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Les analyses de Jacques Cheminade

Churchill, de Gaulle et la Résistance

Lors de l’inauguration, le 11 novembre 1998, de la statue de Winston Churchill à Paris, Solidarité et Progrès fut le seul mouvement politique français à protester. Jacques Chirac, pour sa part, présida aux cérémonies.

Nous évoquions alors la contradiction qu’il y avait à célébrer le souvenir de cet homme, notamment pour des gaullistes (cf. Nouvelle Solidarité du 20 novembre 1998, page 3), alors qu’il tenta constamment de saboter la politique d’indépendance nationale du général de Gaulle et de notre Résistance.

Aujourd’hui, des « révélations » - elles ne le sont, nous le verrons, que pour ceux qui ne voulaient pas savoir - viennent pleinement justifier notre attitude. Dans deux télégrammes expédiés par Churchill à son cabinet de guerre, les 21 et 23 mai 1943, on trouve en effet les considérations suivantes :

« Je demande instamment à mes collègues de considérer de toute urgence si nous devons à présent éliminer de Gaulle en tant que force politique... Il déteste l’Angleterre et il a partout derrière lui laissé une véritable traînée d’anglophobie. » (Le 21 mai)

« Il est systématiquement hostile à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis et, tout en apparaissant avoir des sympathies communistes, il a des tendances fascistes. Quand nous devons considérer que notre intérêt vital est de préserver nos bonnes relations avec les Etats-Unis, nous ne devrions pas laisser ce saboteur et empêcheur de tourner en rond continuer à faire le mal qu’il fait. »

Selon le Britannique, de Gaulle est un « cryptofasciste » dont certains discours « se lisent comme des pages de Mein kampf ».

Ces citations se passent de tout commentaire. A Londres, si de Gaulle ne fut pas « éliminé » politiquement, ce fut grâce à l’intervention d’Anthony Eden et de Clement Attlee, qui refusèrent de se plier à la volonté de l’homme au cigare.

Nous l’avions bien dit dans notre tract du 11 novembre 1998 : avoir été le Premier ministre anglais pendant la guerre contre le nazisme ne suffit pas. Et, ajoutions-nous, « si l’on voulait réellement honorer le peuple anglais et sa Résistance, c’est par exemple à l’organisateur réel de l’effort de guerre, Clement Attlee, qu’il aurait fallu ériger une statue ».

Il est par ailleurs curieux que la presse française et divers « historiens » feignent maintenant de s’émouvoir de ces propos, alors qu’il aurait fallu le faire en novembre 1998. Et c’était possible, car loin de constituer des « révélations », sorties le 5 janvier 2000 des archives du Foreign Office, les télégrammes de Churchill étaient parfaitement accessibles à Londres. Celui du 21 mai 1943 fut même publié en France, il y a dix-huit ans, dans le De Gaulle et Churchill de François Kersaudy (Plon, 1982).

Il n’y a donc pas pires ignorants que ceux qui ne veulent pas savoir, et toute notre classe politique présente aux cérémonies du 11 novembre 1998, auprès de la reine d’Angleterre, appartient à cette catégorie.

Deux choses à noter avant de conclure. La première, à la charge de Churchill : pour ceux qui veulent savoir, « Les mercredis de l’histoire » (sur Arte, le 19 janvier) ont bien montré comment Churchill et Staline se partagèrent cyniquement le « gâteau des Balkans », y créant les conditions d’une guerre civile ininterrompue. Churchill, en particulier, fut l’un des responsables majeurs de la première guerre civile balkanique, la grecque, en replaçant sur le trône le roi Georges II, alors honni d’une majorité des Grecs et en particulier de la Résistance antinazie. La guerre civile, particulièrement atroce, fit près de 50 000 morts. Ajoutons que, soucieux de garder la haute main sur la Grèce, Churchill avait auparavant passé, dès août 1944, un accord secret avec l’Allemagne nazie, par lequel il s’engageait à ne pas gêner la retraite allemande en contrepartie de la remise de Salonique aux troupes britanniques.

La seconde chose à noter, à la charge de nos « élites parisiennes » : tout cela n’empêche pas M. Jean Daniel, humaniste proclamé urbi et orbi, de voir en Churchill « son homme du XXème siècle » (Le Nouvel Observateur, 6-12 janvier 2000). « Pour moi, il n’en est qu’un, et c’est évidemment Churchill. Evidemment », nous dit-il péremptoirement. Mais n’accablons pas M. Daniel : l’aveuglement face aux élites anglo-américaines et à leur double jeu permanent - Churchill soutint Mussolini jusqu’en 1938, et fut de ceux qui empêchèrent toute intervention en faveur des républicains espagnols -n’est-elle pas la signature des élites parisiennes ?

Nous voulons tout simplement dire ici qu’il ne faut pas tricher avec l’histoire, car c’est manquer à la mémoire de ceux qui combattirent et moururent pour la cause de la dignité humaine. Churchill, l’homme des arrangements cyniques avec Staline, Hitler et Mussolini, n’est en aucun cas une figure de proue tolérable.

L’on répondra que « c’était la faute à Roosevelt ». Il faut, ici encore, être clair. Certes, Roosevelt était opposé au colonialisme européen en général, et français en particulier. L’on peut dire que, sur ce point, à partir de 1959, c’est de Gaulle qui se rallia à ses vues. Quant à « l’anti-gaullisme » viscéral de Roosevelt, il était entretenu par le clan anglo-américain qui l’entourait : le secrétaire d’Etat Cordell Hull, l’amiral Leahy, Henry Stimson, John McCloy... Les amis américains de Winston Churchill et de Montaigu Norman, le gouverneur de la banque d’Angleterre.

C’est aujourd’hui le même clan anglo-américain, dont Churchill était alors le représentant politique le plus éminent de ce côté de l’Atlantique, qui se reconstitue, alliant Wall Street à la City de Londres.

La statue de Churchill, trônant en plein Paris, augure mal de la capacité de résistance de nos dirigeants. Ceux-ci sont beaucoup plus courageux vis-à-vis de tyrans déchus ou décédés que de tyrans actifs ou de réputations usurpées.

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Réparation, Reconstruction, Refondation
25 May 2020
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Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

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a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

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La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

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S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

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Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

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Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

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