Le parti du travail humainTel. 01 76 69 14 50

31 mars - Sainte-Soline : empoisonner la contestation sociale par la violence ? Lire 29 mars - Contre l’écologisme — Pour une croissance au service de l’environnement Lire 28 mars - Cheminade : l’avenir du monde se construit avec la Chine Lire
AccueilNotre actuAnalyses

Glass-Steagall ? C’est le système qu’il faut changer

Entretien avec Jacques Cheminade

En 2012, Jacques Cheminade avait axé sa campagne présidentielle sur le thème « Un monde sans la City ni Wall Street » ; ici en meeting de rue à Nancy le 30 mars
En 2012, Jacques Cheminade avait axé sa campagne présidentielle sur le thème « Un monde sans la City ni Wall Street » ; ici en meeting de rue à Nancy le 30 mars
Crédit : L'EST REPUBLICAIN / A. MARCHI

Jacques Cheminade, les grandes banques sont loin d’être sorties de l’ornière : Monte dei Paschi di Siena (MPS) en faillite, Deutsche Bank accusée d’avoir maquillé 12 milliards de pertes en 2008, 6 milliards de pertes pour le Crédit agricole. M. Hollande vient de lancer sa réforme financière. Est-ce la réforme profonde à la Roosevelt qu’on nous avait promise ?

Bien sûr que non. On a vu les banquiers auditionnés à l’Assemblée nationale et au Sénat, avouer ne pas être gênés du tout par la réforme de M. Moscovici, et lui-même admettre que des propositions complémentaires soient faites pour en étendre le champ.

La question fondamentale est la suivante : comment arrêter un système qui fonctionne en créant une monnaie financière et en utilisant des produits dérivés qui dissocient la chose de sa valeur monétaire, et la titrisation qui assure que ces actifs soient liquides. Tout cela s’échange sur les marchés, et les marchés viennent ensuite contaminer l’ensemble du fonctionnement des banques dites universelles, qui sont à la fois des banques intervenant sur les marchés et des banques de dépôt et de crédit. La réforme Moscovici met-elle une barrière à cela ? Certainement pas.

Il y aura une part filialisée. Certaines opérations de trading à haute fréquence, des dérivés sur les produits agricoles, des opérations pour compte propre des banques, c’est-à-dire des activités jugées comme n’étant pas utiles pour l’économie, seront cantonnées dans une filiale qui ne sera plus protégée par l’Etat ; le reste bénéficiera toujours de la protection de l’Etat.

Or, lors de ses auditions, Frédéric Oudéa, de la Société générale, vient d’avouer publiquement que la partie qui ne sera pas protégée ne représentera que 1,5 % des revenus de sa banque. Pour d’autres, on a dit 2 %, ou 0,2 %. C’est-à-dire pratiquement rien !

Les banquiers eux-mêmes en privé disent « à quoi bon une réforme puisqu’elle a si peu d’effet ? » ; mais ils comprennent en réalité que les politiques veuillent la faire pour présenter à l’opinion un texte qui fait semblant d’intervenir.

Cela me fait penser au Guépard de Lampedusa, où Tancredi, l’un des principaux personnages (joué par Alain Delon dans le film), dit « si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change » , c’est-à-dire « feignons d’entrer dans le mouvement de peur que celui-ci ne nous dépasse, et ainsi nous pourrons le diriger comme nous l’entendons ». C’est cette complicité entre les services du Trésor, M. Moscovici et les banquiers qui a abouti à ces textes.

Revenons à MPS et Deutsche Bank. Ce qui est frappant, notamment dans l’exemple de MPS, n’est pas tellement qu’elle ait fait des acrobaties extraordinairement destructrices, c’est que l’Etat la soutienne. On vient de donner 3,9 milliards pour renflouer MPS, avec les fameuses obligations Monti. Voilà que ce M. Monti, qu’on présente comme un exemple de rigueur et de sérieux, soutient les opérations d’une banque qui a manifestement eu, sur les marchés, une attitude proche de la délinquance financière, alors qu’il impose la rigueur au peuple italien.

C’est l’exemple même de la collaboration entre ce système financier et bancaire qui s’est mis en place et les représentants de l’Etat. Ce n’est pas un hasard si M. Monti a eu, auparavant, des responsabilités chez Goldman Sachs et que Mario Draghi, actuellement à la tête de la Banque centrale européenne, a été le vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs à Londres. On a là une sorte d’inceste financier auquel il faut mettre fin. Or la réforme de M. Moscovici n’aboutit en rien à cela.

On a l’impression que le gouvernement essaie de se rattraper, montant soudain toute une opération pour durcir la loi, pilotée depuis l’Elysée, et qui aboutirait à toutes sortes d’amendements. Que dites-vous de cet effort ?

Des députés nous on dit : on ne peut pas faire ce qu’il faudrait, c’est-à-dire Glass-Steagall, séparer les banques elles-mêmes, avec d’un côté des activités de dépôt, de paiement et de crédits, et de l’autre, des activités d’intervention sur le marché. On ne peut pas le faire. Donc, on rentre dans une logique d’amendements en partant du terrain défini par M. Moscovici.

Ce sont les fameux ciseaux de Karine Berger, la rapporteure du projet à l’Assemblée nationale. Elle dit : voilà, on peut en mettre plus dans la filiale qu’il s’agit d’isoler. Messieurs, vous avez des ciseaux, utilisez-les, si vous n’êtes pas satisfait de l’avis qu’on vous présente. Coupez davantage, au lieu de 1 %, mettez 5 %, mettez 15 %, mettez ce que vous entendrez.

Alors, toute une logique d’amendements s’est mise en place, mais il s’agit de ne pas remettre en cause le texte de M. Moscovici, de rester à l’intérieur de sa logique, sans remettre en cause le système, sans parler de la séparation stricte entre les banques de dépôt et de crédit et celles de marché, qui est seule de nature à arrêter l’inceste financier.

Qu’apportez-vous dans ce débat, où tant de techniciens et d’experts prétendent avoir déjà tout dit ?

D’abord, sortir du terrain où se déroule ce débat. Vous avez un texte que je viens de lire, Réforme bancaire, mythes et réalité , de la Fédération bancaire française, qui attaque toute réforme en disant, tout va très bien dans le meilleur des mondes possible. De l’autre côté, vous avez d’excellentes critiques formulées par Finance Watch , Thierry Philipponnat, Jean de Maillard, Laurence Scialom pour Terra Nova , Jérôme Caze, Gaël Giraud et Alpha Value.

Ce débat reste cependant au niveau technique, au niveau de ce qu’il faudrait faire pour avoir un bon système bancaire. Il est utile parce que, à notre sens, Glass-Steagall, ce n’est pas une meilleure technique bancaire en tant que telle, c’est arrêter une mécanique devenue folle. Mais personne ne le pose de ce point de vue-là – sauf peut-être Jean de Maillard ?

Ce système s’est mis en place progressivement depuis une quarantaine d’années, en particulier depuis 1957, l’époque où apparaissent les eurodollars. On a de plus en plus laissé les banques opérer sans contrôle et en déréglementant. Alors, il s’est créé des produits de plus en plus exotiques. Il s’est créé les produits financiers dérivés, qui permettent de parier sur les prix à venir et non plus sur la chose réelle. La chose et sa valeur monétaire ont été dissociées. Ça, c’est un premier effet de ce qui se passe aujourd’hui.

Le second est la titrisation, qui rend liquides les marchés : on peut y échanger ces choses partout et à tout moment. Et c’est l’intervention des banques sur ces marchés qui s’est organisée de cette façon. On ne peut pas dire que c’est le problème de telle ou telle banque, il faut dire que c’est un système financier qui est dû à la complicité entre les dirigeants politiques des Etats, les dirigeants du système bancaire et ce que nous appelons l’univers de la City et de Wall Street, cet Empire de tradition britannique.

Certains nous diront : vous dites n’importe quoi ! Regardez, il y a des banques de dépôts qui ont sombré, comme Northern Rock, qui était dans sa forme une caisse d’épargne, et d’autres comme Lehmann Brothers, qui étaient des banques de marché, qui ont sombré aussi. La séparation entre ces deux formes de banques n’a donc aucun sens ! C’est l’argument de Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France.

Or, ce qu’on oublie de dire, c’est que le conseiller de Northern Rock sur les marchés était Lehmann Brothers, et que les titrisations de Northern Rock passaient aussi par Lehmann. On a donc bien cet inceste financier, et voilà un argument qui se retourne contre M. Noyer.

Quelles sont donc vos propositions pour changer la donne ?

Il faut sortir de ce système de monnaie financière qui conduit à la destruction de tout, parce que maintenant, nous en sommes à l’étape où les banques n’ayant plus la possibilité de survivre font du chantage aux Etats pour qu’ils les renflouent. En Europe, on a la BCE qui, avec Mario Draghi, a ouvert complètement ses guichets aux banques qui lui présentent des titres toxiques, en contrepartie de quoi on leur fournit des liquidités, qui ne vont d’ailleurs pas à l’économie. Aux Etats-Unis, c’est « l’assouplissement quantitatif » de M. Bernanke.

A travers les banques centrales, partout dans le monde, avec des systèmes différents, on sauve les banques – au détriment de quoi ? Au détriment d’une monnaie correspondant à ce qu’était autrefois la monnaie des banques centrales, davantage liée à l’économie réelle. Pour soutenir cette monnaie financière des banques, on crée un système où les Etats à leur tour deviennent intervenants sur le marché pour soutenir ces banques, et ce faisant, appauvrissent la société parce qu’il n’y a plus d’argent pour assurer son avenir.

Les banquiers prétendent que les grandes banques universelles sont les plus à même de nourrir une économie qui, en Europe, est très dépendante de crédits bancaires. Qu’en est-il ?

C’est absolument faux. Fin 2010, on a examiné le portefeuille de prêts de 32 banques européennes. Pour les dix plus grandes, leurs prêts ne représentaient que 36 % du total de leur bilan (et même moins en France), alors que pour les dix plus petites, les prêts représentaient 75 % de leur bilan. Or, l’activité des prêts est une bonne approximation de l’activité bancaire directement utile à la société. On voit donc que ce sont les petites banques qui apportent le plus à l’économie, en pourcentage.

Il faut donc considérer la crise dans sa globalité, comme un système, et ne pas voir un point de technique bancaire.

Vous avez préparé vous-même un contreprojet de loi, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Outre des mesures très précises pour arriver à la séparation stricte des banques, ce projet contient toute une série de mesures complémentaires. Les produits dérivés ne doivent plus pouvoir exister, hormis ceux couvrant une opération réelle, par exemple une production agricole ou industrielle, dont on ne connaît pas le prix et qu’on veut pouvoir assurer. Mais sûrement pas comme des dérivés qu’on achète et qu’on vend, et qui reviennent à détenir une assurance sur un bien qu’on ne possède pas.

Ce que nous ajoutons, c’est qu’il faut une politique de crédit public, parce qu’après la séparation des banques, il n’y aura pas assez d’argent pour faire du crédit futur. Il faut mettre en place un système de crédit public comme on en a eu chez nous après la guerre, ou chez Roosevelt lors du New Deal .

Comment ça marche ? Louis Armand avait dit qu’à certains moments, il faut faire des paris sur l’avenir. Le crédit d’Etat permet de réaliser des projets et leur mise en œuvre crée les conditions pour rembourser ce crédit. C’est ce qu’on appelait les paiements différés, à l’époque du plan Marshall.

C’est le complément nécessaire à Glass-Steagall, dont personne ne parle.

Mais les socialistes vous diront qu’ils ont créé la Banque publique d’investissement. Quelle différence avec ce que vous proposez là ?

La même qu’entre une farce et la réalité. Il y aura dans cette BPI environ 35 à 40 milliards pour assurer les PMI/PME, mais on laisse le reste, le gros, au système bancaire. C’est donc une sorte de système d’assistance qui se met en place. M. Montebourg aurait prévu 200 milliards, et alors là, oui, ce serait quelque chose de plus sérieux !

Mais ça ne peut être mis en place que si l’on contrôle l’émission du crédit, et pour cela, il faut un système de banque nationale. Or, l’article 123 du Traité sur le fonctionnement de l’UE et nos propres lois l’interdisent formellement.

C’est là qu’on aboutit, après Glass-Steagall, à une nécessité. Si l’on veut faire ce crédit productif public avec une banque nationale et une banque pour l’industrie, il faut sortir de la matrice monétariste libérale actuelle et sortir de l’Europe de l’euro pour rebâtir autre chose.

Il y a une occasion à saisir, et le texte de M. Moscovici, c’est le refus de saisir cette occasion.

Entretien publié dans le journal Nouvelle Solidarité du 8 février 2013. propos recueillis par Christine Bierre.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Déplier les commentaires||Replier les commentaires
Vous souhaitez aider ? Adhérer, faire un virement mensuel, participer à un stand militant ? Prenez contact avec nous.

Réparation, Reconstruction, Refondation
25 May 2020
Feuille de route S&P
Réparation, Reconstruction, Refondation
glasssteagall
29 janvier 2013
Actions
Députés, Sénateurs : vous n’êtes pas seuls à vouloir couper les banques en deux
glasssteagall
4 février 2013
Actualités
La Fédération bancaire française toujours en campagne contre Glass-Steagall
glasssteagall
5 février 2013
Actions
Réforme bancaire : la bataille décisive ne fait que commencer

Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

Participez à l'effort politique !

Adhérez à S&P, devenez éducateur et créateur de la Nation

Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
Faire un don et adhérer plus tard