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Pas de chantage, priorité au travail humain !
Le vrai problème, c’est la production, l’emploi et le pouvoir d’achat
Par Jacques Cheminade, Président de Solidarité & Progrès
Tous les gouvernements utilisent le déficit des caisses de retraites comme un instrument de chantage. Ils nous disent qu’il manquera 42,3 milliards d’euros en 2018 et plus de 100 en 2050, ce qui implique « fatalement » une politique d’austérité pour les retraités et une augmentation de cotisations pour les actifs.
Ce raisonnement est archi-faux.
- D’abord, il faudrait seulement 3 % des richesses nationales pour maintenir le système actuel et le pouvoir d’achat des retraités. C’est peu. A titre de comparaison, l’exonération des cotisations patronales accordée aux grands groupes du CAC-40 atteint à elle seule 32 milliards d’euros !
- Ils nous rebattent les oreilles avec la nécessité de « faire sérieux » pour que la France garde sa note AAA et puisse continuer à emprunter à bas taux d’intérêt. Ils ne font que répéter comme des perroquets qu’il faut renflouer les établissements financiers avec l’argent des travailleurs et des producteurs ! C’est la politique des Laval et des Brüning au début des années trente, qui, à terme, ne peut être imposée que par la violence et les abus de droit, c’est-à-dire qu’elle aboutit au fascisme.
- Le texte gouvernemental en prend le chemin. Il pénalise les femmes, qui, pour avoir une retraite complète, devront travailler jusqu’à 67 ans. Il pénalise ceux qui ont commencé à travailler tôt et devront attendre deux ou trois ans de plus. Il pénalise les précaires et les seniors (plus de 6 salariés sur 10 sont sans emploi quand ils partent à la retraite). Il pénalise tous les travailleurs par le relèvement de l’âge de la retraite et l’augmentation des cotisations des fonctionnaires, alors que les hauts revenus et le capital, à l’abri du bouclier fiscal, ne sont taxés que de 4,4 milliards d’euros !
Le texte Sarkozy-Woerth doit donc être retiré en bloc
Le vrai problème n’est pas « la retraite ». Chacun devrait avoir la possibilité de la prendre avec un pouvoir d’achat correspondant au moins à 1500 euros nets, après 37,5 ans de cotisations incluant temps d’études après le bac, formation, chômage et temps partiel. Le vrai problème, c’est que le capital financier prédateur détruit le travail humain, avec la complicité des dirigeants politiques. Le vrai problème, c’est que le taux de productivité, même calculé selon les critères financiers, a chuté, passant de 3,1 % au cours des années 1980 à 0,7 % aujourd’hui. Le vrai problème, c’est que le chômage prive de ressources les caisses de retraites. Le vrai problème, c’est la dépravation de la démocratie par le totalitarisme de l’argent. Le vrai défi est de rétablir une économie qui produise autre chose que de la monnaie de singe accaparée par de faux monnayeurs.
Alors, c’est la base même de l’édifice qu’il faut changer. En arrêtant notre collaboration avec la City de Londres et Wall Street, en engageant notre société dans une dynamique de progrès scientifique et industriel, en recréant sur deux ans les deux millions d’emplois productifs que notre industrie sinistrée a perdus ces vingt dernières années, le problème sera réglé ! Ces deux millions d’emplois qualifiés et justement rémunérés engendreront 21 milliards d’euros supplémentaires qui entreront dans les caisses de retraite chaque année. Si l’on y ajoute les emplois induits et les économies sur les allocations chômage (50 milliards directs et 30 milliards indirects par an), on dépasse les 100 milliards d’euros qu’on nous brandit pour 2050 ! Sans compter l’apport des 3 autres millions de sans emploi actuels, mobilisés dans des secteurs productifs.
Pour qu’aboutisse sa mobilisation, le mouvement social doit être porteur d’un horizon politique à long terme. Cela suppose :
- de nettoyer les écuries d’Augias en séparant les banques d’affaires des banques de dépôts et en imposant aux spéculateurs une banqueroute organisée ;
- de rétablir, sur le terrain ainsi dégagé, une Banque nationale et un Conseil national du crédit irriguant l’économie réelle et créant des emplois qualifiés autour de grands projets d’équipement de l’homme et de la nature ;
- de revenir à l’esprit du programme du Conseil national de la Résistance, contre les nouveaux féodalismes financiers, et au principe essentiel de notre Constitution : « Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » ;
- de défendre cette perspective en Europe et dans le monde, en accord avec tous ceux qui se battent aussi pour elle. « Que le monde sera beau », comme disait Jaurès, en menant partout ce combat. Il y a urgence, urgence immédiate, car les Sarkozy, les Cameron, les Obama et leurs sponsors financiers sont en train de détruire notre monde.
# Peuimporte
• 21/10/2010 - 13:03
Si vous dénoncez cette reforme pourquoi vous n’allez pas jusqu’au bout. Vous ne mentionnez pas le nom de Guillaume Sarkozy et Malakoff/Médéric qui veut prendre sa part de butin dans la future retraite par capitalisation que sous-entend cette reforme. Je ne vois pas non plus l’asservissement de la médicine de travail en faveur de l’employeur suite à l’amendement glissé frauduleusement au milieu de cette reforme. Dénoncer l’imposture de cette reforme, qui devient plutôt une affaire de famille, les gens vont mieux comprendre, au lieu de vous fanfaronner avec le CAC40, la City, Wall Street et j’en passe, la plupart des gens n’en connaissent rien de ces termes.
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# Jean Barjou
• 17/10/2010 - 19:07
D’accord sur le fond, mais… vous êtes-vous aperçus que la "version imprimable" du tract ne tenait pas sur une page A 4 et débordait sur une deuxième ? N’eût-il pas été bon de la condenser un peu ?
Jean Barjou
# Bertrand Buisson
• 17/10/2010 - 20:23
Cliquez sur l’icône pdf au centre de l’encadré et vous aurez la version mise en page. :-)
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# arcane
• 06/09/2010 - 13:55
Travail,du latin populaire tripalium était un instrument d’immobilisation et parfois de torture constitué de trois pieux. Le mot travail désignait autrefois l’état d’une personne qui souffre, on l’utilise encore en obstétrique. Etendu par la suite aux occupations necessitant des efforts pénibles des hommes de peine, puis étendu à toutes les activités de la production.
Le mot travail porte en lui meme une remise en question de la fonction humaine dans le monde.
Il porte avec lui cette notion de souffrance physique ou psychologique du fait que la majorité des humains subissent leur activité qui n’est qu’une activité nourriciere pour eux meme et d’esclave pour enrichire une minorité inssaciable.
Aussi devrions nous refléchir à cette notion de l’activité humaine.
Le sens de l’humain avec sa capacité d’etre conscient est il uniquement de produire ou reproduire ?
Produire quoi ?
Dans quel but ? Et comment cette production ou cette activité s’harmonise dans l’univers ?
comment cette activité humaine créé plus d’hamonie, de synergie de qualité qui peut si il est necessaire repondre à une quantité.
Comment cette abondance peut bénéficier au plus grand nombre ?
Une mutation totale est necesaire sur notre vision de l’activité humaine .
# le cavalier orange
• 06/09/2010 - 17:02
Le travail est indissociable au progrès. Le travail ou l’activité, peu importe comment vous l’appelez ; engendrent des découvertes et donc du progrès. Par exemple, pasteur a bien découvert les vaccins à force de travailler en réalisant diverses expériences ? Cela devrait suffir à vous convaincre...
# arcane
• 07/09/2010 - 11:04
Ne jouons pas sur les mots, une grande part de l’humanité ne sont pas des pasteurs, des chopins, ou des thomas édison.
La plus grande part de la population ne travail que par obligation de survivre au quotidien sans passion nie exaltation avec en plus le chantage de perdre ce travail de survie si il ne se comporte pas comme un mouton.
L’italie avait meme organisé une loterie ou le gagnant avait pour lot un travail.
Le travail humain sert principalement des intérets d’une minorité qui des la premiere occasion se débarasse de vous.
Vous n’avez pas saisi mes propos, sur une nouvelle vision de la place de l’homme ou celui ci ne resterait pas couché du matin au soir mais ou chaque journée serait une journée pleinement vivante, ou le maximum de personnes accompliraient ce pour quoi ils se sentent reelement utiles
respectés, en éprouvant une joie de participer réellement à de véritables projets dans lesquels si ils ont des suggestions on en tiendrait compte.
Regardez la tete des gens dans le métro le matin, et vous constaterez qu’ils vont bien au tripalium qui rhyme avec valium.
# Le cavalier orange
• 08/09/2010 - 08:18
Je pense avoir très bien compris, en vous lisant, j’ai l’impression de lire les revendications de 1968. Vous êtes défaitiste en plus avec cette phrase "une grande part de l’humanité ne sont pas des pasteurs, des chopins, ou des thomas édison". Désolé mais chaque individu à la capacité d’être découvreur, il faut pour cela lui en donner les moyens. Chose qui n’est pas dans l’air du temps... Plutôt que la flânerie que vous semblez proposez, je préfère nettement me retrousser les manches et montrer à chaque individu ses capacités créatrices en travaillant justement...
# arcane
• 08/09/2010 - 13:06
en disant que je propose la flanerie au lieu du travail je constate que vous n’avez pas compris mes propos et mai 68 est bien loin de mes pensées.
Je parle de changer sa vision sur ce qu’est un travail avec son véritable sens et sa finalité je ne vois aucune flanerie la dedans mais au contraire une plus grande valeur dans ce qu’un homme est capable de donner, sa facon de le donner et dans quelle société il va pouvoir prendre sa valeur.
Ou est la flanerie et 68 la dedans .
Actuellement le TRAVAIL de l’homme est détoutné et dévalorisé et lui enlève toute possibilité de creer.
Je pense que vous inversé mes propos . Je suis ARTISAN et je travail la Matiere de mes mains et avec mon esprit loin de moi la flanerie avec plus de 80 h de travail par semaine. J’ai la chance de pouvoir exprimer et creer malgres le contexte . Je suis bien placé pour savoir que chaque homme a des potentiels encore faut il qu’il ai la possibilité de le savoir et de les exprimer.
La réalité est bien que le travail est en majorité subit par la majorité des humains pour assurer la survie ce sont des fait et non des reveries ou des flaneries. Et encore une foi il n’est pas question de ne rien faire mais justement de devlopper ces potentiels.
# Jean Barjou
• 17/10/2010 - 18:33
Que « chaque journée soit une journée pleinement vi- vante, où le maximum de personnes accompliraient ce pour quoi ils se sentent réellement utiles, respectés, en éprou- vant une joie de participer réellement à de véritables pro- jets dans lesquels, s’ils ont des suggestions, on en tien- drait compte »… ce serait assurément l’idéal, mais un idéal dont on est bien loin ! J’ai pleinement conscience de la subjectivité de mon propos : mon point de vue est celui d’un homme content d’être depuis peu à la retraite, car son parcours professionnel ne lui a guère donné de satisfacti- ons et lui laisse surtout un amer sentiment d’échec. Je ne suis, hélas, pas sûr que ce soit un cas isolé…
Jean Barjou
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# Olivier Duchene
• 07/09/2010 - 12:29
Pour mesurer le fausset... entre l’incalculable innovation
de productivité populaire planétaire et son déracinement systémique par les corruptions de la spéculation au plus haut niveau mondial de la véritable affaire Clearstream et Euroclear, détournements d’une invention bancaire par menace de l’inventeur, et du secret bancaire suisse, autri-chien, avec Bavière, Liechtenstein (pierre de lumière !), sur gros mensonges juridiques, il faut revoir ensemble ces sujets vertigineux de complémentarité révélatrice inouie ! :
http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=444913
http://bibliobs.nouvelobs.com/20090827/14188/denis-robert-clearstream-2-sera-le-proces-dune-epoque
http://www.wat.tv/video/affaire-clearstream-racontee-1ycge_2iatx_.html
http://h1929.blogspot.com/
http://www.ladominationdumonde.blogspot.com/
http://latelelibre.fr/index.php/2008/04/videosous-les-paves-denis-robert-lintegrale-1-2-et-3/
http://www.googleswiss.com/fr/geneve/jf/video.html
http://www.googleswiss.com/fr/geneve/f/chapitres/02-memoire.pdf
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/l-argent-cache-des-paradis-fiscaux/916/0/320907
http://lepeupledelapaix.forumactif.com/la-puce-electronique-f1/puce-implantable-nom-le-temoignage-de-serge-monast-t7295.htm
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# petite souris
• 04/09/2010 - 19:08
Je souhaite que la distribution massive de ce tract ce lundi aura le succès escompté.
Qu’il sera lu avec attention par tous et chacun !
Qu’il sera montré à tous les dirigeants politiques, journalistes, syndicalistes, chefs d’entreprise, cadres, enseignants, ouvriers, chômeurs, mères de famille quelque soit leurs opinions actuelles afin que chacun puisse agir en conscience pour reconstruire la France !
Que commence le renouveau des "100 glorieuses" pour notre pays et son peuple !
Que ce dynamisme soit un exemple pour les autres pays d’europe et d’ailleurs !
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