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Guerre, choléra et famine au Yémen : la complicité criminelle des occidentaux dénoncée à l’ONU

En marge de la 35ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (UNHRC), un séminaire contre la guerre menée au Yémen par la Coalition saoudienne soutenue par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France qui tous fournissent en armes l’Arabie Saoudite, s’est tenu le 16 juin à Genève, organisé par l’ONG « Solidarité avec le Yémen en Suède ».

Outre le président et le vice-président de cette organisation, Ulf Sandmark responsable de l’Institut Schiller (deuxième à partir de la gauche sur la photo), y a pris la parole.

Les intervenants ont appelé à mettre fin immédiatement à cette guerre illégitime qui n’est en rien justifiée par la Résolution 2216 du Conseil de sécurité. Il faut résoudre la crise humanitaire sans précédent qui y sévit, arrêter, de toute urgence, la progression de l’épidémie de choléra et la famine.

Diffusé en direct au Yémen via internet, ce séminaire faisait partie d’une offensive plus large auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Des activistes contre cette guerre ainsi que des experts et des élus venant de différents pays ont pu présenter brièvement leurs arguments aux représentants de tous les pays membres de l’ONU.

Parmi eux, le Colonel Alain Corvez, conseiller français en stratégie internationale (à droite sur cette photo), dont nous publions l’intervention poignante ci-dessous ainsi que le député koweïtien M. Abdulhameed Dashti.

Les pays occidentaux complices de crimes contre l’humanité !

Intervention du Col Alain Corvez (CR) devant la 35è session de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève. Il est intervenu à la demande de l’ONG accréditée Agence des Droits de l’Homme.

Dans le très court temps qui m’est imparti je veux stigmatiser l’indifférence des puissances occidentales, voire leur soutien, à l’agression sauvage de l’Arabie Saoudite et de ses alliés contre le Yémen depuis plus de deux ans, dans le but de remettre au pouvoir ses affidés qui en ont été chassés, afin de reprendre le contrôle d’un pays disposant de ressources pétrolières, situé aux débouchés de la mer Rouge sur l’océan Indien, par le détroit de Bab El Mandeb, où transitent des flux énergétiques énormes, à quelques encablures de Djibouti, de l’Érythrée et de la Somalie. Ces enjeux stratégiques et économiques sont évidemment dans les esprits de tous. Il est regrettable que le Conseil de Sécurité ait voté, à l’exception notable de la Russie, le 16 avril 2015, trois semaines après le déclenchement de l’agression, sa légitimation sous le chapitre 7.

L’Occident, ardent à donner des leçons de morale au monde entier, au nom d’une vertu dont il prétend dicter les principes au monde et ainsi dénoncer les crimes des États auxquels il est hostile, voire dont il veut changer par la force des armes les dirigeants qui ne répondent pas à ses critères, en dehors de toute légalité internationale, reste silencieux sur les crimes commis par l’Arabie Saoudite et ses alliés.

Une hypocrisie odieuse marque sa politique qui n’est, en fait, que celle décidée à Washington. Et nous avons vu que lors de son voyage en mai en Arabie, le Président Trump, inversant les responsabilités sur la question du terrorisme, a renoué son appui à ceux qui le soutiennent depuis des lustres et accusé ceux qui le combattent en première ligne comme l’Iran qui en subit cruellement les effets. Depuis son passage à Riyad, un affrontement radical contre le Qatar est intervenu, la répression contre les démocrates de Bahreïn se renforce, et un attentat terroriste coordonné à l’évidence par l’Arabie s’est produit à Téhéran.

C’est à l’ONU qu’il revient de porter des jugements équilibrés sur ce qui est bien et mal dans le monde, en tenant compte des intérêts et des cultures des pays, et non d’un État, quelle que soit sa puissance militaire.

Les crimes contre l’humanité commis par la coalition menée par l’Arabie Saoudite au Yémen ont détruit toutes les infrastructures vitales du pays : barrages, eaux, hôpitaux, électricité, infrastructures routières, aériennes et portuaires, etc. et tué des milliers de civils dont de nombreux enfants car leurs frappes semblent vouloir non seulement détruire le pays berceau de l’arabisme et de ses cultures séculaires, mais aussi atteindre le moral des habitants à la manière nazie.

Le choléra, qui nécessite comme premier traitement une réhydratation massive, est désormais à l’état épidémique (Plus de 200 000 cas) et les ressources médicales et de première nécessité ont du mal à atteindre le pays. Désormais, des millions de Yéménites sont menacés de mort du fait de cette situation catastrophique.

Tous les experts militaires savent que les combattants yéménites ont montré depuis toujours qu’ils sont bien plus expérimentés, patriotes et courageux que les mercenaires de l’alliance saoudienne qui accumulent les échecs tactiques sur le terrain. L’Arabie, désormais frappée sur son propre sol par des représailles yéménites ne peut gagner cette guerre mais continue à déverser chaque jour des tonnes de bombes par des frappes aériennes pour détruire un pays qui est le symbole de l’inverse de sa brutalité, de son sectarisme religieux et de sa barbarie.

Donald Trump, qui avait promis tout au long de sa campagne de mettre un terme à l’interventionnisme militaire américain en se rapprochant de la Russie et de la Syrie notamment, fait exactement le contraire depuis son intronisation, sans doute repris en main de force par l’oligarchie qui gouverne en réalité les États-Unis. Il a frappé la Syrie sans avoir attendu qu’une enquête se déroule sur les accusations infondées d’emploi de l’arme chimique à Khan Cheilkoun, envoyé une escadre en mer de Chine comme pour attaquer la Corée du Nord au risque de déclencher une guerre nucléaire mondiale.

Ces rodomontades dangereuses s’accompagnent au Yémen d’un renforcement du soutien militaire à l’Arabie Saoudite et de l’augmentation des frappes de drones, soi-disant contre Al Qaïda mais qui touchent souvent des Yéménites qui n’en sont pas membres. Il accomplit ainsi les promesses qu’il a faites au Prince Héritier du roi Salmane, venu le rencontrer à Washington, de continuer et même de renforcer l’alliance du Pacte du Quincy de février 1945.

La Grande-Bretagne et la France, si promptes à donner des leçons de morale au monde, non seulement ne dénoncent pas ces crimes dont pâtit atrocement la malheureuse population civile du Yémen, mais participent au soutien en armement de la monarchie wahhabite.

Le Yémen, appelé autrefois « l’Arabie heureuse », est un pays dont les richesses culturelles et patrimoniales ont été vantées au cours des siècles par tous les voyageurs et orientalistes français et britanniques. Les historiens comme le Français Jacques Benoist-Méchin ont décrit avec émotion le raffinement qui a toujours marqué la culture yéménite qui est, en fait, le berceau de toute la culture arabe et l’origine des migrations qui peuplèrent la péninsule. Ce patrimoine exceptionnel est en train d’être détruit par la barbarie saoudienne, avec l’appui de l’Amérique et de ses valets.

C’est un scandale qui restera dans l’Histoire.

L’élection en avril dernier de l’Arabie Saoudite à la Commission de la condition féminine à l’ONU est une insulte totale, un déni de bon sens, et ridiculise l’organisation internationale. Heureusement des sénateurs et sénatrices français courageux ont fait part de leur indignation en mai dernier.

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  • BONIN Stéphane • 17/07/2017 - 12:17

    Et n’ oublions pas "les 2 Yémen" : celui qui résiste aux Saoud et "leurs alliés" (dont les States), et celui collabo avec ces mêmes Saoud.

    Répondre à ce message

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Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

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Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

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Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

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Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

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C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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