollande a été renversée par le lobby bancaire français composé de BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et autres, de la manière exacte dont Solidarité & Progrès l’avait expliquée.

Qui gouverne ?

Résultat : Frédéric Oudéa, patron de la Société Générale, annonce triomphalement le chiffre de 0,75%, devant les membres gênés de la commission des Finances du Parlement français, comme pourcentage d’activités bancaires filialisées par la nouvelle loi bancaire. Il n’y a que Pierre Moscovici, en charge de la loi de séparation bancaire promise par François Hollande, pour contester, face camera, le chiffre du PDG de la Société générale. Le ministre de l’Economie et des finances ajoute : « Le ministre dans sa fonction [c’est à dire lui-même] a cette paire de ciseaux, qui lui permet de passer, s’il estime que c’est nécessaire, à 1, 3, 4, 5 [%]. »

Comme le souligne très ironiquement Thierry Philipponnat de Finance Watch, la réforme bancaire ne pourrait-elle pas être renommée « loi de création d’une filiale vide » ?

Un chien ne mord jamais la main qui la nourrit

Olivier Pastré qui, en tant qu’économiste à tout faire de la Fédération bancaire française, affirme tout de go que « le Glass-Steagall Act […] était une connerie majeure », pourrait certainement apporter un contre-point intéressant dans le débat, s’il ne perdait pas ses moyens quand le journaliste lui demande si le salaire qu’il reçoit de son travail en tant qu’économiste est supérieur ou non à la rémunération qu’il reçoit de ses activités en tant que PDG d’IM Bank, la plus grande banque d’investissement privée en Afrique du Nord…

Pierre Moscovici assure que « les banques ne peuvent plus faire d’opérations qui ne soient pas utiles à leurs clients ». Dommage que le journaliste ne demande pas ce que le ministre des Sophismes entend par « opérations utiles aux clients ». Est-ce « conseils et crédits aux entreprises et aux ménages » ? Ou plutôt « paris pour des fonds financiers hébergés dans des filiales off-shore » ?

En réalité, Jérome Cazes, ancien banquier de Natixis intervenant dans le débat final face à Pierre de Lauzun, a raison d’exiger la fin de la garantie implicite de l’Etat envers les 40% d’actifs engagés sur les marchés financiers par les banques françaises pour le compte de leurs « clients ».

Le Glass-Steagall, c’est « couper les banques en deux », insiste la voix-off, reprenant en cela la formule des campagnes de Jacques Cheminade et de S&P, avec de notre point de vue un double objectif : mettre la spéculation en faillite et arrêter la destruction socio-économique, au lieu de détruire les pays et les banques on-shore comme à Chypre, pour sauver un système offshorisé dans les paradis fiscaux du Commonwealth. Même un Pierre de Lauzun, directeur général adjoint de la Fédération bancaire française (FBF), évoque à demi-mot cette responsabilité de la Couronne britannique.

Enquête sur les paris sur la mort et les emprunts toxiques

Le téléspectateur est choqué en découvrant le principe d’un « Life Settlement », système américain de rachat de polices d’assurance-vie. C’est l’équivalent d’une opération viagère appliquée à l’assurance-vie de personnes gravement malades. Pour les représentants de fonds spéculatifs américains, il s’agit d’une « opportunité pour le consommateur américain de profiter de la valeur d’un actif ».

Jusqu’à cette dérangeante intrusion journalistique de la part des auteurs de l’émission : le Crédit agricole et la BNP Paribas hébergeaient, respectivement dans leurs filiales du Luxembourg et de Guernesey, les actifs macabres de certains de ces fonds vautours.

Emprunts toxiques pour tous

Ensuite, on apprend comment des établissements tels que la BNP Paribas, le Crédit mutuel et le Crédit agricole, ont renoncé en 2010 à la commercialisation auprès des collectivités d’emprunts en franc suisse, monnaie dont la valeur fluctue constamment vis à vis de l’euro, pour recommencer ensuite avec des milliers de particuliers français. D’après Emmanuel Fruchard, expert en emprunts toxiques des collectivités et des particuliers, les banques ont failli dans leur devoir de conseil et d’information vis à vis de leurs clients. Pire, les banques ont présenté des informations trompeuses pour piéger leurs clients.

Faute de système judiciaire digne de ce nom en France, reconnaissons que cette partie du reportage a le mérite de chercher à confronter les dirigeants des banques sur des éléments factuels. Mais en orientant leurs investigations sur le scandale du Life Settlement, relativement éloigné de notre pays, et sur le scandale des emprunts toxiques aux particuliers, les journalistes ouvrent la possibilité à un Pierre de Lauzun, de réduire le gros problème des activités de marché au sein de la banque universelle française, à ces petits « problèmes à la marge ».

Les paris sur la mort d’autrui, choquants et presque caricaturaux, vous donnent néanmoins une image tout à fait sensée de ce que sont les Credit Default Swaps (CDS), assurances sur le risque de défaut de paiement, dont le volume actuel et de 12 fois le PIB mondial. Ajoutez à cela le principe de violation du devoir de conseil par les banques, tel que dans le cas des emprunts toxiques aux particuliers, et transposez cela aux cas où les États sont les clients des banques.

En vérité, seule une véritable commission d’enquête, dotée de pouvoir de réquisition et de perquisition, pourra mettre à plat les responsabilités juridiques des milieux de la finance et de leurs relais politiques dans la crise mondiale.

Tenant une table militante au cœur de Paris le jour suivant ce programme, l’auteur de ces lignes alpague les passants sur le thème de la « spéculation sur la mort ». Signe que les temps changent, un homme lui répond : « Je suis cadre supérieur d’une grande banque. Vous regardez trop la télévision. »


>> Solidarité & Progrès présente sa proposition de loi pour couper les banques en deux !

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  • petite souris • 30/05/2013 - 11:49

    savent-ils vraiment ce qu’ils font ?
    oui pour le futur très proche
    non pour les conséquences à long terme
    tous ces gens, ceux qui sont en charge de gouverner des états pour le bien commun des peuples, qui ne croient ni à Dieu ni à diable espèrent tous un miracle
    ils ne connaissent que la politique de l’autruche

    Répondre à ce message

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« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
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