18 février 2009 (Nouvelle Solidarité) – Dans une interview avec le quotidien Biélorusse Narodnaya Gazeta publiée le 13 février, Jacques Cheminade a été interrogé sur les perspectives de la relation entre la France et l’Europe de l’Est, et a étendu ses propos à l’ensemble de l’Eurasie pour une nouvelle coopération internationale face à l’effondrement du système de mondialisation. Voici des extraits de ses réponses :
« La France a toujours été liée à l’Europe de l’Est de manière positive. Souvenez-vous de la conception du Général de Gaulle d’une ‘Europe de l’Atlantique à l’Oural’ qui fut un choc pour l’establishment anglo-américain de son époque. Aujourd’hui, ma vision est celle du Pont terrestre eurasiatique avancé par Lyndon LaRouche, qui étend la conception de de Gaulle à l’ensemble de la masse continentale eurasiatique. Dans ce contexte, la Biélorussie devrait être un partenaire actif, une sorte de catalyseur entre la Russie et l’Union européenne. »
Mais pour que cela devienne réalité, a-t-il expliqué, il faut régler la crise financière, monétaire et sociale internationale : « La seule issue serait un accord entre les Etats-Unis, la Russie, la Chine et l’Inde, qui redéfinirait les conditions d’un développement économique mondial reposant sur l’émission de crédit public à long terme pour lancer un ensemble de grands projets et former une communauté de dessein pour un véritable développement économique, c’est à dire physique. A mon avis, sans ce dessein d’avantages mutuels, qui comprend l’Europe de l’Ouest, la Russie et l’Asie, il est inutile d’envisager un avenir viable. On ne pourra établir de projets bilatéraux dans un monde où toutes les institutions, les banques et les monnaies sont de facto en faillite. La marche à suivre pour relancer le développement de l’économie humaine et physique est de procéder à une banqueroute organisée, pas de céder à des mesures faites de bric et broc. »
Sans cette approche, avertit Jacques Cheminade, l’Europe sera abandonnée aux forces de la géopolitique britannique opposées au développement de la masse continentale, car « il y a encore aujourd’hui des disciples de MacKinder, qui avait pour but d’empêcher le développement pacifique de la ‘MittelEuropa’ par une politique du ‘diviser pour régner’. »
Parmi les propositions permettant d’instaurer un partenariat franco-biélorusse à la hauteur de l’enjeu, Jacques Cheminade propose d’établir dans la capitale biélorusse une véritable Mission économique française, en renforçant le travail de la section francophone de la Faculté des Relations économiques internationales de Minsk. Il s’est également prononcé en faveur de la levée des sanctions économiques contre le pays qui empêche la coopération économique extérieure, expliquant que les problèmes de droits de l’homme en Biélorussie ne doivent pas servir de prétexte à la politique du diviser pour régner, car elle touchent avant tout la population.
« L’Allemagne, la France, l’Italie, la Russie, avec la Biélorussie et l’Ukraine, doivent travailler ensemble en tant qu’Etats-Nations souverains, libres de toute interférence extérieure, afin d’établir un véritable développement économique allant jusqu’aux Etats-Unis d’un côté, et la Chine de l’autre, », a expliqué Cheminade, soulignant le nouveau rôle que peut jouer l’administration Obama à cet effet.
# Mader
• 19/02/2009 - 19:11
Je suis totalement opposé à ce projet car il est dans la réalité un plan impérialiste de plus. Je l’avais indiqué aprèe les 50 ans de trahison des dirigeants soviétiques et la fin de l’URSS. Ce pojet conduirait à faire perdurer cet Empire Romain qui n’en fini pas de mourir et que certains nomment l’Occident. Ce serait une catastrophe pour l’Humanité et la planète. Avant tout il faut en finir avec lui et ses conceptes !!!
# satyr-9
• 21/02/2009 - 15:39
Oui, et je dirais même plus : je propose l’éradication de toute référence à une quelconque tentative historique d’un développement mutuel entre individus ou collectivités humaines - qu’on nomme ces collectivités familles, cités ou états, et ces individus cons, citoyens, ou résistants.
Après tout, il est strictement évident que toute coopération humaine n’est motivée que par l’intérêt des partis, eux-mêmes fondés sur le désir personnel de possession et/ou de domination (l’homme est un loup pour l’homme - pour une fois un romain avait raison, et il faut rendre à césar, etc.)
Quant à la tendance générale d’un accroissement exponentiel de la population humaine depuis des dizaines de milliers d’années, notamment l’accélération critique de cette tendance depuis la révolution spirituelle du gréco-christianisme occidental, qui osa affirmer (hérésie pour le patriarcat romain !) l’adéquation entre l’avantage d’autrui et l’avantage personnel, ne doit évidemment être pris que comme une hallucination historiquement collective, un malheureux concours de circonstances qui justifiera les éternelles victimes de la confiance en l’homme, en l’univers, en la vie... (du moins jusqu’à disparition totale de l’humanité sous le poids de ses fautes, s’entend, sans pour autant prétendre croire aucune ineptie apocalyptique !)
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