En 2016, pour se faire élire par un peuple américain craignant le déclassement et pressuré par une mondialisation financière qui profite aux 1 % les plus riches au détriment du plus grand nombre, Trump avait réduit son message à quatre points :
- ramener à zéro l’immigration légale et clandestine ;
- mettre un terme aux guerres sans fin que mènent les Etats-Unis aux quatre coins du monde ;
- reconstruire les infrastructures de base ;
- rapatrier les emplois industriels en affrontant le pays accusé de les avoir volés : la Chine.
Or, victime d’un barrage incessant de scandales, l’image de Trump ne cesse de se dégrader. Bien que sa popularité soit passée de 40 points d’opinions favorables à 46, elle est cependant dépassée par l’opinion défavorable, avec 50 points. Une pétition appelant à sa destitution (un scénario irréalisable pour l’instant) a même recueilli pas moins de dix millions de signatures.
En réaction, dopé par des chiffres truqués mais rassurants sur l’emploi et la croissance, Trump, à dix-huit mois de sa réélection éventuelle, se démène pour apparaître comme l’homme qui tient ses promesses.
Après s’être entouré d’une équipe aussi incompétente que belliqueuse, Trump récolte chaque jour le fruit amer de ses choix. Si le président cherche à nouer des relations « normales » avec la Russie et la Chine, les « chiens de guerre » de l’administration (Pence, Bolton et Pompeo), jour après jour, sans que l’on sache vraiment qui tient l’autre en laisse, multiplient ou durcissent les sanctions contre les uns et les provocations contre les autres.
Dans ce domaine, John Bolton, son conseiller national à la sécurité, est infatigable. Après avoir saboté le sommet de Saïgon (Vietnam) entre Trump et Kim Jong-un, en proposant à la Corée du Nord un désarmement nucléaire immédiat et total « à la…