par Benoit Chalifoux et Karel Vereycken
« Je n’y crois plus, car cela fait 50 ans qu’on nous dit qu’il faut 50 ans pour maîtriser la fusion thermonucléaire contrôlée. »
C’est avec cette phrase cynique qu’on nous cache une vérité qui dérange le lobby financier et malthusien : en dépit d’investissements dérisoires, la science n’a cessé de progresser vers la possibilité de voir un jour l’humanité disposer d’une énergie quasi-illimitée et bon marché, lui permettant de s’affranchir des limites des ressources et de sa biosphère.
Il est n’est pas inutile de répéter que l’avenir de l’humanité dépend exclusivement de sa capacité à faire des bonds qualitatifs dans sa maîtrise de l’énergie. La caractéristique de ces bonds est l’augmentation de la densité du flux d’énergie, qui se mesure à la capacité d’extraire plus d’énergie d’un combustible donné et à la capacité de cette énergie, grâce à des technologies plus avancées, de fournir plus de travail pour subvenir aux besoins d’une humanité toujours en croissance.
Mettre le Soleil en bouteille
Vers 1920, Jean Perrin puis Arthur Eddington furent les premiers à avancer l’idée que ce sont des réactions de fusion qui font briller les étoiles. La fusion de l’hydrogène, on l’admire tous les jours en contemplant le Soleil. Cette étoile, où règne une température de 15 millions de degrés, est composée à 75 % d’hydrogène et à 24 % d’hélium.
Le modèle atomique actuel part de l’idée que chaque atome est composé d’un noyau formé de protons et de neutrons, autour duquel orbitent des électrons, le tout étant maintenu ensemble par une énergie de liaison nucléaire. C’est la rupture de cette énergie de liaison qui va libérer l’énergie. On peut l’obtenir soit en provoquant la fission du noyau d’un élément lourd (uranium), soit en organisant la fusion de deux…