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Et moi qui pensais que les municipales étaient finies !

Jean-François Grilhault des Fontaines, candidat S&P aux élections municipales de Verlhac-Tescou (82), a obtenu 42,81 % des voix. Entretien.

Pouvez-vous vous présenter ?

Jean-François Grilhault des Fontaines (chemise bleu), candidat S&P aux élections municipales de Verlhac-Tescou (82)
Jean-François Grilhault des Fontaines (chemise bleu), candidat S&P aux élections municipales de Verlhac-Tescou (82)

Jean-François Grilhault des Fontaines : Je suis artisan et installateur de téléphones. Dans mon métier, je discute avec beaucoup de monde. Ainsi, il y a cinq ou six ans, j’ai pris conscience des énormes problèmes de surendettement que le citoyen lambda peut avoir avec les banques. Par exemple, pour monter leur propre entreprise, certains finissent par contracter des crédits à la consommation. Les abus bancaires sont flagrants. En creusant le problème, je me suis rendu compte qu’aucun mouvement politique ne répondait à mon souhait. Aucun parti, ni l’UMP, ni le PS, ni DLR, ni le PC, n’attaque le fond du problème. C’est en cherchant des solutions aux problèmes des gens qui m’étaient proches que j’ai fini par découvrir le site de S&P. Très vite, je me suis rendu compte que S&P avait anticipé depuis des années la problématique d’un système bancaire à la dérive. Les dossiers de fond sur son site m’ont convaincu que c’est la seule organisation à même de se battre efficacement sur ce terrain.

Et de fil en aiguille, vous vous êtes engagé dans le combat.

J’ai d’abord participé à la campagne des régionales de S&P en Bretagne et après la présidentielle, je me suis porté candidat aux législatives de 2012. Bon an, mal an, depuis six ans, grâce notamment aux échanges d’idées avec S&P, ça n’a fait qu’aller crescendo.

Lors de ces municipales, vous êtes-vous présenté sur une liste ?

Je n’ai pu m’engager que tardivement, donc je suis parti seul, sans pouvoir monter une véritable liste. J’ai voulu amener une question très politique, celle de la nécessité d’une séparation stricte des banques et d’un changement de tout le système de crédit. Cette question, j’ai pu l’évoquer avec une grande partie des habitants de mon village, Verlhac-Tescou (82), une commune de 473 habitants.

Il faut savoir que dans les communes de moins de 1000 habitants, on peut soit faire une liste, soit s’engager seul. A Verlhac-Tescou, le maire sortant a fait une liste de 11 personnes, c’est-à-dire de quoi constituer l’ensemble du conseil. Si la liste est élue, les 11 personnes désignent entre elles le maire.

Or sur 401 inscrits, 320 électeurs se sont exprimés. Pour être au conseil municipal, il fallait la majorité plus une voix, soit 161 voix. Pour ma part, j’en ai obtenu 137 (42,81 %). Je n’en suis pas passé loin ! Si j’avais eu plus de voix que le onzième de la liste, j’aurais été élu membre du Conseil.

Comment avez-vous pu réunir ces 137 voix ?

D’abord, j’ai violé les règles. Dans une élection municipale, on vous dit très souvent qu’il ne faut pas sortir des affaires locales, c’est-à-dire les problèmes de chemins ruraux et communaux. Mais moi, ce que j’ai tenu à faire, c’est d’éveiller les gens aux grands problèmes mondiaux. Ce que la liste en face m’a reproché, c’est que je voulais faire trop de politique. Mais c’était bien nécessaire. Il y a eu de très longues discussions, parfois de plus d’une heure, avec les électeurs. Sur les quelque 220 maisons du village, j’en ai visité 180. Pendant trois semaines, j’ai fait du porte-à-porte à plein temps. J’ai été extrêmement bien reçu, les gens ont été très attentifs, voire même demandeurs. Ce genre d’action m’a permis de mieux connaître ma commune et les gens qui m’entourent, de trouver chez eux plein d’idées que je vais pouvoir travailler, et grâce à ma démarche, l’abstention dans ma commune n’a été que de 18,45 %, contre 25 à 30 % dans les communes avoisinantes [elle a même baissé de 1,28 % par rapport à 2008, Ndlr]. Je pense que mon action y est pour quelque chose.

Les gens ont compris le lien entre la nécessaire séparation des banques et la capacité retrouvée de lancer de grands travaux. Et que sans cela, l’austérité budgétaire devient une fatalité. Le village est habité en partie par des retraités, mais également des personnes travaillant dans l’aérospatial à Toulouse ainsi que quelques agriculteurs.

A part la séparation des banques, avez-vous pu aborder d’autres sujets ?

L’élection se déroulait au moment le plus chaud de la crise ukrainienne. Si les gens avaient du mal à comprendre la menace des mouvements fascistes en Ukraine, il comprenait très bien que l’Accord d’association proposé par l’UE à l’Ukraine pouvait ruiner aussi bien ce pays que la PAC dont vivent pas mal de gens ici. Du coup, les dossiers du journal Nouvelle Solidarité et du site m’ont beaucoup servi pendant la campagne. Je me suis aussi servi de « l’Appel des six » avec l’ancien Résistant Charles Paperon, qui m’a permis de mobiliser d’anciens communistes de la région.

Vous semblez confirmer ce qu’on nous dit par ailleurs : le monde rural étant moins « tenu » par les mafias du pouvoir, S&P pourrait plus facilement y faire une percée que dans les grandes métropoles.

Sans doute. Beaucoup de gens me disent qu’ils ne font aucune confiance à ce qu’on leur raconte à la télévision, notamment à propos de l’Ukraine. Ce qui fournit évidemment un bon point de départ pour engager une discussion.

Quel message de votre part pour les autres candidats et militants S&P ?

Je n’ai pas de conseil particulier à leur donner parce qu’ils se débrouillent très bien. Ce qui est certain, c’est qu’il faut occuper le terrain en faisant beaucoup de porte-à-porte. Évidemment, c’est plus facile d’aller voir les gens chez eux lorsqu’il y a des élections. C’est très enrichissant. Ces gens ont souvent lutté, à leur manière. Je ne m’en rends compte que maintenant. Chaque personne que j’ai rencontrée m’a offert une idée, un texte, un livre, etc. On m’a prêté par exemple le livre du combattant politique paysan Paul Ardouin, Carnet de mémoire et de luttes. Une personne m’a rappelé, deux autres m’ont croisé en me disant : « Maintenant, tu représentes 137 personnes, donc tu peux aller voir le maire et lui dire des choses car il faut qu’il t’écoute. »

Et moi qui pensais que c’était fini et qu’on allait passer à autre chose ! Cela me conforte dans l’idée que maintenant je pourrais faire voter un vœu pour la séparation des banques. J’ai vu des membres du Conseil avant les municipales. Ils ne sont pas négatifs mais maintenant je vais pouvoir les revoir et les mettre en action.

Pour finir, permettez-moi de vous raconter une belle histoire. Lors du porte-à-porte, je suis tombé sur un syndicaliste en fauteuil roulant. Il m’a fait entrer chez lui et la discussion s’est vite engagée sur Glass-Steagall et Roosevelt. Il a dit : « Roosevelt ? Il avait la polio comme moi ! » Et c’est lui qui vient de me rappeler après les élections pour bosser ensemble.

Propos recueillis le 2 avril 2014 par Karel Vereycken

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Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

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Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
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