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Comme en 1933, il faut choisir : C’est Roosevelt ou le corporatisme


Cet article est paru dans le magazine EIR du 15 février 2008


par John Hoefle

« Si nous choisissons de jouir des avantages d’un système de leviers financiers intermédiaires, le fardeau de la gestion du risque dans le système ne reposera pas sur le seul secteur privé. L’effet de levier porte toujours en lui la possibilité d’une réaction en chaîne, une série de défauts en cascade qui, s’ils restaient sans contrôle, aboutiraient à une implosion financière. Seule une banque centrale, avec son pouvoir illimité de création monétaire, peut enrayer un tel processus avant qu’il ne devienne destructeur. Ainsi les banques centrales sont-elles devenues, de force, les prêteurs en dernier ressort. Mais dans ce rôle, il est implicitement supposé que le risque émanant d’évènements extrêmes sera d’une manière ou d’une autre réparti entre le public et le privé. Les banques centrales sont donc amenées à fournir l’équivalent d’une assurance financière en cas de catastrophe. »

Cette déclaration a été faite le 19 novembre 2002 par Alan Greenspan, alors directeur de la Réserve fédérale, devant le Council on Foreign Relations. Malgré le style pompeux, le message est clair : il va y avoir des problèmes et lorsqu’ils arriveront, ce sont les contribuables qui vont casquer.

Deux jours après, lors d’un discours au National Economists Club de Washington, Ben Bernanke, le directeur de la Réserve fédérale (dont il n’était à l’époque que l’un des gouverneurs), évoqua la possibilité de « crises financières violentes menant au bradage des actifs et à une chute de leur prix », auquel cas « le gouvernement des Etats-Unis dispose d’une technologie dénommée planche à billet (ou son équivalent électronique), permettant de produire à un coût quasiment nul autant de dollars qu’il le désire. »

Ces deux discours signalaient l’intention de la Réserve fédérale de renflouer, pour le compte de la communauté financière internationale, les institutions bancaires lorsque le système mondial viendrait à s’effondrer, comme il fallait s’y attendre. Depuis, leurs craintes étant devenues réalité, Ben Bernanke et le secrétaire au Trésor Henry Paulson se chargent de mettre le plan en œuvre.

Va te faire renflouer

Henry Paulson, Ben Bernanke et leurs amis banquiers aimeraient convaincre les Américains qu’ils ne cherchent qu’à les aider, car c’est pour eux le seul moyen de vendre au public leur plan de renflouement. Au lieu de parler de crise bancaire, ils évoquent la crise immobilière ; plutôt que d’admettre qu’ils veulent sauver leurs titres hypothécaires - et tous les produits dérivés qu’ils ont engendrés - ils prétendent vouloir protéger les propriétaires de logement contre les saisies. Pour rester polis, disons qu’ils mentent comme ils respirent.

Le fameux « plan de stimulation » adopté par la Chambre et le Sénat illustre bien le problème. La promotion officielle vante des réductions d’impôts de 600 dollars par personne, mais ce projet de loi prévoit aussi d’augmenter le plafond des crédits hypothécaires que Fannie Mae et Freddie Mac sont autorisées à racheter, qui passerait de 417 000 à 729 750 dollars. En clair, cela veut dire qu’une quantité plus importante de titres hypothécaires, et autres titres qui leur sont adossés, auront droit à la garantie implicite de l’Etat qu’offrent ces deux agences semi-publiques. En profiteront avant tout, bien évidemment, les institutions financières qui détiennent ces hypothèques et ces titres.

Pour mieux comprendre, prenons l’exemple de Howard P. Milstein, un banquier new-yorkais et magnat de l’immobilier qui, dans une tribune pour le New York Times du 6 février, appelle le gouvernement fédéral à garantir toutes les hypothèques subprimes. Ainsi, grâce à cette garantie publique, « elles seraient immédiatement appréciées à leur valeur d’origine dans le bilan des banques, et une grande partie des capitaux perdus par ces dernières seraient restitués », explique t-il.

Ces deux plans ont en commun de mettre des coûts énormes à la charge du public, comme l’avait prévu Alan Greenspan en 2002, sous prétexte d’aider les plus petits. Faire croire que ces initiatives sont une réponse à la crise des subprimes est un subterfuge destiné à mieux vendre ce plan de renflouement des grandes banques et acteurs financiers.

On tente également de faire croire qu’il est essentiel de protéger la valeur nominale des actifs financiers, pour le plus grand bien de la population. C’est tout aussi faux.

Les Etats-Unis sont déjà submergés de dettes, et ces mesures auront pour effet, d’une manière ou d’une autre, d’augmenter l’endettement. A cela s’ajoute un autre danger, à savoir que ce plan transformerait des milliers de milliards de dollars de dettes financières en obligations garanties par le gouvernement et le peuple américain, faisant ainsi retomber les pertes des marchés sur le dos des pouvoirs publics.

En fait, toutes les tentatives de faire en sorte que le gouvernement sauve de grandes quantités d’avoirs financiers sans valeur auront un effet boomerang, déclenchant une spirale hyperinflationniste. Le fait que les dirigeants bancaires envisagent ce genre de plan montre que leur banqueroute n’est pas seulement financière, mais aussi intellectuelle. Ils feraient mieux d’admettre une fois pour toutes que leurs institutions sont en faillite et de se placer sous la protection du gouvernement suivant les lignes esquissées par Lyndon LaRouche dans son projet de Loi pour protéger les propriétaires de logement et les banques, le Homeowners and Bank Protection Act.

Les partenaires publics-privés

Dans la communauté financière, la demande dépasse l’offre en terme de rationalité. En témoignent les tentatives d’« aider » le public en lui faisant payer l’utilisation d’infrastructures publiques qui ont été financées par l’argent des contribuables. Cette arnaque, vendue sous le nom de « partenariats publics-privés » (PPP), consiste à vendre ou à céder des équipements publics à des sociétés privées qui exigent ensuite des prix exorbitants pour leur utilisation.

Pour faire passer la pilule, on prétend que le secteur privé est plus apte que le public à gérer de tels projets, fournissant ainsi à la population un meilleur service à un prix moindre. C’est sur la base d’un argument pareil que la Californie a fini par accepter de confier son approvisionnement électrique à la fameuse société Enron et qu’elle en fut remerciée par des coupures d’électricité (les fameux « black-out ») et l’explosion des prix.

En fait, dans la plupart des cas, les projets privés ont coûté plus cher que ceux confiés aux autorités publiques. Cela se comprend aisément, puisque ces projets sont financés par des sociétés ou des fonds dont la vocation première est de faire du profit, non de construire des infrastructures.

On voit se multiplier, aux Etats-Unis et dans l’Union européenne, les projets de privatisation d’autoroutes, systèmes d’eau et d’égout, ponts, aéroports, etc., et les pressions sur les pouvoirs publics pour qu’ils acceptent augmentent de pair. Plus on s’enfonce dans la crise économique et financière, moins les collectivités ont le choix. La chute des valeurs immobilières a un fort impact négatif sur les revenus fiscaux des collectivités locales, et l’assèchement généralisé du crédit leur rend difficile la levée de fonds par émission d’obligations. Dans ces conditions, l’appel aux fonds d’investissement privé devient séduisant.

Réduire l’infrastructure à une vulgaire « source de profit » et juger l’efficacité des projets selon les revenus qu’ils génèrent est le symptôme d’une société devenue inintelligente. Le rôle de l’infrastructure est d’accroître la productivité de la population active qu’elle dessert, afin de rendre plus productif l’ensemble de l’économie. La vendre au plus offrant - qui va tenter de la rendre la plus rentable possible - est absolument contre-productif pour la croissance économique.

Le remède Roosevelt

Plutôt que de chercher à renflouer les banques en chargeant leurs pertes sur le dos des populations, tout en sacrifiant aux grands groupes ce qui devrait être des services publics, nous devrions revenir aux politiques de Franklin D. Roosevelt. Il se battait lui aussi contre ceux qu’il appelait « les monarchistes de l’économie », ces « princes privilégiés des nouvelles dynasties économiques qui veulent s’emparer du contrôle de l’Etat lui-même ». Il a effectivement protégé l’intérêt général contre cette « tyrannie économique de certains », en utilisant le « pouvoir organisé de l’Etat pour défendre le citoyen américain ». C’est la seule politique viable, celle que toute nation souveraine devrait adopter pour assurer sa propre survie.

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Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
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Jacques Cheminade
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