Voici le tract que Solidarité & Progrès a distribué ce matin à 3000 exemplaires autour de l’Assemblée Nationale et du ministère de l’économie, au moment où la réforme Moscovici va être débattue. Vous pouvez également écrire à votre député de toute urgence via notre formulaire.
Couper les banques en deux est une nécessité historique pour libérer le crédit et relancer l’économie ; la filialisation choisie par M. Moscovici ne répond pas à ce défi.
- Le simple cantonnement, face à la complexité et l’opacité d’une finance de marché 20 fois supérieure au PIB mondial, n’empêchera pas les banques de continuer à jouer sur les marchés. Aucun mécanisme de résolution ne pourra empêcher la faillite ou le chantage au renflouement des banques universelles.
- Le métier de crédit à partir des dépôts est vital au fonctionnement des entreprises et des ménages ; il est intrinsèquement incompatible avec la « gestion du risque » et « l’intermédiation financière » par les marchés, dont on a vu l’efficacité en 2008.
- Contrairement au mensonge proféré par la Fédération bancaire française, dans le monde entier des régulateurs, économistes et parlementaires veulent rétablir la séparation stricte façon Glass-Steagall Act, propositions de loi à l’appui : Etats-Unis, Royaume-Uni, Italie, Islande, Suède, etc.
Il appartient donc au législateur d’assurer l’intégrité de la banque traditionnelle et d’en affirmer l’importance pour l’intérêt général en séparant totalement les banques de dépôt et de crédit des banques d’affaires et de marché. Les premières seront à l’abri des errements des marchés et les dernières, débarrassées de la protection publique, renoueront avec la libre concurrence face à laquelle elles devront revenir à la raison ou assumer leur état de faillite.
Nous appelons donc tous les parlementaires, sans distinction partisane, à rejeter par leur vote la réforme Moscovici. Députés, manifestez votre soutien à la séparation stricte en soutenant tout amendement ou proposition y faisant explicitement référence. Si l’on ne sépare pas les banques aujourd’hui, il faudra de toute façon le faire demain : ne remettez pas la décision à plus tard. Car plus tard, ce pourrait bien être trop tard.
SOUTENEZ LES AMENDEMENTS N°142, 178, 202 et 343
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