8 décembre 2008 (Nouvelle Solidarité) – Lyndon LaRouche a commissionné un éclaircissement sur les opérations anglo-saoudiennes de financement, de recrutement et d’entraînement du terrorisme islamique, qui opère de l’Afrique du Nord jusqu’en Asie du Sud. Mettre ces réseaux hors d’état de nuire est une priorité pour empêcher une escalade du terrorisme. Lors des attentats de Bombay du 26 novembre, il avait immédiatement dénoncé l’opération britannique, alors que les médias du monde entier se contentaient de dénoncer le Pakistan et ses services secrets, l’ISI. « Et alors ? C’est le renseignement britannique ! », leur a-t-il répondu.
Des sources indiennes et américaines ont dévoilé l’un des opérateurs clé de ces réseaux : le général Hamid Gul, un ancien chef de l’ISI que l’on surnomme « le parrain des Talibans ». Gul ne travaille pas exclusivement pour des intérêts propres à son pays ou à son service, l’ISI ; il fut l’un des principaux relais du MI6, le service de renseignements extérieurs britanniques, pour recruter des combattants fondamentalistes en Afghanistan sous l’occupation soviétique (les « Afghansi »). Ces sources soulignent également qu’une grande partie des terroristes pakistanais sont recrutés en Grande-Bretagne, dans les mosquées radicales protégées par les autorités britanniques. Effectivement, pour un terroriste, il est beaucoup plus facile de voyager avec un passeport britannique.
L’agence de presse indienne PTI a fait état d’une liste du département d’Etat américain où figurent au moins quatre pakistanais, ayant été transférée au Conseil de sécurité des Nations Unies en vue de sanctions pour activités terroristes. Selon les sources citées par PTI, les pakistanais figurant sur cette liste sont deux anciens chef de l’ISI, Hamid Gul (1987-89) et le général Javed Nasir (1992-93), ainsi que le général Zahirul Islam Abbasi et un ancien commandant de l’armée.
En juillet 2008, l’Executive Intelligence Review (EIR) avait fait état du rôle clé d’Hamid Gul et décrit les liens entre le MI6 et l’ISI : « Il existe un accord entre l’ISI et le MI6. Après la retraite de l’armée soviétique en 1989, l’ISI a armé et entraîné les talibans et a aidé Al-Qaida. Sa politique était de développer une « profondeur stratégique » pour se protéger de son « ennemi mortel », l’Inde. Sous Benazir Bhutto et Nawaz Sharif, le gouvernement civil d’Islamabad n’a guère eu d’autre choix que de laisser l’ISI poursuivre son objectif ». [*]
Depuis l’opération britannique des Afghansi, les réseaux de l’ISI sont une entité protégée par les britanniques et autorisée à maintenir la protection des groupes terroristes fondamentalistes, comme Lashkar e Taiba qui est impliqué dans les attentats de Bombay, alors qu’on est officiellement en guerre contre le terrorisme !
Si les liens entre l’ISI et le MI6 sont connus, l’implication saoudienne, qui nous ramène aux attentats du 11 septembre, est restée secrète. On a que très peu prêté attention aux réseaux de financement saoudiens opérant sous couverture d’associations de charité et d’organisations religieuses. Des sources dans le renseignement américain ont précisé à l’EIR que la situation financière du Pakistan ne permettant pas de financer ces groupes, l’argent provient de Dubaï et des Emirats Arabes Unis où opère le chef du crime organisé de Bombay et de Bollywood, Dawood Ibrahim.
[*] L’article complet en anglais : http://www.larouchepub.com/other/2008/3528brut_recolonize_subcont.html.
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