Le parti du travail humainTel. 01 76 69 14 50

25 mai - Réunion sur ce qu’on nous cache à propos du Cannabis Lire 22 mai - L’Intelligence Artificielle, arme de paix ou de guerre ? Lire 17 mai - La France face au cauchemar Lire
AccueilNotre actuAnalyses
Les analyses de Jacques Cheminade

La refondation anti-sociale du MEDEF

Le pompeux « chantier de refondation sociale » du MEDEF vise en fait à remettre en cause les contrats de travail à durée indéterminée (CDI) et à obtenir le droit de licencier pratiquement sans contrainte ni contrôle des juges. Nous avions montré, dans un précédent article (« le piège social du MEDEF », Nouvelle Solidarité, 25 février 2000), comment le cadre finalement accepté par les cinq grands syndicats (CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC) allait inéluctablement conduire à la discussion de mesures de plus en plus anti-sociales. Ce qui est arrivé depuis confirme malheureusement nos prévisions.

L’objectif réel du MEDEF

La réalité est que le milieu aujourd’hui dominant au sein du MEDEF, celui des entreprises européanisées ou mondialisées et de la « nouvelle économie », exige toujours plus de « flexibilité » pour faire face à la concurrence. Faire éclater les garanties collectives est sa raison d’être.

D’où les deux propositions qu’il formule :

- créer des contrats d’un nouveau type, dont la durée n’excéderait pas cinq ans ou serait liée à la durée d’un « projet » ou d’une « mission » ;

- établir un système d’indemnisation du chômage qui pénaliserait ceux qui refusent un emploi ou ne se forment pas, suivant le modèle « euroblairiste ».

Le but de la première proposition - qui s’inspire des « contrats de chantier » du BTP... de l’entredeux guerres - est de remettre en cause le CDI, qui est aujourd’hui juridiquement la norme.

En multipliant les contrats qui échappent aux règles communes, le MEDEF espère pouvoir contourner le droit du licenciement, notamment en cas de plans sociaux (obligation de justification économique et de reclassement des salariés). Le principe est qu’une gestion « plus individuelle » de l’emploi rendra le licenciement plus facile et l’intervention protectrice du juge moins systématique. Le « nouveau contrat de travail » est ainsi un appât, enrobé de discours hypocritement modernistes sur « le management en réseau valorisant l’autonomie du salarié ». Le MEDEF doit le faire avaler aux syndicats car, politiquement, il ne pourrait jamais obtenir un remodelage du droit de licencier.

La seconde proposition du MEDEF se passe de commentaires : au moment où le sommet « social » de l’Union européenne, tenu à Lisbonne, prévoit des mesures fiscales en faveur des chefs d’entreprise embauchant des salariés peu qualifiés et faiblement rémunérés, l’on voit bien vers quoi, nouvelle économie oblige, on veut faire aller le chômeur.

La résistance syndicale

Certes, le 3 avril, les cinq syndicats ont écrit au patronat pour souligner qu’ils n’accepteront pas de partir de ces propositions comme base des discussions, voulant d’abord faire entendre les leurs. Ainsi fut fait à la réunion du 10 avril, le patronat acceptant d’écouter les syndicats et affirmant même, par la bouche de Pierre Fonlupt, que « le contrat à durée indéterminée demeure la norme ».

Cependant, à la prochaine réunion, le 3 mai, lors d’une « séance plénière » sur l’assurance chômage et la lutte contre la précarité, le MEDEF s’est promis de revenir à la charge.

Sa stratégie est simple : amener les syndicats sur son terrain (la « refondation sociale »), les engluer dans des discussions « balisées » et enfin, étendre le flexibilité avec le levier d’un chantage à l’emploi.

Certes ceux-ci, dans leur ensemble, ont présenté des contre-mesures visant, au contraire, à rendre l’intérim et les CDD moins attractifs ou à prévoir une forme de sanction contre les entreprises qui abusent des statuts précaires. Il sont, en outre, comme l’a expliqué Michel Coquillon (CFTC), imaginé un droit à un reclassement ou « une priorité à l’embauche dans les entreprises par les CDD et les intérimaires quand un poste pérenne se libère ».

Certes, Martine Aubry, ministre de l’Emploi, a rappelé que « la loi fixe les règles relatives à l’ordre public social » et qu’une « grande vigilance » sera exercée pour maintenir sa protection de la loi vis-à-vis des salariés. Certes, encore, Henri Emmanuelli, président (PS) de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, a souligné le 11 avril qu’en France, « on ne pouvait pas substituer la représentativité syndicale à la représentativité du suffrage universel ». Certes, enfin, François Hollande, dans Libération du 13 avril, a affirmé clairement : « Nous sommes farouchement hostiles à sa proposition [du MEDEF, ndlr] de contrats de chantier ou de CDD de 5 ans, qui aboutit à déconsidérer les CDI et à remettre en cause les règles du licenciement ».

Cependant, ces positions défensives ne tiendront pas si, sur l’essentiel, la « règle du jeu » de la nouvelle économie est acceptée.

Rompre avec la règle du jeu

La réalité est qu’en acceptant, à Lisbonne, la règle du jeu de la nouvelle économie (cf. le numéro précédent de Nouvelle Solidarité), l’Union européenne et la France ont accepté de se soumettre, quelles que soient les bonnes intentions sociales des uns et des autres. En effet, ErnestAntoine Seillière, président du MEDEF, a beau jeu de réclamer, le 6 avril dans Libération, « l’adaptation de la société française » au « caractère montant de notre économie » si, en face, il n’y a pas d’alternative. Or non seulement il n’y en a pas mais, économiquement, les gouvernements socialistes se sont depuis 1983 ralliés aux thèses libérales, celui de M. Jospin comme les autres.

Il est inquiétant, de ce point de vue, que ce soit le gouvernement de. Laurent Fabius, aujourd’hui nouveau ministre des Finances, qui ait fait le premier geste en direction du patronat, avec la loi du 25 juillet 1985, qui élargissait les possibilités de recours au CDD et au travail temporaire.

Quant aux syndicats, ils se sont engagés dans un processus de discussions dans lequel ils devront céder quelque chose, ou rompre. Or, compte tenu des « avantages acquis » dont certains disposent, on les voit mal remettre en cause la « règle du jeu ». Certes, on pourra substituer aux nouveaux types de contrats du MEDEF la proposition de contrat d’activité, de 5 ans lui aussi, formulée par Jean Boissonnat dans son rapport au Plan. Mais ne serait-ce pas la même chose, sous un autre nom ?

Enfin, il faut souligner que le gouvernement Jospin a fourni un argument imparable au MEDEF avec sa mise en place, en 1997, des Emplois-jeunes dont la durée est également limitée à 5 ans et qui se substituent, parfois, à ce qui aurait dû être des emplois statutaires protégés.

La conclusion est claire : on ne peut que reculer sur le plan social si on ne change pas fondamentalement de politique économique. C’est le combat que nous menons ici.

Vous souhaitez aider ? Adhérer, faire un virement mensuel, participer à un stand militant ? Prenez contact avec nous.

Réparation, Reconstruction, Refondation
25 May 2020
Feuille de route S&P
Réparation, Reconstruction, Refondation

Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

Participez à l'effort politique !

Adhérez à S&P, devenez éducateur et créateur de la Nation

Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
Faire un don et adhérer plus tard