La pile a combustible fait partie de la liste des projets industriels à haute technologie que l’Agence pour l’investissement industriel (AII), créée il y a quelques semaines par Dominique de Villepin sous la direction de Jean- Louis Beffa, se propose de financer. Vu l’importance du secteur automobile pour la France, l’enjeu est de taille. De quoi s’agit-il ? Est-il réalisable dans le contexte d’effondrement économique actuel ?
Vous allez vous disputer : il n’y aura que cinq mille Prius pour la France en 2006, alors que les trois mille unités de 2005 se sont vendues comme des petits pains. Or la Prius n’est pas un modèle 4x4 à la mode, bien au contraire, c’est une voiture comparativement sous-performante en accélération. Son attrait, demandez-vous ? La Toyota Prius est une voiture hybride ! elle est dotée de deux moteurs d’entraînement. Au bon vieux moteur à explosion est adjoint un moteur électrique alimenté par une batterie. Ce dernier sert surtout en parcours urbain. Est-ce l’avenir ? oui et non, mais avant de voir cela, faisons un flash-back sur le siècle de l’automobile.
L’état actuel de l’industrie automobile et de ses infrastructures est à l’image d’un système économique et financier prédateur qui, depuis la fin de Bretton Woods en 1971, s’oriente uniquement vers les gains financiers à court terme, au détriment des investissements du futur dans les transports et les infrastructures. La banqueroute de General Motors et de Ford, comme celle d’autres secteurs industriels, montre que cette politique nous mène droit dans le mur. L’évolution vers la voiture propre, avec la pile à combustible, et vers la…