Le gouvernement islandais a informé l’Union européenne le 12 mars qu’il suspendait sa demande d’adhésion. Le pays avait déposé sa demande en juillet 2009, après que la crise financière eut détruit son secteur bancaire en 2008, provoquant une dévaluation de 50% de sa devise, le krona. Les négociations avaient été gelées après l’élection d’avril 2013, avec l’arrivée au pouvoir de la coalition de centre-droit du Parti progressiste et du Parti de l’indépendance.
Le ministre des Affaires étrangères, Gunnar Bragi Sveinsson, a écrit sur son site Internet que « les intérêts de l’Islande seront mieux assurés à l’extérieur de l’Union européenne ». Un des principaux points de désaccord est le refus de l’Islande d’accepter les quotas de pêche que souhaite lui imposer l’UE, car l’économie du pays dépend fortement de l’industrie de la pêche.
En fait, depuis la crise bancaire de 2008, ce petit pays nordique a suivi une voie indépendante qui lui a été bénéfique. Le pays avait d’abord refusé de renflouer les banques, en particulier les détenteurs d’obligations de la banque en ligne Icesave résidant à l’étranger. Icesave, et Landsbanki, dont elle était la branche, étaient principalement des institutions britanniques et hollandaises.
Le taux de croissance du PIB islandais a été de 1,3% (2012), 3,6% (2013) et 1,9% (2014) ; contre -0,5% (2012), 0,0% (2013) et 1,3% (2014) pour les 28 pays membres de la zone euro.
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