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Ray McGovern : la France ne doit pas répéter nos erreurs commises après le 11 septembre

L'ancien analyste de la CIA Ray McGovern
L’ancien analyste de la CIA Ray McGovern
Crédit : eastvalleytimes.com

Le 9 janvier, suite aux attaques meurtrières contre Charlie Hebdo, Ray McGovern a publié un commentaire sur le site Consortiumnews.com. Il a travaillé en tant qu’analyste à la CIA pendant 27 ans, et il fait aujourd’hui partie du comité directeur des Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS), un collectif d’anciens responsables du renseignement qui s’est opposé avec force à l’invasion de l’Irak.

Pour Ray McGovern, le défi devant la communauté internationale est « de tirer les leçons des erreurs commises par les États-Unis suite au 11 septembre ». Aujourd’hui, dit-il, il faut « s’attaquer aux causes premières et non pas réagir par une autre vague de violence aveugle ».

Par Ray McGovern

Premièrement, je voudrais tirer mon chapeau à Elias Groll, le rédacteur-en-chef-adjoint de Foreign Policy, et dont le rapport publié seulement quelques heures après la tuerie de mercredi contre le magazine satirique français Charlie Hebdo, incluait ce passage essentiel sur le pedigree du plus jeune des deux frères :

Chérif Kouachi était déjà connu des services, après avoir été condamné en 2008 par une cour de justice française pour avoir essayé de se rendre en Irak afin d’y combattre au sein de la mouvance insurrectionnelle. Kouachi a déclaré devant la cour qu’il avait voulu se battre contre l’occupation américaine après avoir vu des images des traitements infligés aux détenus de la prison d’Abu Ghraïb.

Le lendemain matin, Amy Goodman de democracy.com et Juan Cole (sur son blog) ont également souligné cet aspect très révélateur de l’histoire des attentats, notant que les frères étaient déjà connus des renseignements français ; que le plus jeune, Chérif, avait été condamné à trois ans de prison en raison de son implication dans un réseau responsable de l’envoi de combattants volontaires en Irak pour se battre aux côtés d’al Quaïda ; et qu’il avait déclaré avoir été motivé en voyant les images des atrocités commises par les soldats américains à Abu Ghraïb.

Un article publié dans le Christian Science Monitor précise :

En 2008, lors de son procès, Chérif Kouachi a déclaré à la cour : ’je croyais réellement à l’idée’ de combattre la coalition dirigée par les Américains en Irak.

Mais c’est en vain que l’on chercherait toute allusion à Abu Ghraïb ou aux pratiques de torture dans le Wall Street Journal ou dans le Washington Post. Si vous lisez l’article du New York Times, vous arrivez à trouver une brève référence à Abu Ghraïb dans le tout dernier paragraphe.

Je suppose donc que nous allons devoir faire le travail à leur place. Serait-il antipatriotique de suggérer qu’une guerre d’agression et qu’une partie de son « mal accumulé » – la torture – ou des opérations de terrorisme d’État comme les assassinats par drones sont les principaux catalyseurs de ce genre de terrorisme non-gouvernemental ?

Les Parisiens sont-ils conscients de ce retour de bâton que constitue le lien entre les deux frères et la guerre des États-Unis au Moyen-Orient et au Maghreb, combiné au fait que leur gouvernement ait gardé le silence à propos des tortures des Américains ? S’agirait-il d’une sorte de matrice ?

Bref. On ne peut pas dire que cela soit nouveau. Lors d’un entretien le 3 décembre 2008, Amy Goodman avait posé des questions très pertinentes à un ancien major de l’armée de l’air américaine, qui utilisait le pseudonyme Matthew Alexander, et qui avait personnellement mené plus de 300 interrogatoires en Irak, avec en tout 1000 interrogatoires sous sa supervision.

Amy Goodman : « Je souhaiterais aborder des questions plus larges, à propos du point essentiel que vous souleviez en disant que plus de 3000 soldats américains avaient été tués en Irak – ce qui est vraiment beaucoup – en raison des pratiques de tortures. Expliquez-nous ce que vous vouliez dire. »

Matthew Alexander :

Et bien, vous savez, quand j’étais en Irak, il nous arrivait régulièrement de capturer des combattants étrangers. Beaucoup d’entre eux auraient dû devenir des kamikazes, et nous les capturions avant qu’ils puissent mener à bien leur mission.

Ils venaient de partout. Du Yémen, d’Afrique du nord, d’Arabie saoudite, etc. De partout. Et la principale raison que ces combattants invoquaient pour expliquer leur venue en Irak était les tortures pratiquées à Abu Ghraïb et à Guantánamo.

A leurs yeux, nous trahissions les idéaux auxquels nous étions sensés adhérer. Vous savez, nous disons que nous représentons la liberté et la justice. Mais quand nous torturons des gens, nous ne respectons plus ces idéaux. Cela les incite fortement à rejoindre Al-Qaïda.

Il est également important de considérer cela dans le contexte de la culture arabe et de la culture musulmane, où l’humiliation tient une place essentielle. Et quand nous torturons des gens, nous leur donnons un très fort sentiment d’humiliation. Tout cela contribue à les faire rejoindre Al-Qaïda et à se rendre en Irak.

Toutefois, si vous suivez les médias de masse, vous n’entendez presqu’aucun débat sur les raisons pour lesquelles tant de personnes dans le monde musulman rejettent la politique menée par les États-Unis, au point d’avoir recours à des attaques suicides. Le consommateur moyen de cette bouillie qu’on appelle « l’information » finit même par penser que les musulmans sont génétiquement programmés pour haïr les occidentaux ; il pourrait répéter l’explication favorite de George W. Bush : « Ils haïssent notre liberté. »

Il faut remonter cinq ans en amont pour trouver un correspondant de la Maison-Blanche faisant allusion à cette question essentielle. Au début de l’année 2010, après que le président Barack Obama a fait une déclaration alambiquée sur la déroute des services de renseignements vis-à-vis de la tentative de faire s’écraser un avion sur Détroit le jour de noël de l’année 2009, feue Helen Thomas avait alors demandé pourquoi le coupable, Oumar Farouk Abdoulmoutallab, avait fait ce qu’il a fait.

Comme Chérif Kouachi, il s’était entraîné au Yémen ; comme Chérif Kouachi, il était passé entre les mailles du filet des services anti-terroristes américains, alors qu’ils auraient dû l’attraper, en dépit des milliards de dollars généreusement dépensés pour mettre sous écoute quasiment tous les individus de la planète. (La base de données obtenue par les écoutes représente une botte de foin si énorme que les analystes du renseignement ont été incapables de trouver l’aiguille, alors que le père d’Abdoulmoutallab a appelé les autorités américaines pour les alerter de la radicalisation de son fils.)

Voici l’échange révélateur entre Thomas et John Brennan, qui est aujourd’hui le directeur de la CIA et qui était alors le conseiller de la Maison-Blanche en contre-terrorisme :

Thomas : « Et quelle est sa motivation ? Nous ne vous entendons rien dire de ce que vous savez à ce sujet. »

Brennan : « Al Qaïda est une organisation qui a pour objectif de tuer et de massacrer sans raison des innocents... Ils attirent des individus comme M. Abdoulmoutallab et les utilisent pour mener leurs attaques. Lui était guidé par une sorte de sentiment religieux. Malheureusement, Al-Qaïda a perverti l’islam, au point d’attirer ces individus. Mais le plan d’al Qaïda n’est que la destruction et la mort. »

Thomas : « Vous dites qu’il était motivé par la religion ? »

Brennan : « Je dis qu’il était poussé par une organisation qui utilise l’étendard de la religion en la pervertissant et la corrompant. »

Thomas : « Pourquoi ? »

Brennan : « Je pense qu’il s’agit d’une vaste question... Mais Al-Qaïda est déterminée à perpétrer des attaques sur notre terre natale. »

Thomas : « Mais vous n’avez pas expliqué pourquoi. »

Le président Obama, pas plus que Brennan et quiconque dans le système politique ou médiatique aux Etats-Unis, n’a apporté d’explication. Tout ce à quoi le public américain a droit est la petite chanson sur comment les méchants d’al Qaïda pervertissent une religion et exploitent des jeunes hommes manipulables.

Les experts du système ne font qu’empirer les choses

Le terme que les employés du renseignement utilisent pour évoquer un journaliste, un entrepreneur ou un académicien « coopératif » est celui d’« agent d’influence ». Certains journalistes y mettent tellement de zèle qu’ils finissent par s’exprimer de façon dangereusement similaire à leurs sources gouvernementales. Certains sont même allés plus loin et sont carrément devenus des agents de la CIA.

Si vous voulez un exemple de cela, comptez le nombre de journalistes coopératifs qui ont répété la ligne de la CIA et du parti républicain lorsque le rapport du Comité du renseignement du Sénat sur la torture est sorti le mois dernier, le qualifiant d’« imparfait et partisan », malgré le fait qu’il se basait sur des documents officiels de la CIA.

Ou alors, souvenez-vous de l’atmosphère de vengeance dans les jours qui ont suivi le 11 septembre 2001, et de la posture macho du président George W. Bush, gratifié de oohs et de aahs tandis qu’il apparaissait avec un mégaphone haranguant la foule (ou encore, lorsqu’il arrivait en combinaison de vol pour faire son discours « mission accomplie »).

L’agent de la CIA Gary Schroen a affirmé à la National Public Radio que quelques jours après le 11 septembre, le chef du contre-terrorisme Cofer Black l’avait envoyé en Afghanistan avec comme mission de « capturer Ben Laden, de le tuer, et de ramener sa tête congelée dans une boîte. » Et concernant les autres leaders d’Al-Qaïda, Black lui avait dit qu’il « voulait voir leurs têtes sur des piques ».

Ce ton sanguinaire imprégnait l’ensemble du milieu d’experts entourant Bush, où on se livrait à une sorte de compétition de machisme. Un des habitués de ce milieu, le vétéran du Washington Post Jim Hoagland, est allé jusqu’à publier une lettre envoyée au président Bush le 31 octobre 2001 ; et il ne s’agissait pas d’une farce d’Halloween : Hoagland y soutenait fortement son « souhait » de voir « la tête d’Ousama Ben Laden sur une pique », ce qui constituait selon lui l’objectif des « généraux et des diplomates » de Bush.

Dans une lettre ouverte à Bush, Hoagland a également levé le rideau sur le véritable plan des néoconservateurs en faisant état à Bush de l’ordre des priorités :

La nécessité de faire face à l’accumulation d’armes biologiques et chimiques et de la technologie permettant de fabriquer la bombe nucléaire, ne peut en aucune façon être éclipsée par la campagne afghane. Il faut que vous fassiez en sorte de pouvoir faire rapidement le pivot afin d’en finir avec la menace que pose le régime de Saddam Hussein. »

Ainsi, Hoagland avait cette idée de « pivot » trois semaines avant que le Secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld n’appelle le Général Tommy Franks, pour lui dire que le président souhaitait que l’armée tourne son attention vers l’Irak. Franks et son principal assistant avaient travaillé sur des plans pour une attaque à Tora Bora, là où Ben Laden était soupçonné de se cacher, mais l’attention, la stratégie et les ressources ont soudainement été réorientées vers l’Irak. Et Oussama Ben Laden, bien sûr, a pu tranquillement quitter Tora Bora, traverser la montagne et se rendre au Pakistan.

Le fait est que certains médias sont extrêmement bien informés, en partie en raison du zèle qu’ils mettent à promouvoir ce que les puissants veulent faire, et du soin qu’ils prennent pour ne pas mordre les mains qui les nourrissent en critiquant la CIA ou d’autres agences de sécurité nationale. Peu d’entre eux sont enclins à pointer du doigt les erreurs structurelles élémentaires – pour ne pas dire les crimes – commises ces dernières années.

La responsabilité revient donc à ceux d’entre nous qui connaissent le renseignement et qui savent comment des erreurs structurelles, un esprit d’impunité et une conscience populaire malmenée peuvent entraîner des désastres, comment des réactions aveugles à des provocations terroristes peuvent rendre les choses bien pires, alimentant un véritable cercle vicieux et écartant toute possibilité de s’adresser aux causes sous-jacentes ayant conduit à ces actes de violence.

En raison du refus de poser sérieusement la question du « pourquoi », qu’Helen Thomas avait posé à John Brennan – ou de faire autre chose que ce concours de bodybuilding auquel on a assisté – l’Occident va de désastre en désastre ; et cela se poursuivra si nous ne revenons pas à la raison.

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Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

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