Il est facile de constater que le paysage spatial aujourd’hui est bien différent de celui d’il y a dix ans. Si les « nouveaux acteurs » privés tiennent souvent le haut du pavé dans les médias, la montée en puissance de la Chine ne laisse personne indifférent.
La course à la Lune relancée par Trump et l’exploration robotique renforcée de Mars, les ambitions renouvelées de la Russie et de l’Inde, le remplacement du lanceur européen Ariane 5 par sa version 6 rendent évident qu’une nouvelle « course à l’espace » est enclenchée. On ne peut que s’en réjouir car elle se faisait attendre !
Mais quel rôle pourraient bien y jouer la France et l’Europe ? Sont-elles bien équipées pour faire face aux défis de cette « nouvelle donne » spatiale ou sont-elles juste en train de s’adapter aux autres ? Ont-elles assez d’ambition pour envisager leurs propres missions habitées ou vont-elles continuer à dépendre des autres puissances ?
L’avenir de Thomas Pesquet et de ses successeurs dépendra des réponses qu’elles apporteront à ces questions.
Rejeter l’esprit marchand
Avec l’ascension fulgurante des acteurs privés du « New Space » (Space X d’Elon Musk et Blue Origin de Jeff Bezos - voir encadré ci-dessous) et leurs perspectives d’exploration « rentable » mais également « hollywoodiennes » de l’espace, on en est presque arrivé à oublier que le secteur spatial n’existe pas seulement pour en jeter plein la vue. Ça compte, certes, mais…