Chaque semaine, nous rendons compte des dernières activités militantes de Solidarité & progrès... parce que penser et agir vont de pair.
Semaine dans le sud-est, fil jaune :
Gérard, militant S&P d’Ardèche, continue à sillonner les autoroutes du sud-est de la France à la rencontre des gilets jaunes présents sur les péages. Distribution de notre tract 5 millions d’emplois de main à la main, discussions autour d’un café.
Mercredi 28 novembre :
Au marché de Sète, distribution à l’heure de midi du tract 5 millions d’emplois. « Une retraitée modeste (ancienne patronne d’une TPE de vente de primeurs), contrainte de recourir à l’aide du Secours Populaire, déborde d’énergie ; elle m’invite à boire un café. Elle soutient les gilets jaunes et défend l’alliance entre petits patrons et employés contre les abus des puissants. Elle est en accord avec notre vision du travail humain et celle de Jaurès », confie Julie, militante SetP.
Du mercredi 28 au vendredi 30 novembre :
Tournée de Jacques Cheminade dans le sud de la France. Après sa présence en octobre dans le nord du pays, sa venue dans le sud de l’Ile de France mi-novembre, Jacques Cheminade a posé ses valises militantes à Forcalquier, Sète, Montpellier et Marseille. Rétrospective.
- 28 novembre : interview dans le journal La Provence sur sa venue dans le sud de la France. Immigration, fraternité, besoin d’unité, répondre à l’urgence sociale... Voici l’entrevue ci-dessous.
- 28 novembre : rencontre à Forcalquier (04) avec une vingtaine de personnes, à l’invitation de l’association des Alpes-de-Haute-Provence Médiation 04. Au menu des discussions : la crise financière, le changement climatique, notre futur commun. Beaucoup d’interrogations sur notre conception de l’écologie humaine, programme que vous pouvez lire ici.
- 29 novembre : conférence à Marseille au théâtre international Toursky avec Jacques Cheminade, Jean-Pierre Luminet (astrophysicien, directeur de recherches au CNRS) et Richard Martin (directeur du théâtre, metteur en scène, auteur et comédien) devant plus de 90 personnes. Le thème Le monde est-il logique ? a été l’occasion pour les intervenants d’aborder la question de la culture en lien avec l’actualité. Les gilets jaunes ont-ils raison ? La finance est-elle imbattable ? La science peut-elle être humaniste ? L’intelligence artificielle est-elle intelligente ? Les médias cherchent-ils à enfumer le peuple ? La fraternité créatrice est-elle la solution à la crise ? D’où vient la créativité ? Quel rôle doit jouer la culture dans le changement de paradigme actuel ? Les poètes ont-ils leur place en politique ?... Deux heures d’échanges avec la salle.
Créé en 1971, le théâtre Toursky et ses fondateurs se sont donnés comme mission l’éducation populaire. Fuyant le petit monde du Paris de mai 68, des artistes engagés s’installent dans les quartiers pauvres de Marseille, fondent un théâtre ambulant pour amener l’art et la science au peuple, avec en 1974 un théâtre-bus. L’engagement est resté intact depuis. 70 000 personnes par an fréquentent désormais le théâtre. Ces artistes engagés et militants d’une gauche combattive et populaire (contrairement à une gauche caviar et molle) étaient donc curieux de rencontrer ce gaulliste de gauche qu’est Jacques Cheminade. La vidéo est accessible ici.
- 30 novembre : après une rencontre avec un conseiller général et un avocat du droit maritime, échange sur Radio Campus Montpellier pour une interview de quasiment une heure.
Au menu : restructuration des dettes, système bancaire, politique de crédit public productif, éducation, culture, gilets jaunes... Cette entrevue sera diffusée prochainement sur la fréquence FM 102.2, et accessible à partir du site www.jacquescheminade.fr
Jeudi 29 novembre, national :
Réception de 5000 exemplaires de l’invitation à la conférence de S&P du jeudi 13 décembre qui recevra François Gervais sur L’urgence climatique est un leurre. Envoi des invitations par courrier aux militants qui organiseront une retransmission en direct dans leur région. Table militante devant l’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales) de Paris avec l’invitation et avec un slogan finalement plus polémique que l’imaginaient les militants parisiens : Le monde n’est PAS surpeuplé, il est sous-développé...
Jeudi 29 novembre, Paris, fil jaune :
Distribution du tract Où vont les taxes ? et discussions avec les organisateurs de la Fête à Macron (François Ruffin et des députés FI), rassemblement qui se tenait à la Place de la République, au centre de Paris. Le ralliement à la manifestation des gilets jaunes du samedi 1er décembre a été adopté. Dans les discours, on parle oligarchie financière, mais pas encore de banque du peuple, par le peuple et pour le peuple...
Vendredi 30 décembre :
De passage à Paris, Mickael et Mi-Hua, deux patriotes américains et citoyens du monde, militants du Larouche Political Action Committee, sont venus avec les militants des Hauts-de-Seine (92) de S&P dans le « Wall Street français » - le quartier d’affaires de La Défense.
Se libérer de l’occupation financière est en effet un enjeu mondial. L’occasion ici de vous présenter un aspect du travail politique de S&P : la coopération avec une quinzaine de partis politiques dans le monde pour éradiquer l’ennemi à trois têtes de l’humanité (spéculation, pessimisme culturel, géopolitique).
Samedi 1er décembre, fil jaune :
Rennes, Paris, Sète, Millau, Bordeaux, Lille... quelques retours de sympathisants S&P mobilisés avec les gilets jaunes.
- Bordeaux : préparation tôt le matin des pancartes L’argent = un service public pour défiler avec les gilets jaunes et discuter avec eux que l’Etat, pour nous servir, doit contrôler la monnaie et non l’inverse (la monnaie contrôle l’Etat) qui est la politique d’aujourd’hui, celle d’un Etat collaborateur des milieux financiers.
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- Photo prise par un militant ce samedi midi à Paris, près de l’ambassade du Burkina Faso, Avenue de Friedland.
Paris : Clément et Van Thanh sont unanimes : « Nous ne pouvons pas dire combien nous étions mais il y avait beaucoup de monde. Quand nous sommes arrivés au niveau du boulevard Haussmann et de l’avenue de Friedland [500 m de l’Arc de Triomphe], nous avons constaté que des milliers de gens arrivaient des diverses gares et bouches de métros. Sur la rue la Boétie [perpendiculaire de l’Avenue des Champs Elysées] en repartant vers la gare Saint Lazare, il y avait aussi en continu des groupes qui arrivaient dans l’autre sens. Également des cars venant de province arrivaient à l’ouest de la ville, à Porte Maillot (périphérique ouest) et à la gare de l’Est et du Nord.
Beaucoup de gens qui passaient sans participer témoignaient de leur soutien. Notre petit groupe qui distribuait notre tract (écoulé en moins de temps qu’il faut pour dire anticonstitutionnellement ;-) a notamment été abordé par un retraité, ancien cadre supérieur dans l’industrie et qui n’est donc pas dans la galère. Il disait son soutien au mouvement et à la cause, mais aussi sa colère de voir qu’aujourd’hui l’industrie court après l’argent et non plus à servir le développement industriel et le travail, avec des patrons qui gagnent des sommes astronomiques alors que le travailleur a des fins de mois difficiles. Entrant dans un restaurant pour reprendre des forces, des clients nous interpellent “Merci pour ce que vous faites, vous œuvrez pour nous et nos enfants”. » Le chiffre avancé dans la journée de 5000 manifestants à Paris semble ubuesque à nos militants franciliens. « Je dirais trois fois plus de gilets jaunes que samedi dernier », se risque l’un d’eux. Deux Paris se dessinent : ceux des casseurs, ceux qui se laissent entraîner dans la violence, et celui des bavures policières, d’un côté, et ceux qui veulent comme nous que le pouvoir reconnaisse que le vrai état d’urgence, c’est l’urgence sociale, des citoyens non-violents et déterminés, d’un autre côté. Notons enfin que notre équipe n’a pas croisé de journalistes - semble-il plus intéressés à filmer les casseurs plus loin...
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Péage du Caylar et de Millau : de retour de son voyage dans le sud, Jacques Cheminade s’est arrêté avec quelques militants au péage du Caylar dans l’Hérault (34), puis au péage près du Viaduc de Millau, dans l’Aveyron (12), où 200 gilets jaunes tiennent bon depuis trois semaines. Le temps de venir les saluer et d’apporter leur soutien mais aussi de répondre à un journaliste du Midi Libre qui prétendait que les bloqueurs étaient à peine 20 au péage du Viaduc. Sur le compte Facebook de Jacques Cheminade, on peut lire : « Pendant que la presse parle en boucle des violences, nous constatons ici que non seulement tout se passe dans le calme et le respect de l’autre mais que les automobilistes soutiennent largement les gilets jaunes. »
- Carrefour de Balaruc, Sète : inspirée par les militants franciliens et leur banque nationale miniature, une militante de Poussan se décide à faire du théâtre de rue politique en plein barrage de gilets jaunes ! Habillée en plombière avec un message disant « je suis le plombier financier qui vient montrer comment on ouvre les vannes du crédit et du plein emploi », son action a « eu son petit effet. Je ne suis pas passée inaperçue, entre autres auprès du porte parole qui m’a dit de devenir son ami sur Facebook pour publier des trucs sur la page des gilets jaunes. » Retour en fin de journée sur Poussan, pour une distribution de tracts dans les boites aux lettres.
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Rennes : environ 500 personnes ont défilé dans les rues de Rennes ce samedi pour une « marche solidaire ». Alexis et Yannick, sympathisants rennais de SetP étaient présents. Ambiance convergence des luttes : des syndicalistes CGT, FO, des politiques FI, LO, PCF, des apolitiques, des UPR, quelques RN se disant apolitiques... Nous étions les seuls à avoir un tract (celui avec notre proposition de banque nationale et de lutte contre l’évasion fiscale [80 à 100 milliards par an]). Nous avons fait un carton avec la question de l’évasion fiscale ! 200 tracts distribués rapidement, surtout aux non-manifestants, aux abords du cortège. Beaucoup de soutien de la population rennaise mais aussi quelques personnes qui recrachent l’équation médiatique gilets jaunes = fachos ou qui reprochent aux gilets jaunes « de se réveiller que maintenant ». Il faut rester calme, dialoguer avec eux et leur expliquer que c’est une caricature. Malgré tout, une volonté ici des gilets jaunes d’affirmer l’unité du peuple (tous citoyens, tous concernés) et d’empêcher les débordements comme les discussions trop clivantes. Par ailleurs, bon nombre de gilets jaunes se posent ici les bonnes questions : « Macron démission n’est pas un slogan réaliste, c’est un cul de sac pour le mouvement » , « C’est bien de manifester, mais cela ne suffira pas à faire changer les autistes qui sont au pouvoir », « Comment rallier le reste de la population ? », « Les blocages sont-ils la meilleure chose à faire ? », « Il faut que l’on se structure et que l’on ait une communication plus efficace et unie » , « Quelle suite donner au mouvement ? »... Bouts de discussions, attrapés ici ou là : une dame gilet jaune qui nous raconte que sa fille au collège lui demande un soir si les gilets jaunes, c’est un mouvement de racistes. La collégienne l’a entendue de la bouche d’amis qui le tenaient de leurs parents... Un retraité à 920 euros par mois dont le fils est gilet jaune à Paris nous dit avec fierté que son fils a protégé, samedi dernier, une vitrine brisée de Dior sur les Champs Elysées, avec d’autres gilets jaunes, pour empêcher les pillages.
- Lille : « Ce samedi matin, j’ai été sur un barrage aux alentours de Lille pour aider et partager avec eux des revendications. J’ai ensuite, dans l’après-midi, accompagné la manifestation dans le centre de Lille jusqu’au bout. On a fait des blocages et j’ai pris la parole sur CNEWS, LCP et Radio Campus mais je ne sais pas si ça a été/va être diffusé », nous rapporte Arnaud, représentant SetP et gilet jaune nordiste.
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