9 mai 2008 (EIRNS) – Le journal officiel égyptien Al-Ahram a publié le 21 avril dernier, une tribune au sujet de la mondialisation, rédigée par le chroniqueur Abdul-Adhim Hammad, qui a été republiée cette semaine par l’Oman Daily à Oman.
Hammad y déclare que lorsque les pays en développement furent pris dans la tempête de la mondialisation dans les années 90, comme ce fut le cas pour la Russie, le Mexique, le Brésil et l’Argentine, les hommes politiques de l’Ouest, qui contrôlent le monde de la finance et le système monétaire, ne réagirent pas et ne réorganisèrent pas la politique financière mondiale. Maintenant que la crise (la crise des subprimes – sic) touche l’ouest lui-même, souligne le chroniqueur, ils paniquent et appellent à des solutions.
Hammad fait ainsi référence aux déclarations du premier ministre britannique, Gordon Brown, qui a déclaré que cette crise est la pire depuis la grande dépression.
Il détaille dans l’article, les impacts de la crise des subprimes sur l’économie mondiale, dont celui de la crise alimentaire actuelle. Puis il rappelle aux lecteurs que durant la crise asiatique et sud-américaine des années 90, des voix s’élevèrent pour stopper les politiques de mondialisation sauvage et de libre-échange. Il cite, parmi d’autres opposants à la mondialisation, (comme Susan George d’ATTAC, les deux Allemands, Greg Beckerman et Ralf Beck), l’économiste américain Lyndon LaRouche et sa femme, Helga Zepp-LaRouche, fondateurs de mouvements pour les droits civiques à l’échelle mondiale. Les efforts de ces personnes aboutirent à l’adoption par les parlements russes, brésiliens et italiens de recommandations pour de nouveaux accords de Bretton Woods.
En conclusion, Hammad appelle ses lecteurs à rejoindre des gens comme les LaRouche pour se battre politiquement. Que devons-nous faire ici en Egypte et dans les autres pays aux économies plus fragiles ? Le devoir le plus pressant est de rejoindre ces mouvements qui se battent pour un contrôle de la mondialisation. Mais pour pouvoir faire cela, chaque gouvernement doit mettre en place des politiques de protection de ses marchés et de ses populations.
L’Egypte est l’un des pays les plus touchés par la crise alimentaire en Afrique. Il y a eu de violentes émeutes de la faim en avril ainsi que des grèves de grande ampleur, suivies par les travailleurs appauvris. Le gouvernement a augmenté les salaires des fonctionnaires la semaine dernière, mais il doit en même temps augmenter les taxes sur le carburant et d’autres produits.
Pour approfondir sur le sujet de la crise financière et des solutions, vous pouvez consulter notre focus : Le Krach d’août 2007 ne s’arrêtera pas, en cliquant ici