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L’influence de Cheminade empêche-t-elle les banquiers de dormir ?

Depuis que François Hollande, lors de son allocution au Bourget le 22 janvier, a évoqué l’urgence de séparer les activités des banques de dépôts de celles des banques d’affaires, nos banquiers semblent de plus en plus hantés par une idée cauchemardesque : la séparation totale, non pas des activités bancaires, mais des banques elles-mêmes, dans un remake du Glass-Steagall Act imposé par le président Franklin Roosevelt en 1933 et défendu depuis des années par l’économiste américain Lyndon LaRouche et Jacques Cheminade en France, deviendra-t-elle, au-delà des paroles, une réalité, ou pourra-t-on, en combinant les menaces et les sophismes, l’éviter ?

C’est d’outre-manche que sont venus les premières charges contre le candidat socialiste. D’après le Times, le maire de Londres Boris Johnson a déclaré : « Je ne veux pas me mêler de la politique intérieure française, mais nous tenons à éviter que les Français ne commettent une erreur qui porterait tort à l’économie britannique. Il est essentiel qu’un élément vital du secteur britannique des services [financiers] ne soit pas endommagé pour des questions de vindicte politique à court terme ».

Ensuite, c’était le tour au Wall Street Journal Europe de relancer l’attaque. Dans son édition du 2 février, Mark Grant, à la tête d’un grand fonds spéculatif de la place et un des « grands sorciers » de Wall Street semble jeter un sort à Hollande. Grant avertit « les marchés » que « l’homme qui cherche à remplacer le Président français Sarkozy a fait savoir qu’il cherchera à renégocier le nouvel accord fiscal de l’Union européenne risquant de couler l’alliance franco-allemande ». Alors que les dirigeants européens ont renouvelé leur soumission à une politique d’austérité suicidaire, la France, affirme Grant, « pourrait devenir l’épicentre d’une nouvelle onde de choc de la zone euro. Les politiques de Hollande et sa réticence devant des mesures d’austérité pourraient l’amener vers un affrontement avec la chancelière Angela Merkel (…) ».

Plus précis, en France, d’après Les Echos du 6 février, « jusqu’ici restés silencieux, les dirigeants des banques françaises ont commencé à réagir ces derniers jours aux propositions du candidat socialiste à l’élection présidentielle, François Hollande, notamment à celle visant à séparer, au sein des banques, les métiers de banque d’investissement et de banque de détail ».

Dans une conversion miraculeuse, le PDG de la Société Générale Frédéric Oudéa, président de la Fédération bancaire française (FBF), annonce même que les dirigeants des banques sont « prêts à discuter ». Ce banquier soudainement « atterré » reconnaît enfin qu’ « il est parfaitement légitime de dire : nous ne voulons pas que les dépôts des Français ou les contribuables soient mis à risque par des activités spéculatives sans intérêt pour l’économie ».

Alors qu’il est facile de constater que depuis 2008, tout a recommencé comme avant mais en pire, Oudéa nous chante que depuis le début de la crise, « beaucoup de choses ont déjà changé ». Pour lui, une loi forçant la séparation des banques serait « une mauvaise loi », car il faut dans les activités de marché, « distinguer ce qui est spéculation et ce qui est nécessaire au financement des entreprises ».

Pour sa part, lors d’un interview au Huffington Post France, François Pérol, le président du directoire du groupe bancaire Banques Populaires-Caisse d’Epargne (BPCE), se dit « d’accord pour interdire aux banques toute activité spéculative » lorsqu’elles agissent « pour leur compte. (…) Sur le principe, on a le droit de demander aux banquiers de se consacrer à leurs clients et de ne pas spéculer avec leur argent ». Pour l’éviter, il plaide pour qu’on adapte à la France, la règle Volcker, inopérante mais supposée interdire le trading pour compte propre.

Interrogé le 7 février dans Le Monde, Jean-Michel Naulot, un ancien banquier qui a fait tout sa carrière chez Indosuez, s’érige en porte-parole pour toute la profession et clame qu’il ne « faut pas se tromper de réforme ! »

Pour lui, la messe est dite. Si le G20 n’a jamais parlé de réformer la structure des banques, « ce n’est pas un hasard », car la crise « n’a en effet pas véritablement révélé leur nécessité ».

Cependant, s’inquiète-t-il, « depuis quelques semaines, plusieurs déclarations ont attiré l’attention sur l’intérêt qu’il y aurait à revenir au Glass-Steagall Act, à séparer les banques de dépôt des banques d’investissement. Certains ont même préconisé d’adopter la réforme qui est actuellement en discussion au Royaume-Uni, voire une version plus dure de celle-ci ».

Après avoir démontré que cette réforme, dite réforme Vickers, ne règle en rien le problème du contrôle du risque systémique des banques universelles, Naulot, sans mentionner le nom de Jacques Cheminade, note avec inquiétude que « certains économistes proposent d’aller plus loin, de couper tout lien entre banque de dépôt et banque d’investissement, de revenir à un Glass-Steagall Act pur et dur. Ce serait une erreur. »

A tout prendre, dit Naulot, suivons Obama [dont les « réformes bancaires » sont inopérantes, ndla] : « La version moderne du Glass-Steagall Act, c’est en réalité la réforme américaine, la Volcker Rule, adoptée en juillet 2010 dans le cadre de la loi Dodd Franck et défendue avec courage par l’administration Obama contre les lobbies de toutes sortes. Cette réforme a un double mérite : elle est simple et d’application immédiate. »

Alors que le candidat Cheminade commence à faire connaître son programme pour Un monde sans la City ni Wall Street, la remise en cause de la finance folle est à l’ordre du jour. D’après nos propres sources, « depuis le discours du Bourget, les banques exercent des pressions inimaginables » à l’encontre du candidat socialiste François Hollande.

Notons également que, sans disposer d’éléments suffisants pour démontrer cette hypothèse, on peut craindre que l’incident survenu le 1er février, lorsqu’une femme, profitant d’une seconde d’inattention des forces de sécurité, a réussi à monter sur le podium pour enfariner le candidat, sonne comme un avertissement.

Ce qui est clair, c’est que certains n’hésitent pas à envenimer le débat. Provoquant un tollé, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, se joignant de fait à la mouvance du provocateur néerlandais Geert Wilders visant à susciter un « choc des civilisations », n’a pas hésité à affirmer avec un plaisir pervers que « contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas ». Répondant à la provocation par la contre-provocation, Jean-Luc Mélenchon, dans un entretien à Libération, a aussitôt rétorqué que « tout le monde a compris qu’il voulait désigner les musulmans. Il pense que la civilisation chrétienne, qui a engendré la Shoah, est d’une nature intrinsèquement supérieure. Tout cela est absurde. »

C’est donc dans le contexte d’un chaos orchestré, voire d’un retour aux guerres de religions, qu’il faut situer la campagne abjecte de Civitas, un groupuscule d’agitateurs ultra-catholiques, qui lance une campagne nationale d’affichage et d’autocollants exhibant le visage de Hollande avec le slogan : « Attention ! Candidat nuisible aux Catholiques ! », le désignant comme cible éventuelle d’autres attaques.

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  • petite souris • 09/02/2012 - 19:34

    Claude Guéant, se joignant de fait à la mouvance du provocateur néerlandais Geert Wilders visant à susciter un « choc des civilisations », n’a pas hésité à affirmer avec un plaisir pervers que « contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas

    Effectivement.

    Il y a celles qui pour essayer de garder leur supériorités n’hésiteront pas à faire la guerre (voir les manoeuvres navales internationales dans l’atlantique nord comme "essai") !!!!
    .... et il y a celles qui veulent la paix pour se développer !!!!

    Toute la différence est là

    Répondre à ce message

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Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
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